Alakal Ly

Votre Personnage:

*Nom de Famille: Ly

*Prénom: Alakal

*Sexe: Féminin

*Âge:
Le problème, c'est qu'elle-même ne le connaît pas ... A quelques années près, c'est un frais bouton de rose, à peine sorti de l'enfance, et un observateur attentif pourrait lui donner environ dix-sept ans, avec, encore, une large fourchette qui peut aller jusqu'à la vingtaine d'années au grand maximum. Mais, il est si difficile de cerner ses traits, elle a si tôt fait de s'éclipser ! La plupart du temps, on n'en conserve qu'un fugitif souvenir, celui d'un sourire mélancolique, d'un regard absent. (cf: Histoire)

*Race:
Ses parents défunts lui ont offert, d'une part le sang d'un elfe, mais de l'autre celui d'une humaine ... Est-ce l'inverse ? Le fait est que ses pouvoirs et son apparence, ne cachent pour ainsi dire rien de ses origines.

*Affinité: Neutre

*Désirs, ambitions:
Alakal n'en a pas ... Sa vie n'est qu'un immense nuage de brume, un nuage profond où elle étouffe. Ses pas se perdent, s'étiolent ... Et son sourire s'efface parfois. Parfois, lorsqu'elle se remémore ses rares souvenirs. Dans deux prunelles, deux puits sans fond, on peut lire le désespoir et l'incertitude. Au jour le jour, sa vie ne s'organise qu'autour des urgences quotidiennes. Me direz-vous, après tout ... Il se peut qu'elle ait une ambition. Je ne le confirme pas. Je ne peux pas l'affirmer. Je ne le sait pas. Peut-être qu'au fond d'elle-même, elle souhaite voir ce cauchemar cesser. Ce voeu, est-il si ardent qu'elle ne peut le concevoir ? Si sous-jacent, que son esprit perdu n'ose pas même l'entrevoir ? La réponse, saurez-vous, Peuple d'Erin, la deviner aux tréfonds de son regard ? J'en doute ... Moi-même, je n'ai jamais réussi. Malgré le temps que j'y ai consacré. Et Malgré ... Malgré certaines choses, que vous aurez l'obligeance de bien vouloir lire tout à la fin de cette fiche.

*Pouvoirs:
Que peut-elle, cette âme en peine ? Elle est amie de la nature, la seule à l'avoir acceptée sans un mot, sans un bruit, sauf certainement le bruissement doux et velouté d'une fougère sauvage. Les plantes n'ont pas de secret pour elle, et les faire pousser est un plaisir. Faire émerger au creux des racines d'un chêne, un tapis de mousse pour quelques nuits, ouvrir un gouffre pour écarter un personnage peu recommandable ... Il y a également une particularité bien étrange. Les sources naissent entre ses doigts, les douleurs s'y éteignent. Contrairement aux Elfes, Alakal est incapable de manier les armes qui leurs sont propres, ces belles armes elfiques finement ciselées. C'est une étrangeté, à laquelle il ne faut pas s'arrêter. D'autres choses encore - une telle multitude ! - que je n'aurai jamais assez de temps pour tout vous conter attendent. Pressons, si vous le voulez bien.

Il me faut vous expliquer ce pouvoir qu'elle tient, d'on ne sait où. Le plus important, celui de ravir la douleur des êtres. Ses longs doigts blancs s'apposent et la souffrance quitte les corps. Mais, j'espère que vous l'avez retenue, cette loi hélas parfois trop présente ... << Rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme >> C'est donc ainsi qu'elle-même souffre, souffre autant et souvent plus que ceux qu'elle sauve. C'est un éblouissement, comme lorsque vous regardez trop longtemps le soleil, un éblouissement trompeur. Jamais l'on ne peut sentir ces rayons mortels vous brûler les yeux ... Ce n'est qu'après, malheureusement, après. Trop tard ...

°°°
<< Mircha ! Nooon ! >>

Alakal avait huit ans. Sa vision se voila, et son champ s'étrécit. Elle ne voyait plus que Mircha, qui pleurait, qui criait, qui souffrait. Mircha qui tomba à terre et s'effondra, secouée de sanglots. Sans paraître s'en rendre compte, sa chevelure dénouée glissant le long de son dos, la fillette se mit à courir. A peine quelques secondes plus tard, elle fut au chevet de la blessée. Aussitôt, fébrile, elle entreprit de l'examiner. Une forme noire fuyait, comme un ruban d'eau souillée, tout juste solide. Le regard d'Alakal descendit jusqu'à la cheville de Mircha. Une morsure constituée de deux fentes minuscules dans la peau si blanche de son amie, deux fentes presque circulaires. Aucune goutte de sang n'avait découlé. Heureusement, la blessure restait propre. Mais le mal était fait, le venin si perfide avait déjà atteint les vaisseaux sanguins. Bientôt, il se propagerait dans tout l'organisme de la petite masse inerte, étendue à terre.

Malgré sa peur, cette peur cruelle et sans pitié, son propre poison, Alakal se pencha et effleura du bout des doigts la joue rosée à la texture veloutée de la brunette. Elle souhaitait ardemment pouvoir avoir le temps d'aller chercher quelques herbes ... Ses sachets étaient restés à la cabane, ce n'aurait du être qu'une simple promenade, sans danger aucun ... Peut-être pourrait-elle sauver son unique compagne. Peut-être pas. Tout dépendait de la rapidité d'intervention. Mais ces pensées détachées, furent bientôt interrompues par une brûlure douloureuse au poignet.

Qui s'insinua le long du bras. Toucha l'épaule. Avant d'enflammer tout son être, un feu intérieur qui la fit frissonner violemment malgré la température extérieure somme toute assez basse. Secouant sa natte brune, Mircha se releva, un peu pâle. Mais déjà elle reprenait des couleurs, et esquissait un sourire incrédule.

<< Si tu pouvais savoir ! J'ai cru que cette fois, toi même, tu ne pourrais pas me sauver ... Alakal ? Alakal ! >>

L'appelée n'avait pas entendu. Elle s'effondrait déjà entre les bras de la fillette qui lui faisait face. Pas une larme, pas un cri. Juste une grimace de douleur.
°°°
Il faut faire, si attention à ce que l'on peut souhaiter ... C'est pour cela qu'Alakal, aujourd'hui, va, vide de tout espoir. La vie n'a à offrir que ce qu'elle accepte de vous donner. Et ces illusions, qui bercent le coeur d'un grand nombre d'entre vous, je le dis, ne sont que des mirages de réalités. Alakal n'est pas égoïste, elle n'est pas lâche. Depuis ce jour où elle utilisa son potentiel sans le savoir, elle décida d'apprendre à connaître ses possibilités. Soulager les maux était un donc précieux. Mais tel don, ne saurait être exploité pleinement par tous. Un être sans foi ni morale, ne le ferait pas. Ne le ferait jamais. Ce feu qui la brisait, elle, si longtemps, sauvait presqu'instantanément ceux sur lesquels elle apposait les mains. A plusieurs reprises, elle crut mourir. A plusieurs reprises, elle fléchit, soulagée d'avoir accompli ce qu'elle avait à faire.

Mais ne l'accorde pas au premier mendiant venu. Seules les personnes ayant touché son coeur d'une manière ou d'une autre, peuvent espérer en bénéficier.

D'un autre point de vue, on peut objectivement se demander s'il y a là la totalité de ses pouvoirs. Ceux purement elfiques, et cette toute dernière originalité, ce jamais-vu ... Je vous répondrai oui. Pour l'instant ...

*Armes:
Il est très instructif de se pencher de ce côté-ci. Alakal n'a guère qu'un haut bâton de marche. En bois de frêne, il est léger et sa souplesse n'a d'égal que son grain doux et patiné au toucher. Une grappe d'anémones sauvages toujours fraîches est élégamment ajouré à son sommet, retenu par une cordelette de lin, et la plupart des voyageurs qu'elle croise sur sa route sentent tout d'abord cet étonnant parfum, frais et pur, avant de la voir paraître à un tournant du chemin.

Jamais Alakal ne s'en servira pour frapper. Elle n'est pas inconsciente, mais une bourrade bien placée suffisent très souvent à écarter les mauvaises rencontres. Lorsqu'elle le manie, sa poigne est ferme et recèle toute la puissance qu'elle n'ose utiliser autrement. Cela peut être déstabilisant, car comme il est possible de le dire << Elle ne paye pas de mine >>. Il ne faut pas sous-estimer la force mentale qu'apporte le malheur. Rares sont ceux qui parviennent totalement à passer outre. Parmis ceux-ci, rares encore sont ceux qui peuvent puiser à la source de leurs souvenirs le pouvoir de surmonter les pires épreuves et de se reconstruire. Alakal, malgré des événements tragiques et à la fois cruels, malgré une apparence frêle et naïve sait faire face. Le jour où elle saura tenir une arme plus dangereuse entre ses mains sans avoir de remords, elle sera redoutable.

Cette délicate fleur, ne fut pas forgée à l'aide de terreau humide et de chaleur printanière, elle fut glacée par le vent sordide du malheur. Il est capital, si l'on est amené d'une quelconque manière à croiser sa route, de faire impartialement la différence ...

°°°

<< Comment puis-je savoir si je suis en droit de me défendre ou pas ?

- Tu le percevras le moment venu. Et alors, sans que ton esprit ait eu le temps de penser cohéremment, le bâton s'animera seul entre tes mains.

- Je ne veux pas blesser, déclara la petite voix claire, d'un ton décidé.

- Il le faudra bien assez tôt. Un unique coup bien placé peut déchoir la plupart des adversaires. Le reste, j'espère qu'une fillette telle que toi n'aura jamais à les rencontrer.

- Que veux-tu dire par là ?!...

- J'ai dit que j'espérais, pas que j'étais sûr. Au cas où, baisse le regard. Si tu arrives à dénicher une pierre, utilise le pouvoir que tu possèdes de commander à la nature. Les roches sont des minéraux très anciens et nobles ! Ne l'oublie pas. Taille-la, et sertis-toi de courage. Va, maintenant. Laisse-moi me reposer.

Après quelques secondes d'hésitation, Alakal hocha la tête. Thül avait parlé, il était temps de se retirer.

°°°

*Description physique:
Par quoi commencer ? Je ne peux que vous promettre de vous en tracer une description des plus fidèles, afin que vous sachiez la reconnaître le moment venu. Si toutefois vous arriviez à la retenir ... Mais je ne veux pas anéantir cet espoir là. Taisez-vous, s'il vous plaît. Je connais d'avance vos interrogations. Et j'aimerais y répondre.

Alakal est grande, si l'on prend en compte les moyennes elfiques. La plupart du temps, elle dépasse d'une tête au moins la foule. Elle se repère donc, très facilement. Mais le fait est qu'elle reste rarement en la seule compagnie de cette entité anonyme et grouillante ne facilite pas la tâche dans le cas où on la rechercherait. Son ossature est fine, non pas rude mais plutôt délicate avec un buste de taille moyenne mais de très longues jambes minces. Tout au bout de celles-ci, ses chevilles agréablement tournées sont moulées par des chausses souples, lacées, en cuir épais qui remontent jusqu'à mi-mollet. La semelle n'en est pas trop épaisse, tout juste ce qu'il faut, cloutée avec habileté le tout taillé pour une existence vagabonde et sauvage.

Une ample tunique de lin blanche resserrée à la taille l'habille en toute saison. Les manches tombent en un drapé savant, ajourée de cinq centimètres de dentelle brodée d'argent. Un sévère décolleté rectangulaire laisse à peine entrevoir sa peau d'opaline, car à son cou est attaché un ruban de satin crème. Y est accroché un pendentif simple représentant quelques boucles d'or entremêlées, serti d'aigue-marine. Ce sont les seuls bijoux familiaux qu'il lui reste, et elle y est très attachée. Malheur à celui qui tentera de s'en emparer ... Ses mains aux longs doigts pâles possèdent des ongles ovales d'une douce teinte lilas. Quand à sa paume, elle est entrecroisées de sillons à la signification énigmatique. L'air si doux, au toucher ... Etroite et fragile.

Passons maintenant ... A son visage ... Si par inadvertance, vous y posez les yeux, prenez garde ... Vous ne pourrez vous en détacher. Même les coeurs les plus inhumains palpitent à la vue de ce joyau de grâce et d'élégance froide. La qualifier de belle serait un crime ... Elle est beaucoup plus que cela, sans, à la fois l'être totalement. C'est un mélange de dignité et d'innocence aguerrie ... Son front haut, n'est autre qu'une jolie courbe bombée juste comme il faut, et confère de l'équilibre à son profil. Descendons un peu plus. Deux arcs de cercles, une paire de sourcils d'un blond cendré légèrement plus sombres que sa chevelure, agréablement dessinés. De longs cils de jais frangent son regard. Ah, son regard ... Un peu plus haut je l'ai qualifié de << puits sans fond >> ... Mais ce puits ne recèle aucunement une eau saumâtre et dormante. Ce sont deux prunelles grises comme les nuages au repos, grises comme un ciel d'hiver glacé, grises comme un ciel d'été juste avant l'orage. Des tourbillons neigeux semblent y naître, étincelles fugitives, pour s'éteindre aussitôt. Au centre de l'iris, se trouve un îlot désolé, un îlot aux frontières vagues, un îlot obscur où il ne fait guère bon s'aventurer.

Encadrant un nez droit à la racine étroite, ses pommettes hautes trahissent des origines celtiques. Son sang n'est donc pas uniquement celui d'un elfe ... Et cet air désenchanté n'est pas dû qu'au malheur, il faut m'en croire ... Sa bouche aux lèvres pleines, d'une belle teinte carmin, éclatante, apporte une touche sanglante au portrait d'Alakal et amorce à peine le menton, presque pointu.

L'un des signes elfiques les plus visibles, reste la forme de ses oreilles. Délicatement ouvragées, diaphanes et nacrées. La chevelure également ne laisse planer aucun doute. Des reflets mordorés, exquis, courent le long de boucles blondes aux innombrables mèches. Sa texture est soyeuse et tout en douceur. Habituellement, Alakal la tresse ou bien la laisse libre sur ses épaules. Ainsi, elle glisse jusqu'à mi-dos.

*Description morale:

Alakal, vous l'aurez peut-être déjà deviné à l'aide de mes précédentes descriptions, est difficile à cerner ... Eh oui, une âme mystérieuse en plus, une ! Jamais elle n'hausse la voix. Et toujours, elle reste - quel sentiment agaçant ! - lointaine, comme absente. Elle vous fixe, mais ce n'est pas vous qu'elle voit. C'est ce qu'il y a derrière votre épaule. Une sensation bien étrange, n'est-ce pas ? Alakal parle peu, mais ses formules sont courtoises, élégantes. Aimable diront certains. Trop peu de personnes l'ont déjà rencontrées pour donner à elles toutes un compte-rendu détaillé de sa personnalité psychique. Mentalement, je peux lever un coin du voile, elle souffre, mais elle ne pleure pas. Trop de douleur a tari la source de ses larmes.

Son courage fait sa force, une force intérieure peu commune. Mais tandis que ses pas dérivent, au loin, son âme s'éclipse par moment, et c'est un miracle de froideur à qui vous avez affaire ...C'est une ombre. Une ombre aux savoirs multiples, pratiques. Je n'en dirai pas plus, tellement il est difficile de savoir - enfin - ce qu'elle a derrière la tête ...

Cette description, je l'espère, s'étoffera au fil du temps ... Pour peu qu'Erin sache apprendre à connaître l'une de ses Filles.

*Histoire:

C'est par une nuit d'automne que débuta cette histoire. La nuit était pleine, lumineuse, à point comme un fruit mûr sur Meath. A travers la lande, le temps fraîchissait depuis quelques temps. Un petit manoir modeste se dressait auprès d'un bouquet d'arbres. Dans l'air frais et sec de la nuit, on entendit soudain un cri. Un long cri, qui se prolongea pendant quelques minutes. Allongée sur un lit à baldaquin tendu de soie blanche, Mya tenait fermement contre sa poitrine, une petite fille hurlante. Celle-ci venait de respirer pour la première fois. Mais il n'y avait personne aux alentours, pour venir réconforter la jeune mère. Elle ne pouvait que mêler ses larmes à celles de son enfant. Une enfant déjà une fois orpheline ...
A l'extérieur, soudain, on entendit une voix rauque, plusieurs coups tambourinés à la porte. Malheureusement, Mya ne pouvait pas laisser seule sa fille. Sans parler de se lever ! Elle était épuisée et grelottante au fond du grand lit. Le feu, dans la cheminée d'angle, s'était éteint. Une cavalcade retentit dans l'escalier, tandis qu'une silhouette massive forçait la porte. Il n'y avait plus d'espoir, à présent, plus d'issue non plus ...
La porte céda assez facilement. Le bois avait volé en éclats qui jonchaient le sol. Quelques-uns avaient failli parvenir jusqu'à la jeune femme. Un rayon de lune éclaira à cet instant le meneur de la petite troupe. C'était un Erewent de haute stature, un rictus cruel illuminant son visage balafré. Il tenait à la main un sabre acéré, qu'il manipulait sans effort apparent.


Alakal avait quatre ans. Elle avait grandi seule, privée de l'affection de ses parents. Lors de cette terrible nuit dont elle n'avait gardé aucun souvenir, sa mère, avant de mourir, avait réussi à la soustraire à la mort, en la cachant endormie sous le lit. Puis elle avait dérivé vers sa fin ... Avec l'intense sentiment amer d'abandonner, pour toujours, le fruit de ses entrailles. Ce n'est que le lendemain matin, qu'un voyageur sur la route de Tara entendit les hurlements du bébé affamé. Découvrant l'orpheline, Thül avait décidé de l'adopter. Ce noble vieillard, fatigué mais encore valide, que rien d'important ne retenait, était resté pour prendre sous son aile protectrice la petite fille. Ce Celte était guérisseur. L'agitation avait gagné son village, sur Breizh, et en quelques jours, quelques extrémistes voués à Fall aidés de deux membres de la Guilde avaient détruit et saccagé tout ce qu'ils pouvaient. Thül, seul, fut épargné ... Il était parti chercher des plantes dans la montagne, et n'était revenu que le massacre achevé. Il pensait ouvrir une boutique d'apothicaire à Tara pour tenter d'oublier, lorsqu'en plein voyage il avait découvert Alakal. Aussitôt, il s'y était attaché. Le manoir remis en état fut à nouveau siège d'un peu de gaité ... Situé sur la route menant à la capitale du premier continent, il drainait quotidiennement son lot de voyageurs. Les plus sympathiques étaient conviés à la table du Grand-père et de sa petite fille ...

<< Alakal ! Apporte donc le plat suivant.

- Tout de suite, Grand-père ! J'arrive ...

- Thalie et Mircha attendent ! Tu as bien vu quelle mauvaise mine elles avaient.

- Je sais, je sais ... >>

Ce soir là, c'était deux Brownies, une mère et sa fille, qu'ils recevaient. Elles fuyaient les faubourgs de Tara, où, un grand incendie avait détruit plusieurs quartiers commerçants. Jetées sur les routes sans autres bagages que les vêtements qu'elles portaient, elles avaient atteri ici, épuisées. Alakal prit délicatement la grande soupière de céramique. Une délicieuse odeur parvint jusqu'à elle, si puissante qu'elle faillit lui faire lâcher prise. Mais elle tint bon, et refoula l'envie de poser par terre le récipient et de se jeter littéralement dessus.

<< Enfin, te voilà. Mais que faisais-tu donc ? Nos invitées ont faim.

- Pardonne-moi, Grand-père. >>

L'air un peu gauche, et surtout assez timide, Mircha restait dans son coin. Sa mère, elle, semblait en grande discussion avec le maître de maison. Soudain, ses joues s'empourprèrent. Sans faire de bruit, la fillette déposa le plat de ragoût sur la table, en veillant de ne rien renverser sur la nappe.

<< Vous ... Vous n'êtes pas sérieux, monsieur ?

- Parfaitement. Vous deviendriiez ma Brownies si vous le souhaitez, et votre fille pourrait être, elle, la compagne de ma protégée. Nous vivons seuls ici. Quel mal y a-t-il à vous accepter sous notre toit ? Nous sommes tous des réfugiés du malheur. Ma petite-fille adoptive, je l'ai rencontrée, orphline, un matin alors que je fuyais mon village décimé.

- Je ... Je ne sais ... Je ne peux pas accepter. Nous n'avons rien à vous offrir en échange !

- La capitale n'est pas si loin. Il me coûte, à présent, de partir une fois par semaine et de laisser Alakal ici, seule, pour une simple histoire de marché. Vous seriez un peu comme une deuxième mère, pour elle, et vous pourriez vous charger des quelques tâches ménagères.

- Laissez-moi réfléchir un peu, s'il vous plaît ...

- Une nuit. Demain matin, vous me ferez part de votre décision. >>



A l'issue de cette nuit où elle n'avait finalement que très peu dormi, Thalie avait accepté. A la grande joie des deux fillettes, qui étaient déjà amies.
Elles passaient leurs journées ensemble, à vagabonder et à jouer dans les dépendances du manoir. C'est ainsi que dans le petit bosquet elles aménagèrent une cabane, lieu privilégié de leurs jeu. C'est en batifolant non loin, qu'un jour Alakal découvrit son aptitude à soulager la douleur (cf Pouvoirs).

Aussitôt, un peu troublée et encore secouée par ce qui venait de se produire, l'Elfe à moitié remise décida d'en parler à Thül. De grands sillons se creusèrent sur son front, tandis qu'à toute vitesse elle débitait son histoire.

<<Etrange... Oui, très étrange ... marmona-t-il pour lui-même.

- Grand-père ! implora la petite fille.

- Ne te préoccupe pas de cela. J'ai dit, n'y pense plus et évite - surtout - d'entrer en contact avec quelqu'un si tu souhaites le guérir. >>



Un peu moins d'une dizaine d'années passa. Thül avait enseigné tout son savoir, notamment sur les plantes médicinales, à Alakal qui était devenue une belle jeune fille. Mais cette période de paix allait bientôt cesser ... La région commençait à s'enflammer. Des groupes de Disciples de Fall pillaient régulièrement les hameaux isolés. Thül et Thalie s'inquiétaient de plus en plus ... Un hiver, ils contractèrent une forme de virus particulièrement virulents. Les réserves d'Alakal ne constituaient, du fait de la saison, plus qu'en quelques simples séchés. Trois jours, le mal les rongea. Au matin du quatrième jour, un nuage de poussière à l'horizon figea littéralement sur place les garde-malades. La poussière en suspension, était très certainement celle soulevée par les sabots d'une troupe de cavaliers.

Thül, considérant son état et celui de sa compagne, leur déclara :

<< Partez. Prenez un balluchon, et laissez-nous. Alakal, je sais que notre heure est venue. Vous ne pouvez plus rien pour nous ... Sauvez votre vie et votre jeunesse. Laissez-nous. Fais-le pour moi, pour Thalie, pour Mircha ...

- Je ne peux pas vous abandonner !

- Il le faut, pourtant ... Ce mal nous emportera bientôt. Nous sommes âgés, nos vies ont moins de valeur que les vôtres ...

- Mais ...

- Tais-toi. Et fais ce que je t'ai dit. >>

La tête basse et le coeur gros, Alakal prépara deux sacoches de voyage. Elle sella deux montures, à l'écurie. Et fit part du projet du vieillard à Mircha. Celle-ci s'y opposa avec véhémence ... Mais le nuage se rapprochait. Après avoir fait leurs adieux, elles se mirent en route. Pour ne jamais plus revenir. Mais une semaine plus tard, environ, alors qu'elles approchaient de Tara, Mircha commença à se laisser dépérir. Les exhortations de sa compagne n'y firent rien ... Et la langueur lui ravit son unique amie. Le coeur brisé, elle se jeta sur les routes, pour ne jamais plus cesser de cheminer.

*Famille: Il ne lui reste à ce jour plus personne.

*Autres: /


*Comment jugez-vous votre niveau RPG?
Mwuai ... Passable. Mes personnages sont si fâââdes ... X(

* Questions/Remarques?
Qui a parlé, tout au long de cette fiche ? Je vais vous le dire ... Il s'agit de Thül, qui a scrupuleusement consigné presque la totalité de cette fiche par écrit, sur un parchemin scellé. Toujours bien caché dans un tiroir secret de son bureau ...

*Code:OK by Misky

Très belle fiche , des descriptions harmonieuses et magiques qui m'ont transportées ^^
Sur ce , Bienvenue ma Chiwie *-*

Mirchineuh ma Wolfy ^^ J'ai hâte que nos persos se rencontrent.

Je t'ai validé, cette fiche est beautiful *pleure, ému*. Bon RPG!

(Wolfy, j'ai presque fini la réponse mais Internet à buguer -_-' j'ai pas pu la terminer hier soir nif)