Erin
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 Mon doc word se nommait Erin. ; ] ( Pas finiii )

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Lostris Gaëlad
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Lostris Gaëlad


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MessageSujet: Mon doc word se nommait Erin. ; ] ( Pas finiii )   Mon doc word se nommait Erin. ; ] ( Pas finiii ) EmptyMer 27 Fév - 22:08

Mon doc word se nommait Erin. ; ] ( Pas finiii ) Lostrisdefrx0




    Nom de Famille : Gaëlad

    Prénom :
    Lostris

    Sexe : Féminin

    Âge : 17 hivers

    Race : Hybride ( Elfe / Humaine )

    Affinité :

    __Comme tout ce qui a pour sujet Lostris, ses affinités sont pour le moins étranges. En effet, de par le sang elfique qui coule dans les veines de la jeune fille, on pourrait s'attendre à ce que celle-ci ait plutôt des affinités bénéfiques… Et pourtant ! Malgré tout, il serait on ne peut plus faux de dire qu'elle est maléfique, bien qu'elle semble pencher énormément vers ce côté-ci de la balance. Lostris n'est ni bonne ni mauvaise, mais sans être neutre pour autant. Voilà tout. C'est sans aucun doute la suite des évènements dans l'étrange monde d'Erin qui décidera du camp dont elle fera partie. Une décision qui pour l'instant semble plus qu'incertaine.

    ------

    Désirs, ambitions :

    __Parler de désir pour le personnage de Lostris serait complètement faux. Ni désirs, ni ambitions. Juste des rêves passagers sans réelle importance, qui un jour envahissent l'esprit de la demi-elfe, et qui une nuit partent dans le trou noir de l'oubli. En général des songes pour le moins simples et incompréhensibles. Sentir l'air froid lui brûler les poumons, cette douleur de constater que son cœur - peut-on parler de cœur ?- son cœur, mort, malgré tout continue de fournir l'oxygène nécessaire à corps. Ou encore plus facilement, sentir un rayon du soleil sur sa peau, qui un court instant, réchauffe sa peau, ses os.

    __Toutefois, derrière ces quelques rêves futiles, subsistent des désirs bien plus profonds, mais que Lostris, au milieu de la brume obscure de ses pensées, n'arrivent pas réellement à discerner. Le plus fort est sans aucun doute d'éclaircir le mystère qu'est sa vie, son existence. Réussir à comprendre toutes les parties les plus sombres de sa vie. Ou, si l'on voulait être clair, retrouver l'histoire de sa famille, puisqu'en fait, c'est en partie cette énigme qu'est son héritage de sang qui a contribué à faire de son destin ce qu'il est, à faire d'elle un être dont l'âme semble avoir déserté l'enveloppe glacée de son corps et la noirceur de son esprit.

    __Ainsi, on peut voir naître le second et dernier désir permanent de Lostris qui est celui d'innocence et de chaleur. Elle aimerait tant retrouver cette sensation réconfortante d'une présence à côté d'elle, d'un corps contre le sien, qui supporterait le mal qui constitue chacune de ses particules, qui pourrait supporter le monstre que la vie avait fait d'elle, elle qui n'était à l'origine qu'une fillette joyeuse et souriante comme les autres, oui, qui était. Et plus que tout, elle aimerait que cette présence n'ait qu'à subir juste son innocence.

    ------

    Pouvoirs :

    __Il semblerait que pour l'une des rares fois Lostris n'ait pas souhaité faire preuve d'originalité. En effet, ses pouvoirs ne sont en fait que ceux d'un elfe normal -?-. Oh, bien sûr leur manière de se dévoiler n'a pas été celle la plus courante, mais, à quoi pouvait-on donc s'attendre de la part de la jeune fille.

    __Le premier pouvoir de la jeune fille concerne donc la végétation. Elle peut ainsi décider d'accélérer la vie d'une plante, faire en sorte qu'une rose s'épanouisse bien plus vite. Ou bien encore, elle peut décider de donner la mort à une mauvaise herbe - mauvaise herbe pour elle-. Pour expliquer clairement, elle a un total contrôle sur la végétation, quelle qu'elle soit.

    __Cependant, il est important de préciser que Lostris ne maîtrise pas réellement ce pouvoir. Sans doute dû à son état d'esprit, il lui est impossible d'utiliser ses pouvoirs pour une bonne cause. Elle pourrait, par exemple, faire pousser une plante rare aux dons de guérisons puissants, mais, elle n'y arrive pas. Pourtant, son pouvoir devrait lui permettre, mais, cette partie-ci des pouvoirs semble vouloir lui rester inaccessible comme s'il ne pouvait supporter sa maîtresse et dédaignait lui offrir son pouvoir entier.

    __Oui, c'est sûrement le fait qu'elle se considère comme un monstre qui l'empêche d'utiliser autant que possible ce pouvoir. En effet, si l'on croit être le mal, comment pourrait-on faire quelques choses de bien ?

    __Vient ensuite son second pouvoir qu'elle arrive à contrôler parfaitement, contrairement au premier. Celui-ci est en fait étroitement lié à ses deux armes, sa dague et son épée. En parfaite harmonie avec ces deux entités, elle parvient à en faire ce qu'elle veut. Aucune faute ne peut être remarquée dans sa manière de combattre lorsqu'elle est équipée de ces deux trésors. En effet, ce sont les deux armes qui lui sont prédestinées, et ainsi, elle les maitrise d'une manière innée. Comme tout elfe - ou demi-elfe - qui se respecte, elle a la capacité de les rappeler à elle, si jamais elle les a égarées, ce qui lui a été fort utile en de nombreuses occasions. (Voir histoire)

    __Dans un même registre, il est nécessaire de préciser que Lostris parvient à très bien se servir de nombreuses autres armes telles que le bâton, l'arc ou encore le sabre. Mais, cette capacité n'est pas le résultat d'une quelconque magie, loin de là. C'est juste l'avantage d'avoir reçu un enseignement plus qu'efficace par son défunt père. Toutefois, malgré une grande expérience de ces armes, elle reste bien plus facile à facile à battre avec un bâton ou avec un sabre, qu'avec sa dague ou son épée. Ce qui, en soit, n'a strictement rien d'étonnant.

    __Voici donc les deux pouvoirs de Lostris, chacun s'étant dévoilé successivement après la découverte de sa vraie nature. Et on peut peut-être penser ainsi que, le pouvoir de son sang ne s'étant réveillé que très tardivement, les capacités que la magie pourrait lui apporter ne se soient pas encore toutes montrées. Encore une fois, seul le temps pourrait apporter la confirmation de cette hypothèse, ou bien, tout simplement, la démentir.

    ------

    Armes :

    __Etrange rencontre que fut celle entre Lostris et les deux armes qui deviendraient siennes, plus tard.

    __Ca avait été un jour de pluie, un jour on ne peut plus normal. La jeune demi-elfe, qui avait alors été âgée d'une petite dizaine d'année seulement avait longuement contemplé les gouttes de cristal s'écraser contre les fenêtres et avait écouté, avec admiration, la délicate mélodie que ce contact entre eau et verre provoquait. Lostris adorait la pluie et elle aurait pu rester des heures à la contempler. Seulement, son père en avait alors décidé autrement.

    __Puisqu'il ne pouvait entraîner sa fille, il avait décidé de l'amener dans une boutique un peu spéciale. Il semblait penser qu'il était temps qu'elle choisisse. Sans plus d'explications, il l'avait alors mené dans la ville, suivant une direction dont lui seul semblait avoir la connaissance.

    __Puis, à la ville, avait fait place la forêt. Et l'enfant avait réellement été intriguée par le jeu de son père. Elle ne s'était pas souciée des ronces qui lui griffaient légèrement le visage, elle avait ignoré sa fatigue. Tour ce qui lui avait alors importé était l'étrange destination où voulait l'emmener son père.
    Elle avait marché longtemps avant de finalement arriver dans une clairière où se trouvait une simple boutique.

    _____" Enaïram "

    __C'était le nom de cette boutique. Un nom que l'enfant devenu jeune femme n'avait jamais oublié, comme s'il avait été gravé au fer rouge en elle.

    __Son père l'avait mené à l'intérieur, tout sourire devant son incompréhension. Elle comprit alors toute la raison de ce mystère et ne put empêcher une grande joie d'envahir son cœur et de recouvrir son visage. Elle s'était souvenue d'un jour où son père lui avait promis que lorsqu'elle aurait grandi, il lui offrirait des armes. Il lui avait semblé que ce jour était arrivé.

    __Irrémédiablement, Lostris avait été immédiatement attirée par deux armes d'argent, comme les insectes étaient attirés par la lumière, comme le fer était attiré par un aimant. La logique avait juste le temps d'un instant laissé place à l'illogisme, le rationnel à l'irrationnel et la prudence à l'imprudence. Comme si toute volonté avait déserté son corps et son esprit, l'enfant s'était laissée guider par cette force, cet esprit, qui avait pris possession d'elle. Ce ne fut que lorsque le manche de la dague et celui de l'épée furent calés fermement dans ses paumes pâles qu'elle sembla reprendre contact avec la réalité.

    __Elle n'avait alors pas pu s'empêcher de les contempler avec admiration. Trésors de son esprit, elles étaient magnifiques. Des armes elfiques, puisque comme elle l'avait bien remarqué elle se trouvait dans une boutique elfique, des armes aux lame d'argent sur lesquelles semblaient être gravées des millions de minuscules runes. Ces dernières donnaient l'impression d'illuminer les lames, de les doter d'une vie inexplicable. Les manches des deux armes quant à eux étaient en bois, un bois pur veiné de reflets d'argent que seule la magie avait pu donnés. Celui-ci était également finement sculpté de motifs plus qu'étranges en relief qui rappelaient des lianes.

    __Lostris l'avait immédiatement su, ces deux armes lui étaient destinées. Elle n'en aurait jamais accepté d'autres. Ce serait celles-là ou rien. Elle n'aurait pu expliquer pourquoi, mais, elle avait tout de suite senti que ces deux armes avaient quelques choses de particuliers, que ce n'était pas que de l'argent et du bois qui avaient été assemblés. Elle l'avait compris aussitôt que sa peau trop blanche, trop fragile, était entrée en contact avec ce bois glacé, dur. Quelque chose de puissant l'avait liée à ces deux précieux bijoux, rien n'aurait pu lui enlever cette certitude.

    __Peu de temps après, l'enfant avait eu la confirmation de ce qu'elle avait deviné par le vendeur, un elfe. C'était bien des armes elfiques. Elle avait également appris que c'était des armes très anciennes qui avaient été entre les mains de puissants elfes avant elle. Puissants, pas spécialement par leur potentiel magique, mais, par leur force de caractère. Elle avait été flattée en entendant cela, tellement qu'elle en avait raté l'échange entre son père et l'elfe, échange de regard qui aurait pu lui dévoiler tant de choses.

    __Et bien plus tard, alors que sa réelle nature se soient révélée, elle avait également appris que chacun de ses trésors, comme elle les appelait, était en fait réellement doté de vie, d'un esprit pur, qu'elle allait par la suite souiller par ses actes. Et elle avait découvert qu'elle avait un contrôle pour le moins exacerbé sur ces deux entités du nom de Taïsha pour la dague et d'Enisoraï pour l'épée. Et encore une fois, il pouvait être amusant de constater que chacune de ses armes portait un nom aux affinités bénéfiques lorsque l'on savait tout le mal qu'elles avaient pu causer, partout où elles étaient allées.

    ------

    Description physique :


    __ Le physique de Lostris pourrait être décrit d'une très simple et très courte manière, contraire et contraste.

    __En l'observant, on pourrait très aisément penser qu'elle est une personne fragile. Son visage aux traits finement sculptés est là pour renforcer cette impression. Ses grands yeux gris foncé ou gris clair, personne ne saurait le dire, sont encadrés de longs cils d'un noir pur qui, tout comme la longue chevelure lâchée libre, contrastent d'une manière étonnante avec la peau pâle de la jeune fille, cette même peau, si pâle, qu'elle en rappelle la neige lorsqu'un éphémère rayon de la lune vient la frapper. Cependant, comme pour démentir cette comparaison, Lostris arbore de doux reflets mats, qui contrairement à ce que l'on pourrait penser, n'enlève rien de cette apparente fragilité. Ses lèvres, avec leur forme bien charnue et leur douce couleur framboise viennent créer un nouveau contraste sur ce visage qui semble parfait, alors qu'il n'en est rien. Tout chez cette jeune demi-elfe rappelle la perfection, mais, ce n'est qu'une vague impression que l'on retrouvait souvent chez cette race. C'était ce genre de beauté dont un regard ne parviendrait jamais à trouver le défaut.

    __Toutefois, une dure expression placée sur son visage vient contredire cette première impression et donne quelque chose de puissant, presque royal, à Lostris. Le plus surprenant, la preuve la plus flagrante de cette dureté, est sans aucun doute les yeux. Ceux-ci, tout en donnant un côté enfantin à la jeune fille par leur taille, sont également le détail essentiel de cette froideur. La couleur étrange de ces prunelles, ainsi que l'étrange vide que l'on peut y voir régner, font naître la certitude en toutes personnes les croisant que la jeune demi-elfe n'est pas une créature ordinaire. Pour beaucoup, croiser la mort serait beaucoup moins intimidant que de fixer ce simple regard.

    __Sans grand étonnement, cette légère noblesse et cette perfection ne se retrouve pas uniquement sur le visage de Lostris, mais également sur tout le reste de son corps, ainsi que dans sa manière de faire. Chacun de ses gestes est comme un éclat, difficile à percevoir, et dont la seule manière de commenter est grâce ou tout simplement perfection. Même sa démarche semble ne pas échapper à cette étrange magie. Douce et raide, rapide et lente, ou, si l'on voulait faire court, en parfait oxymore.

    __Lostris, malgré cette censée perfection, ne semble pas d'une arrogance hors du commun, ou tout simplement arrogante. Bien au contraire. Il ressort d'elle une étrange sensation d'humilité, qui lorsque l'on connait le personnage, ne s'associe pas tellement avec. Pas que Lostris soit immodeste ou autre, mais, elle aime à paraître comme telle. Peut-être est-ce cette véritable aura de mystère qui flotte autour de la jeune demi-elfe, qui, très forte, en fait oublier toutes les autres impressions que pourraient dégager Lostris.

    __Sûrement à cause de son histoire, ça, personne ne pourra jamais en être certain, mais, il faut bien dire que la jeune fille fait tout pour se présenter comme un mystère. De son habillement à son expression impassible omniprésente, tout est sujet à de nombreuses questions. Son expression impassible… Et bien, par le manque évident de sentiment que montre son visage… Et son habillement, il faut bien avouer qu'il est rare de voir des gens enveloppés dans de longues capes émeraude, avec un sabre accroché dans le dos à la vue de tous.

    __
    Lostris était un mystère de toutes les manières possibles et imaginables, et elle comptait bien le rester.

    ------




Dernière édition par Lostris Gaëlad le Sam 22 Mar - 11:27, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Mon doc word se nommait Erin. ; ] ( Pas finiii )   Mon doc word se nommait Erin. ; ] ( Pas finiii ) EmptyMer 27 Fév - 22:10



    Description Morale :



    __Physique et caractère se confondent d'une bien étrange manière. Comme son visage, tout dans le fort intérieur de Lostris prête à rappeler celui d'un animal sauvage, un animal traqué.

    __Elle est une jeune fille à l'apparence forte, incroyablement forte, et sûrement, elle l'est, mais, un brin de fragilité se cache également en elle.

    __Tout est travaillé pour ne laisser passer aucune faiblesse, aucun point faible. Elle réussit à se créer un masque présentant une impassibilité parfaite. Parfaite, enfin, le voudrait-elle.
    Alors qu'elle aimerait apparaître sans aucune faille au monde entier, en l'observant bien pendant un long moment, on peut deviner que c'est en fait loin d'être le cas.

    __Si l'on fait attention, on peut remarquer quelque chose passer dans ses yeux, fait fort étonnant, et encore une fois, en un étrange contraste avec le personnage. Ce "on ne sait quoi" qui, un court instant, dote de vie ces abysses, est souvent indéfinissable, mais, malgré tout, si l'on fait preuve d'un peu de perspicacité, on peut reconnaître de la peur, ainsi qu'un soupçon de fureur.

    _____La peur.
    _____La fureur.

    __Ces deux sentiments semblent être ceux qui régissent l'entièreté de la manière de penser de la jeune fille.

    __La peur. Cette peur qui, jour après jour, la dévore et la tue à petit feu. Il est un comble de penser que ce qui l'effraie tant est en permanence avec elle, puisque c'est en fait sa propre personne, ses souvenirs, ses actions… Tout ce qui faisait qu'elle était ce qu'elle est.

    __Et puis, il y a aussi la fureur. Cette fureur, inexpliquée, qui dicte chacun de ses gestes. Celle-là même qui la rend si imposante pour un regard extérieur, qui, lorsqu'on l'observe, peut nous rappeler un félin à l'état sauvage.

    __Oui, animal. Voilà ce que Lostris était. Comme une louve traquée, elle gronde, elle mord, elle parait forte, mais, au fond, ce n'est qu'une âme errante, perdue dans les limbes de son esprit. Deux personnalités distinctes et confondues à la fois. Deux personnalités parfaitement opposées.

    __Elle pouvait être comme une enfant, une enfant qui aurait grandi trop vite et qui aurait perdu toute son innocence, si un jour elle avait pu être innocente. Car oui, si Lostris n'était pas complètement mauvaise, il fallait bien le reconnaître, elle n'avait rien d'innocent. Elle était une enfant par son aspect fragile, elle ressemblait parfois à du cristal qu'un simple toucher aurait brisé, ce cristal qui peut être si coupant et qui pourtant parait si pur. Elle était une enfant comme ces petites filles qui ont perdu leurs parents qu'elles aimaient, ces fillettes qui se retrouvent seules à dériver dans un monde bien trop grand et bien trop cruel pour elles. Alors elles pleurent.

    __Mais, Lostris ne sait plus pleurer, l'a-t'elle su un jour ? ; elle ne s'en souvient plus. Alors, ce sont des larmes de sang qui coulent. Elle fait saigner ses victimes jusqu'à ce qu'elles aient le goût du sang dans leur bouche, jusqu'à ce que la couleur du sang contraste sur leur peau blême et jusqu'à ce qu'enfin, le noir recouvre leurs yeux pour toujours.

    __C'est à ce moment là que Lostris, le monstre, ressort. Que l'enfant fragile trop malmené par le monde devient cette adulte cruelle sans pitié, qui se défend, avec violence, avec tellement violence, bien que conservant une morale incompréhensible pour le commun des mortels.

    __Elle aurait pourtant tellement voulu être autre chose. Dans cette échelle de degré de responsabilité, car elle ne croyait personne innocent, elle aurait aimé être de ceux qui ne sont responsables de rien. Ce n'est malheureusement pas le cas.

    __Bien que l'on ne puisse plus réellement la qualifier de responsable. N'est-elle pas après tout une de ces enveloppes vides dont l'âme à déserté le refuge, une de ces enveloppes froides auxquelles plus rien ne pourra jamais apporter la chaleur pourtant si recherchée ? Il est impossible de dire si oui ou non, c'est vrai, mais Lostris, elle le croit.

    __Toutefois, malgré ce désert de sentiments qui la caractérise, il ne faut pas la prendre pour une personne sans volonté. Lorsque la jeune demi-elfe se fixe un but, elle l'atteint toujours, peu importe les moyens qu'elle doit alors employer. C'est sa morale.

    _____Sa morale…

    __Etrange morale qui tout autant que la fureur et la peur la caractérise. Violente ou peut-être douce morale qui dévoile une vision du monde réelle et pourtant si sombre.

    _____"Ne jamais abandonner"

    __Preuve d'une volonté à toute épreuve, ainsi est l'une des bases de la morale de la jeune demi-elfe, résultat d'un long enseignement qui lui avait été inculqué. Volonté qui ne peut ni être qualifié de qualité, ni de défaut. Il faudrait se remettre dans les situations où cette détermination est utilisée pour juger, et, il est bien triste de constater qu'elle n'est en fait généralement pas utilisée de la manière qui convient, bien que pas toujours pour une cause mauvaise.

    _____"L'innocence n'existe pas."

    __Telle est la seconde base de cette incompréhensible morale. De son expérience de la vie est née cette conclusion. Personne n'est innocent. Et de cette conclusion est née " l'échelle de responsabilité" qu'utilise sans cesse la jeune fille. On peut remarquer avec amusement que l'un des désirs de la jeune fille est en parfaite contradiction avec cette échelle. En effet si l'innocence n'existe pas, comment pourrait-elle devenir une innocente.

    __Lostris était définitivement une personne illogique.

    ------

    Famille:

    __Nouveau mystère autour de la jeune fille que l'on peut donc découvrir, et sans aucun doute même le plus grand. Il est celui qui a déclenché tout le destin de Lostris. Mystère de sang qui la ronge, et qui, même au milieu de son apathie, parvint à faire réagir son esprit.

    __C'était un point obscur qui avait toujours fait partie de la vie de la demi-elfe, même lorsque son père était en vie. Ce n'est d'ailleurs qu'à la mort ce dernier qu'un léger voile s'est levé, bien qu'en reste encore de nombreux.

    __En effet, depuis son plus jeune âge, Lostris s'était toujours demandé où était sa mère, sans oser aborder son père à ce propos, le sujet lui semblant plus que douloureux pour celui-ci. Ce n'était qu'à sa mort que son seul parent connu lui dévoila alors la vérité sur sa mère, sans pour autant tout expliquer.

    __Lostris, depuis, n'avait cessé de chercher à résoudre cette énigme qui avait bercé toute son enfance. Seul but qui semblait la maintenir en vie. Elle avait parcouru maintes terres dans l'espoir de retrouver une trace de cette mère disparue et pouvoir ainsi comprendre tous les secrets de sa vraie nature, puisque celle-ci s'était réveillée. Malheureusement, tous ses efforts avaient été vains, mais, elle n'avait pas abandonné pour autant.

    __Si son cœur continuait de battre douloureusement dans sa poitrine, si l'oxygène continuait à venir écorcher sa gorge, c'était pour une raison, une cause précise qui avait une importance pour elle, et, elle n'avait réellement pas pour habitude de lâcher prise sans avoir obtenu ce qu'elle veut.

    __Alors, Lostris continuait à chercher, à vivre dans l'espoir de comprendre ce mystère qu'elle avait fait sien, de mener à bien une quête très probablement vouée à l'échec. Et lorsque son but serait finalement atteint - si un jour, il était atteint - alors, enfin elle pourrait fermer les yeux, pour toujours, et être punie par ces divinités qu'elle avait toujours haïes pour les crimes, si nombreux, qu'elle avait commis. Instant qu'elle attendait avec une impatience incompréhensible.

    ------


    ------


    Autres:


    *Comment jugez-vous votre niveau RPG?… Erf… On m'a interdit de dire nul… Donc, beeeeen… Je dirais médiocre. =x (Me tape pas Dachna, tu sais que je t'aime. <.3) Enfin, peut-être pas médiocre, mais, vraiment pas brillant. T.T

    Questions/Remarques? Hey hey, et si, c'est vraiiiiiii ! =) Ma fiche arrive enfin. =o Pourquoi personne n'y croit ? Je n'comprends pas. =P Sinon, si, si, Dachna, ton thème est magnifique, sublime, perfect. *Bave*

    Code: Ok By DaDa

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MessageSujet: Re: Mon doc word se nommait Erin. ; ] ( Pas finiii )   Mon doc word se nommait Erin. ; ] ( Pas finiii ) EmptyMer 16 Juil - 17:42

    " Ne jamais abandonner. "

    Telle était la première règle que lui avait enseignée son père. Lostris se tourna rapidement sur elle-même et son bâton fouettant l'air, elle parvint à contrer le coup de son adversaire. Elle était à bout de souffle et ne savait combien de temps encore elle pourrait continuer à se battre ainsi.

    " Que tu sois fatiguée, que tu aies soif ou faim, que tu aies mal, souviens-toi que le plus important est ta vie. L'instinct de survie. Alors, tu n'abandonneras pas. Tu continueras à te battre, jusqu'à vaincre ou bien, être vaincue... "

    La jeune fille se redressa soudainement alors qu'elle se remémorait les règles primaires du combat. Elle se campa plus fermement sur ses deux jambes et observa son 'ennemi' afin de deviner ses intentions et ses points faibles. Tout en épiant les gestes de la présence qui ici lui était hostile, elle parait les différentes attaques, trop nombreuses, de celle-ci.

    Elle venait donc de trouver le premier point faible. A trop attaquer de cette manière, son adversaire s'épuisait, alors qu'au contraire, Lostris qui était en position de défense reprenait plus de force qu'elle n'en perdait. Elle ne mit pas longtemps à trouver la seconde faiblesse de l'ennemi. Celui-ci se tenait en appui principalement sur sa jambe gauche, ainsi donc, il était en un équilibre précaire, équilibre que Lostris n'aurait pas trop de mal à faire perdre.

    " Ne jamais sous-estimer son adversaire. "

    C'était l'erreur que Lostris commettait le plus souvent. Etant trop sûre d'elle, elle finissait toujours par faire des fautes qui, dans un réel combat, lui coûteraient la vie. Certes, cet équilibre pouvait être rompu, mais, il ne fallait pas pour autant qu'elle en manque de prudence.

    Elle continua donc, pendant encore un certain moment, à se contenter de parer coup sur coup. Elle attendit, notant qu'au fur et à mesure, le souffle de l'autre se faisait de plus en plus saccadé. Pendant ce temps, un rapide plan se formait dans son esprit.

    Quand, enfin, elle estima que son ennemi était réellement épuisé, elle commença à attaquer. Légèrement, au début, pour s'assurer que l'autre ne simulait pas sa fatigue. Il lui semblait qu'aucun être humain ne pouvait aussi bien jouer, mais, elle n'était pas sans savoir que pour les gens dotés de magie, il était très simple de créer une illusion. Parfois, elle aurait aimé faire partie de ces espèces magiques qu'en secret, elle admirait et enviait. Mais, elle n'ignorait pas que pour un être humain comme elle, il était très dur de développer de vrais pouvoirs.

    Elle poursuivit son manège, donnant de petits coups, puis, lorsqu'elle se fut enfin assuré qu'il n'y avait aucun piège derrière cette apparente fatigue, elle attaqua réellement, avec force et précision. La première fois que le bâton fut lancé, il fut dévié, mais, la seconde fois, il parvint à sa cible qui en fut fortement déstabilisée.

    Profitant de cette confusion passagère, Lostris sauta, s'appuyant sur la pointe du bâton pour prendre plus de vitesse. Son pied frappa durement l'abdomen de l'ennemi, qui recula de plusieurs pas.

    Lostris remit vite pied à terre, s'élança en direction de l'homme adverse et d'une poussée de son arme de bois, désarma son adversaire. Prenant le bâton de ses deux mains, elle le plaqua contre le corps de l'homme de sorte à ce que ce dernier tombe au sol.

    Ne tombant pas dans le piège, Lostris ne se reposa pas alors que l'autre était à terre. Toujours avec cette même rapidité dont elle faisait preuve depuis le début de son attaque, elle se retourna rapidement sur elle-même, jetant son bâton au sol, et tira de son dos une épée de bois. D'un geste brusque, elle colla la pointe de la prétendue lame contre la pomme d'Adam de l'homme.

    Elle avait gagné, encore.

    ________________


    "Tu as vraiment très bien combattu, Lostris, lui dit Matteo, l'homme qui avait été son adversaire durant l'entraînement qui avait eu lieu peu de temps avant. "

    Matteo était en fait un ami de son père. Depuis que Lostris était toute petite, il était celui qui lorsque son père était occupé, apprenait à la jeune fille le combat. Il se révélait être un très bon professeur, bien que jamais elle ne le considérât comme plus compétent que son seul et unique parent. Ainsi donc, quand celui-ci lui faisait un compliment comme présentement, elle en était très flattée.

    Pour seule réponse, elle offrit un grand sourire à son second mentor, un sourire un brin naïf qui avait le don de réchauffer le cœur de celui auquel il était adressé. Matteo n'échappa à cet étrange charme et une question lui vint alors à l'esprit, la jeune fille était-elle réellement humaine ? Question pertinente sur laquelle il ne s'appesantit pas plus.

    Il suivit l'exemple de la jeune fille et continua à ranger le matériel dans son sac. Son regard s'arrêta un instant sur la dague qui était juste à côté de sa main. Il l'effleura doucement de son pouce, et puis en cala fermement le manche dans sa paume. Ce n'était pas une arme normale, l'homme en avait la certitude. Il reporta son attention sur la propriétaire de l'objet, la fixa attentivement.

    Depuis quelques mois, observer ainsi Lostris à la fin de leurs entraînements était devenue une sorte de rituel dont il n'avait sans doute même pas conscience. Admirer les longs cheveux bruns se mouvoir sans qu'aucune brise pourtant ne vienne les frôler; ses yeux gris rappelant d'une manière étrange l'argent en fusion; ses traits fins, peut-être même trop fins, c'était quelque chose que l'homme ne pouvait s'empêcher de faire. Pas qu'il soit attiré par la jeune fille, mais, il avait perçu un changement en elle qu'il ne pouvait expliquer et qui l'intriguait. C'était comme si un incompréhensible pouvoir qui avait toujours été enfoui en elle s'était soudainement réveillé, et qui depuis prenait doucement possession d'elle.

    L'objet de toute cette attention se retourna vers lui, semblant chercher quelque chose de précis du regard. Finalement, ses yeux se posèrent sur sa main et s'y arrêtèrent, et sa voix claire s'éleva dans les airs.

    "Ah, c'est toi qui a ma dague, j'ai eu peur de l'avoir égarée."

    Elle s'avança vers lui, doucement, ou bien rapidement, et avant qu'il n'ait pu s'en rendre compte, l'arme avait glissé de ses doigts pour reprendre possession de la main qui semblait avoir été créée pour elle.

    "Tu y tiens beaucoup à tes deux armes… Plus que de raison, mais, cela, Matteo le garda pour lui et se contenta de soutenir le regard perplexe que lui envoya la jeune fille qui finalement brisa le silence un brin pesant qui avait fini par prendre place.

    - Oui, j'y tiens énormément. Après tout, ce sont mes seules vraies amies, les seules à qui je peux tout dire…

    Elle accompagna son ton énigmatique d'un léger clin d'œil et partit d'un pas enjoué rejoindre sa maison, sans savoir à quel point ses paroles se révéleraient juste par la suite.

    ________________


    Tic… Tac… Tic… Tac… Tic…


    CLACk !

    Lostris avait fermé son livre d'un geste sec. Elle n'en pouvait plus de cette attente, longue et pénible. Une moue méprisante déforma son visage, et elle s'avança vers la femme qui l'empêchait d'entrer, de voir celui qu'elle aimait tant.


    " Comment va-t-il ? "

    Un silence obstiné lui répondit. L'enfant resta calme, en surface, et se contenta de plonger ses yeux d'argent dans ceux de l'être qui lui faisait face, dévoilant ainsi toute sa colère contenue à cette dernière. Elle laissa ses lèvres s'étirer, et, reformula sa question tout en penchant la tête.

    " Comment va-t-il ? "

    Toujours ce silence. Lostris plissa les yeux, elle était épuisée, n'avait qu'une envie, s'endormir, mais, elle devait rester là, à espérer… Et ce n'était pas une idiote qui allait lui faire perdre le contrôle. Le sourire, presque cruel, s'accentua.

    "Je viens de vous poser une question, il me semble. Est-ce trop fatiguant de me répondre ? Ou bien êtes-vous bête au point de ne pas me comprendre ? "

    Alors qu'un froid dédain venait en réponse à la fillette, l'air sembla soudain se charger d'électricité. Finalement, si, ce serait cette chose qui se prétendait humaine qui mettrait un terme au peu de patience qu'elle détenait.

    D'un geste brusque, elle coinça la gorge de sa victime entre sa main, et la jeta sur le sol avec une force insoupçonnée pour une si jeune personne. Se désintéressant de la femme à côté d'elle, elle saisit d'une main tremblante la poignée et la tourna, en vain. La porte refusait désespérément de s'ouvrir. L'enfant frappa contre ce ridicule bout de bois qui l'empêchait d'accéder à cette pièce où était alité son père. Elle frappa de toutes ses forces, le sang en coula même sur sa peau trop pâle, mais, rien n'y faisait. Alors, pour la première fois de sa vie, elle abandonna.

    Donnant un dernier coup, dans une tentative ridicule, elle s'adossa contre le mur, et s'y laissa glisser. Sans qu'elle ne s'en rende compte, son regard se fixa au loin. Elle observa longtemps le vide qui l'entourait, et comprit que tout était perdu. Alors, elle pleura, avec honte de montrer ainsi sa faiblesse, mais sans ne pouvoir rien y changer. Elle pleura dans la perspective de perdre celui qui avait toujours été là pour elle, elle pleura, en se demandant comment toute sa vie avait ainsi pu basculer, en quelques petites heures, petites heures si tristement importantes dans les centaines de milliers qui constitueraient sa vie.

    Lostris était rentrée d'un de ces entraînements journaliers, heureuse d'avoir une fois de plus battu l'ami de son père. Elle s'était dirigée vers la chambre de celui-ci dans l'intention puérile de lui annoncer qu'elle avait encore vaincu Matteo. Mais, elle avait été coupée dans son élan par une jeune femme, qu'elle s'était immédiatement mise à haïr. Alors, la triste nouvelle était arrivée, dure et coupante comme la lame d'une épée : l'unique parent de la jeune fille était entre la vie et la mort, et malheureusement plus proche de la mort que de la vie.

    Comme l'enfant avait été partagée entre rage et désespoir, sans que son cœur n'ait pu opter pour un seul de ces deux sentiments. Rage, rage contre ces misérables bandits qui avaient blessé ainsi son père. Rage et désespoir de ne pouvoir voir une dernière fois celui qui était en train de partir, car oui, elle le savait, elle le sentait, son père partait, perdant de plus en plus la bataille contre cette fatigue qui l'envahissait. La dernière fatigue…

    Et Lostris n'y pourrait rien changer, car c'était le destin qui en avait décidé ainsi, et que rien, pas même les dieux, n'avait la capacité de contredire la fortune.

    ________________


    Ce ne fut que deux jours plus tard que Lostris obtint finalement le droit d'aller voir son père. Mais, ses coups, ses larmes, ses cris n'y furent pour rien. Personne n'avait cédé à son caprice qui n'en était pas vraiment un. Ce n'était que grâce à son père qui l'avait demandée qu'elle put le voir.

    Ce dernier s'était en effet réveillé quelques heures auparavant de son coma. Les médecins pourtant, estimaient que ce n'était pas une guérison miracle, mais, juste un soudain regain d'énergie qui s'évanouirait bien vite, trop vite.

    Ayant pourtant désormais le droit, Lostris se sentait soudain intimidée à l'idée d'entrer dans cette chambre. Dire que peu de temps auparavant, elle avait plus que tout désiré pouvoir franchir cette porte, et que désormais qu'elle en avait l'occasion, elle ne souhaitait plus qu'une chose, fuir loin de cette maison, de cette vie, comme pour tout oublier, tout effacer. C'était, malheureusement ou heureusement, impossible. Alors, puisqu'elle n'avait d'autres choix, Lostris s'avança lentement.

    Enfin, lorsqu'elle se fut arrêtée au bord du lit de son père, elle tira une chaise vers elle, s'assit dessus, et puis, glissa l'une des mains froides de son père entre les siennes. Ceci fait, un silence s'installa et s'étira, indéfiniment. La jeune fille, qui ignorait la démarche à suivre, hésitait à prendre la parole. Finalement, elle brisa le silence, malgré ses doutes.


    "Bonjour, père."

    Sa voix avait été tremblante, elle n'avait pas voulu qu'elle fût tremblante… Mais, elle ne pouvait le nier; voir son père dans un tel état l'affectait plus que tout. Elle respira profondément, essayant de faire passer cette étrange boule qui restait coincée dans sa gorge, de chasser ces gouttes qui lui brûlaient les yeux. Ce n'était pas le moment d'être faible. Elle soupira, lasse de ce combat intérieur, lasse de tant de choses.

    " Bonjour, Lostris "

    C'était un chuchotement, presque imperceptible à l'oreille, mais, qui parvint à faire sursauter la jeune fille. C'était si faible, comme si, s’il avait été plus fort, il aurait brisé la personne qui émettait ce son. Et le cœur de Lostris se serra un peu plus en songeant que c'était très probablement le cas, mais elle ne laissa rien paraître de cette douleur intérieure et se contenta d'exercer une légère pression sur la main de l'homme, dans un effort, vain, de soutien.

    " Je suis tellement… désolé. "

    Un toussotement l'empêcha de continuer, toussotement qui devint vite toux et qui accentua l'inquiétude de Lostris. Les larmes qui avaient fini par disparaître des yeux de l'enfant revinrent, ce qu'elle s'empressa de cacher en se retournant. Pour ne pas donner de soupçons à son père et aussi pour aider ce dernier, elle prit la carafe qui se trouvait sur la table de nuit, et versa de l'eau dans un verre. Puis, comme elle avait réussi à reprendre le contrôle d'elle-même, elle se retourna, surprenant alors le geste de son père pour essuyer le mince filet de sang qui avait franchi la barrière de ses lèvres.

    " Père ! "


    Lostris posa un instant la carafe et le verre pour se libérer les mains et pouvoir ainsi aider son père à se redresser. Quand cela fut fait, elle posa un regard inquiet sur ce dernier qui lui fit alors un léger sourire, comme pour la rassurer. Mais, la fillette ne fit que froncer un peu plus les sourcils.

    " Ne t'inquiète donc pas, Lostris…"

    L'homme fit une légère pause, pour reprendre son souffle inexistant. Puis, finalement, il reprit, en se forçant un peu plus à sourire.

    " Je t'assure que ça va aller…"

    Mais Lostris n'était pas dupe, et voir que, même dans un tel état, son père cherchait encore à la protéger la rendait furieuse. Et surtout, surtout ! ; Comment pouvait-il lui mentir ainsi ? Croyait-il donc qu'elle était encore une enfant crédule ? Si avant, cela avait été le cas, les deux derniers jours pénibles qu'elle venait de vivre avaient finalement eu raison de cette naïveté, de cette innocence… Et également de sa patience.

    " Ne me mentez pas ! Vous ne croyez pas ce que vous dîtes ! "

    Lostris arrêta soudainement de parler. Elle n'avait pas voulu élever la voix ainsi. Tout lui échappait. Elle inspira légèrement, comme si, en faisant cela, elle pourrait retrouver tout son self-control. Rouvrant soudainement les yeux qu’elle n'avait pas eu conscience d’avoir fermé, elle reprit la parole, calmement cette fois-ci.

    " Que vous le veuillez ou non, je ne suis plus une enfant… Plus maintenant. Me mentir pour me protéger ne sert plus à rien. Surtout dans votre état… "

    Elle laissa le silence reprendre place un court moment, juste le temps de reprendre le verre qu'elle avait rempli auparavant.
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MessageSujet: Re: Mon doc word se nommait Erin. ; ] ( Pas finiii )   Mon doc word se nommait Erin. ; ] ( Pas finiii ) EmptyMer 16 Juil - 18:16

    " Vous le savez aussi bien que moi. Cela ne sert à rien de se cacher la vérité. Vous êtes en train de partir. "

    Ces paroles avaient été dites sur un ton calme, un ton dénué de tout sentiment qui surprit l'homme. Lostris n'avait jamais parlé ainsi avant. Comment avait-elle pu changer autant en un si court laps de temps ?

    " Maintenant, buvez , reprit l'enfant qui n'en était plus une en lui présentant le verre."

    Tant bien que mal, le blessé essaya de tenir le récipient, mais n'y arriva pas. Heureusement, Lostris l'aida, et finalement, lorsqu'il en eu assez bu, elle lui enleva des mains sans pour autant le reposer. Elle attendit ensuite que l'homme continuât ce qu'il avait commencé à dire, ce qu'il ne mit pas longtemps à faire.

    " Oh, si tu savais comme je m'en veux, mon enfant. "

    La voix était toujours très basse, mais, heureusement, ne paraissait plus prête à se briser à tout instant comme précédemment.

    "Père… , chuchota Lostris doucement. Vous n'avez aucune raison de vous en vouloir..."

    Le dit-père ne l'écouta cependant pas et continua sur sa lancée.

    " Je m'en veux de t'abandonner ainsi… Tu es si jeune. Et j'ai tant de choses à t'expliquer. "

    Lostris regarda son père avec attention. Que voulait-il dire ?

    " Tu dois savoir … Je te l'ai caché, tant d'années… Comme je m'en veux aujourd'hui. Avant de partir, il faut que je t'explique, c'est important… "

    D'un geste souple et étrangement rapide, il posa sa main sur le poignet de sa fille. Cette dernière frissonna au contact de la peau glacée, bien trop glacée. Laissant un pli soucieux venir se former sur son front, elle s'avança et se rapprocha un peu plus du lit. Elle plongea ses yeux trop brillants dans ceux fiévreux de son parent, et d'un geste lent, elle lui ramena les couvertures sur les épaules. Elle resta ensuite dans cette position, ignorant l'inconfort que celle-ci lui procurait.

    "Je n'ai jamais su aborder… Jamais su répondre à tes questions, lorsque… lorsqu'elle concernait ta mère."

    La voix s'était brisée sur la fin de phrase. Mais la fatigue n'était pas la cause de cette soudaine faiblesse. C'était la douleur, uniquement la douleur, et Lostris le savait.

    "C'était… C'est tellement douloureux… Il y a tellement de choses à dire."

    Comme Lostris l'avait fait peu de temps auparavant, il inspira, sûrement en quête d'un courage inexistant.

    "Ta mère s'appelait Galadrielle. J'ignore si elle est vivante, aujourd'hui… C'était une femme splendide. J'ai tout de suite aimé ce mystère qui semblait l'entourer. Je me demande encore comment une telle femme a pu s'intéresser à un homme comme moi."

    L'homme s'arrêta, comme si un court instant, il repartait dans des souvenirs plus que plaisants. Puis, il sembla revenir.

    " Peu de temps après notre rencontre, du fruit de notre amour est né un ange, Toi. Tout semblait parfait. Malheureusement, le passé de ta mère, qui m'était inconnu à cette époque-là, venait assombrir notre quotidien. "

    Un soupir franchit la barrière des lèvres de l'homme.

    "Galadrielle a mis longtemps avant de me raconter ce passé. Je lui en ai voulu…"

    Son regard se détourna des yeux de sa fille pour aller se perdre dans l'horizon rougeoyante. Lostris, continua à fixer silencieusement ce visage marqué.

    " Mais, je la comprends aujourd'hui. Retarder le plus possible une réaction qui sera probablement violente… Je la comprends, puisque, c'est ce que j'ai fait avec toi."

    Lostris soupira à son tour. Elle comprenait, de plus en plus, que ce que son père allait lui annoncer serait dur à accepter. Tristement, elle serra un peu plus la main de son père, même si elle savait que faire cela était parfaitement inutile. Elle secoua légèrement la tête, et parla.

    " Père…"

    C'était un murmure, comme si hausser la voix aurait brisé le fragile équilibre dont faisait preuve son père; comme si l'enfant avait peur de couper cette atmosphère épaisse.

    " Regardez-moi… continua-t-elle sur un ton tout aussi bas."

    *Vous m'avez dit de ne jamais fuir, alors, ne me fuyez pas.*

    Mais, cela, elle ne l'ajouta pas, puisque son père avait de nouveau replongé ses yeux dans les siens. Elle attendit ensuite que son père continuât à parler, puisqu'elle-même ne savait pas réellement quelles paroles prononcer, et puisque surtout, elle ignorait si sa voix tiendrait une phrase entière sans se briser, cela lui paraissait fortement compromis. Heureusement, l'homme ne tarda pas à reprendre la parole.

    " Elle m'a révélé tout son passé un peu plus de trois mois après ta naissance. Cela faisait alors plus de deux ans que nous nous connaissions… Un matin, elle est arrivée en pleurs devant moi, et m'a alors tout raconté, tout ce qui lui était arrivé. "

    Il s'arrêta encore une fois et tendit sa main libre en direction du verre d'eau. Lostris comprit, et apporta le récipient aux lèvres de l'homme qui avala alors quelques gorgées. Une fois qu'il eut avalé assez d'eau, l'enfant reprit le verre à deux mains. Elle ne lui tint ainsi plus la main, et cela l'arrangeait. En effet, ses doigts s'étaient mis à trembler, et elle ne voulait vraiment pas montrer ainsi sa faiblesse à son père, faiblesse qu'elle ne put cependant plus cacher lorsque son père, d'un ton doux, commença à lui narrer les mystères de sa mère.

    " Il faut que tu saches, Lostris, que ta mère n'était pas complètement humaine. Sa mère était humaine, son père était un elfe…"

    Lostris resta figée, longtemps. Elle était entourée d'une bulle de verre, elle était coupée du monde entier. Seuls les battements de son cœur persistaient à être entendus par la jeune fille. Son souffle était silencieux, mais saccadé, ses yeux n'étaient pas humides, mais, les larmes menaçaient de couler. C'était tellement… irréel… Impossible !

    "Non, non, non… C'est impossible, impossible, impossible, impossible… , répéta-t-elle en une litanie désespérée."

    Sans qu'elle ne s'en rende compte, elle lâcha le verre qui alla alors s'écraser sur le sol et qui sous le choc se brisa. Le bruit que cela provoqua sembla sortir de son étrange transe. Et alors, l'incompréhensible désespoir se changea en une fureur puissante.

    Comment ? Comment avait-il pu lui mentir ainsi ? Comment avait-il pu lui cacher cela ? Et lui cacher tant de temps ? Oui, elle était furieuse. Elle lui en voulait tellement, elle lui en voulait d'avoir fait ça… Mais, pouvait-elle réellement lui en vouloir alors que celui-ci était en train de mourir ? Pouvait-elle être énervée contre lui après qu'il se fût si bien occupé d'elle ? Non, elle ne pouvait pas.

    Une toux sèche, violente la sortit de ses pensées. Avait-elle été furieuse au point de ne pas se rendre compte que son père toussait ainsi ? Il semblerait.

    Elle regarda rapidement autour d'elle, cherchant un autre verre, puisque celui qu'elle avait utilisé auparavant était désormais en mille morceaux. Soulagée, elle en trouva un, sur le bureau de l'autre côté de la pièce. Rapidement, elle s'en saisit et le remplit d'eau. Répétant le même manège que précédemment, elle le donna à son père, le calma d'une main lorsque celui-ci tenta d'avaler trop vite, et finalement, l'installa délicatement sur la table de chevet.


    " Je vous écoute " lança Lostris d'une voix qui était redevenue étrangement calme. C'était une invitation à continuer les explications, qui arrivèrent bien vite, comme si elles n'avaient absolument pas été interrompues.

    " Malgré ce mélange de sang, Galadrielle n'a jamais montré qu'elle détenait un quelconque potentiel magique… Toutefois, cela n'exclut pas le fait que toi, tu puisses détenir des pouvoirs, des pouvoirs actifs... Je pense même que tu en auras, mais, cela, je ne peux pas l'affirmer avec certitude. "

    " Moi, des pouvoirs ? Mais, je ne veux pas ! "


    Lostris, qui autrefois avait envié la magie, n'en voulait plus. Cela dérangeait chacune des bases de sa vie. Tous les piliers de sa vie qui avaient semblé solides s'écroulaient en seulement quelques mots.

    "Si tu en as, tu te rendras compte que c'est merveilleux."

    En disant cela, un léger sourire presque rêveur était venu étirer ses lèvres.

    "Je crois que cela a toujours été une sorte de complexe pour ta mère, de ne pas avoir de pouvoirs. C'est amusant, je procède de la même manière qu'elle. "

    Le visage devint encore un peu plus rêveur.

    "Elle aussi avait commencé par m'annoncer ses origines, puis, ensuite, elle m'avait raconté son histoire."

    Une légère tristesse envahit la pièce, preuve de la douleur que provoquaient en lui tous ces souvenirs. Lorsqu'il reprit, le ton avait changé. Il était neutre, presque détaché, mais, il suffisait de l'observer, d'observer son visage et ses yeux, et la vérité sautait tout de suite aux yeux. Ce n'était qu'une façade. Mais, Lostris ne commenta pas; après tout, ne faisait-elle pas la même chose depuis quelques jours ?

    " Malgré ces origines, et contrairement à toi, elle avait passé toute son enfance dans le village elfique de son père. Elle m'a raconté que cela avait été horrible pour elle, de voir toutes ces personnes pratiquer la magie, alors qu'elle, elle n'y arrivait pas, même si pourtant, elle s'y acharnait désespérément. Alors, lorsqu'elle avait été en âge de vivre seule, elle s'était enfuie de ce village qu'elle avait fini par détester. Tu sais, je suis sûr qu'elle avait des pouvoirs, mais, ceux-ci ne se sont pas déclarés, je pense. Elle avait le charme typique des elfes. C'est la magie qui le leur donne. "

    Les lèvres de l'homme s'étirèrent, encore une fois, et l'on pouvait imaginer qu'il revoyait chacun des traits finement sculptés de la femme qu'il avait aimée, et qu'il aimait toujours.

    « Oui, elle était tellement belle, tellement parfaite. Lorsque nous nous sommes rencontrés, cela faisait seulement trois années, qu'elle avait quitté ce village presque natal. Durant cette période, elle n'avait eu aucune nouvelle de son père. Sans doute avait-elle fini par croire que son père ne l'avait jamais aimé… Je ne le saurais jamais. Enfin, toutefois est-il, que peu de temps après ta naissance, des lettres ont commencé à arriver. C'était son père. Je ne sais pas ce qui s'est écrit dans ces quelques rares lettres, ta mère n'a jamais voulu me les montrer, et ce n'est que bien plus tard que j'ai appris qui était leur expéditeur. »

    Un ton rempli d'amertume était soudain venu remplacer celui rêveur. Et on pouvait facilement en imaginer la cause. Amer… Amer de tant de choses… De n'avoir jamais compris toute l'histoire de celle qu'il avait tant aimée… De n'avoir jamais appris les secrets de cette femme merveilleuse qui avait pris une telle importance dans sa vie… De n'avoir jamais appris ses secrets, alors que lui, pauvre fou qu'il était, lui avait tout révélé, dévoilé la moindre parcelle de son âme, ouvert toutes les portes de son cœur…

    Lostris profita du léger interlude qu'avaient provoqué les sentiments soudain néfastes de son père. Elle posa alors la question qui l'avait si souvent dérangée, et qui se faisait de plus en plus persistante au fur et à mesure que l'homme lui donnait des explications.


    "Mais… Pourquoi est-elle partie ? Si elle nous aimait tant, pourquoi nous a-t'elle abandonnés alors ?"

    Le début des paroles de la jeune avait été prononcé d'une voix faible, comme si faire cela était interdit, et puis, alors qu'elle achevait de poser sa question, une rage subite était venue animer ses propos. Un étrange regard de son père lui était alors arrivé en réponse.

    " Elle ne nous a pas abandonnés…"

    Le ton était grave et assez froid.

    "Pourtant, de toute évidence, elle n'est pas là ! , accusa Lostris avec véhémence. "

    Les yeux de l'homme devinrent alors plus doux.

    " Non, c'est vrai, elle n'est pas là. Mais laisse-moi t'expliquer. "

    Alors qu'il disait cela, l'homme semblait de plus en plus fatigué.

    " Comme je te l'ai dit, un matin, elle est arrivée en larme devant moi. C'est à ce moment-là qu'elle m'a expliqué que depuis déjà plusieurs mois, son père lui envoyait des lettres. Elle n'avait jamais répondu. Mais, ce jour-là, la lettre qu'elle avait reçu était différente des autres, elle n'était pas de son père, mais de l'un de ses amis. Son père était tombé malade, gravement malade. Et même s'il est un fait reconnu que Galadrielle avait été dégoutée de ce village elfique qui tant de fois lui avait rappelé qu'elle ne ferait jamais vraiment partie de cette communauté qu'elle admirait tant, elle était malgré tout profondément attachée à son père. En seulement quelques heures, elle avait préparé quelques une de ses affaires, et avec sa jument, elle était partie. Elle n'est jamais revenue…"

    L'enfant se sentait suspicieuse vis-à-vis de cette mère absente. Cette dernière pouvait facilement avoir inventé toute cette histoire afin de quitter l'homme qu'elle avait pu faire semblant d'aimer et d'abandonner sa fille. Sa fille qui se sentait tout d'un coup furieuse. Pourquoi celle qui lui avait donné la vie ne leur avait jamais donné de nouvelles, à elle et son père ? Comment… Mais, une voix faible l'interrompit dans le cours de ses pensées :

    " Lostris, je sais combien cela peut-être dur pour toi d'accepter cela… J'ai moi-même, à une période, douté de ta mère; mais, j'ai confiance en elle. C'était une femme généreuse, bonne et jamais elle n'aurait abandonné son enfant. Elle t'aimait, elle aurait sacrifié sa vie pour toi. N'en doute jamais, enfant. "

    Un sourire triste vint orner les lèvres de l'homme tandis qu'il observait sa fille. Dans un souffle, le dernier sans doute, il prononça quelques mots.

    "Tu lui ressembles, Lostris, tu lui ressembles tellement…"

    Une main, épuisée, se leva vers le visage de la jeune fille, comme pour tenter de le toucher. Toutefois, l'action semblant trop fatiguante, le membre retomba mollement sur le drap blanc, en même temps que les paupières se refermaient sur les yeux fiévreux de son propriétaire.

    " Le coffre … dans mon bureau… prend-le…"

    Au fur et à mesure qu'ils étaient prononcés, les mots devenaient de plus en plus bas, presque incompréhensibles. Malheureusement, parler semblait avoir épuisé les dernières forces de l'homme dont la poitrine se soulevait sur un rythme de plus en plus faible. Les yeux se rouvrirent dans un ultime effort, comme si avant de partir, le père voulait observer, encore, les traits fins de sa fille.

    Finalement, après cet instant, qui sembla durer des heures, mais qui pourtant était si court, les iris prirent une teinte un peu vitreuse, le corps cessa tout mouvement…

    Et Lostris, finalement, s'autorisa à pleurer. Elle laissa les gouttes salées s'écouler lentement le long de ses joues blêmes. Longtemps, elle continua à pleurer. Et tandis qu'une brume sombre et destructrice envahissait, souillait chacune de ses pensées, elle se mit à songer.
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MessageSujet: Re: Mon doc word se nommait Erin. ; ] ( Pas finiii )   Mon doc word se nommait Erin. ; ] ( Pas finiii ) EmptyMer 16 Juil - 22:23

    Elle ne put arrêter l'intrusion d'une intense souffrance en son esprit alors qu'elle admettait que jamais plus elle ne verrait ces yeux verts s'illuminer de cette lueur de joie qui tant de fois l'avait éblouie; que jamais plus son prénom, douce consonance un peu sèche, ne serait prononcé dans un bas murmure attendri. Tout s'achevait sur cette note un peu noire. Mais, la jeune fille ne pouvait le concevoir. Comment aurait-elle pu accepter le départ de cet être si cher à son cœur ?

    "Père… Père, je vous en supplie…"

    La voix était tremblante, déstabilisée par tant de sanglots retenus, au contraire des larmes qui continuaient librement leur chemin sur les joues pâles.

    "Père, ne m'abandonnez pas… S'il vous plaît, revenez…"

    La supplique vaine d'une enfant qui, contre toute logique, ne pouvait s'empêcher d'espérer d'un espoir fou. Lostris aurait tellement désiré que l'homme allongé sur le lit fût un inconnu, et qu'à cet instant, son père ouvrît la porte de cette chambre malsaine afin de venir la réconforter. Mais, cela n'arriverait jamais, et même la magie ne pouvait rien y changer. Elle détestait soudainement la magie, devant l'inutilité de celle-ci. Pourquoi ? C'était tellement injuste. Pourquoi partait-il ainsi ? Il la laissait seule dans un monde qui soudain lui apparaissait si hostile.

    " Père, Père…"

    Le chuchotement reprit, en une prière désespérée, et ne s'éteignit que bien plus que tard, lorsque les premiers rayons du soleil vinrent illuminer la pièce d'une lueur tamisée.

    _________________


    « Va t-en Matteo. »


    La pluie se déversait à torrent sur le corps fatigué de la jeune fille qui se dressait de toute sa hauteur devant l’ami de son père.

    « Ma décision est prise. Je ne changerai pas d’avis. Est-ce clair ? »

    Les yeux d’argent de l’adolescente brillèrent d’une lueur un peu folle, mais la détermination était clairement visible. Elle se montrait tel un feu ardent de glace et brûlait de mépris le dit Matteo, qui, malgré cette preuve irréfutable de l’entêtement de Lostris, persistait à tenter de la faire changer d’avis :

    « Lostris, écoute-moi, commença-t-il d’une voix calme, je sais que la situation actuelle est dure pour toi, mais reviens à la raison ! C’est insensé voyons ! Où comptes-tu enterrer ton père ? Ne crois-tu pas qu’il mérite des funérailles habituelles, dignes ?

    - Insensé ?
    s’exclama alors Lostris avec rage. Je raisonne tout à fait normalement. Et dire qu’il te considérait comme son ami, son meilleur ami. Mais tu es ridicule, pathétique. Une pâle copie de figure humaine. Tu me dégoûtes. Je ne veux plus te voir. Laisse-moi passer ! »

    Lostris, sur ces paroles animées, s’avança vers sa jument d’un pas ferme. La foudre s’abattit quelques mètres plus loin seulement. Mais Lostris, malgré les tympans fragiles de la force du son, n’y prêta pas attention, pas plus qu’elle n’écouta les cris qui lui semblaient murmures de Matteo. Il était temps pour elle de partir. Peu lui importait le danger d’un tel voyage dans de telles conditions. Elle devait honorer son père et le venger et une perte de temps ne serait tolérée.

    « Lostris, où comptes-tu aller ? »

    Toutefois, cela ne semblait pas être au goût de Matteo, qui se mit en travers du chemin. La jument au pelage d’ébène se cabra, tandis que Lostris sentait sa rage à son comble.

    « Je ne te laisserai pas partir Lostris. Cela est bien trop dangereux pour toi. Ton père n’aurait pas voulu ça.

    - Peut-être, mais mon père est mort. »


    La phrase tomba, s’effondra lentement dans les esprits. Parce qu’il n’était plus là. Le vacarme de l’orage résonna étrangement, plus fort, mais comme étouffé. La réalisation se faisait. Il n’était plus là. Et l’enfant, soudain, se sentit perdue. C’était le corps de son père, cette masse glacée qu’elle sentait derrière elle. Elle était seule, désespérément seule. Mais elle avait une tâche à accomplir, et les incertitudes qu’avait laissées entrevoir le regard argenté s’évanouirent pour ne laisser paraître qu’une volonté sans fin.

    « Je m’en vais là où mon père fut heureux. Laissez-moi passer. »

    La réponse se perdit dans un souffle du vent qui fouetta leur visage en une punition pour leur comportement, et la jeune fille ne parvint à distinguer qu’un unique « Lostris » auquel elle ne prêta pas plus attention. Il était temps pour elle de partir. Sans plus attendre, elle monta la jument et s’élança, la tête collée contre la crinière de l’animal, seuls les sabots contre le sol et le tonnerre brisaient la bulle de silence dans laquelle elle s’était enfermée ; et c’’était donc vainement que Matteo cria le nom de Lostris avec une douleur évidente.

    « Lostris. »

    La voix se brisa devant l’échec évident.
    ______________


    L’orage s’était finalement apaisé, et ne subsistait qu’une fine pluie, glacée. La forêt se cachait sous une légère couche de brume. Il y régnait un silence absolu, hormis quelques chants d’oiseaux qui malgré tout restaient discrets. C’était presque un instant sacré que rien ne devait venir briser. Pourtant, bien vite, des sabots claquèrent contre le sol humide, et la paisible atmosphère du lieu fut brisée. On entendit les oiseaux s’envoler et quelque part au loin, des vagues d’eau frappant la roche se firent entendre.

    La présence, toutefois, ne semblait pas en prendre compte et dressée sur la jument, se contentait d’avancer à travers les feuillages qui lui éraflaient la peau. Puis, aussi brusquement qu’elle avait lancé l’animal, elle le fit s’arrêter. Doucement, Lostris, puisque c’était elle, se laissa glisser le long du corps de l’animal et posa presque avec frayeur ses pieds sur la terre. L’enfant sembla hésiter un instant, avant de finalement s’avancer vers un hêtre à l’écorce étonnamment claire. D’une main tremblante, l’enfant posa sa main sur le tronc de l’arbre. Les branches de celui-ci se mirent à se mouvoir légèrement, mais Lostris ne le remarqua pas, trop prise par sa tristesse qu’elle était.

    « Père… »

    Une supplique, les yeux se remplirent de larmes qui, malgré tous les efforts de l’enfant pour les contenir, se mirent à couler. Les gouttes se mêlèrent à l’eau de la pluie qui cascadait délicatement sur le visage. La jeune fille caressa avec douceur le bois sous sa paume, et puis, la voix sortit en un sanglot étouffé.

    « Papa… »


    Le silence qui suivit se fit pesant. La douleur était palpable, et tous les éléments de la nature semblaient accompagner la jeune fille dans son malheur.

    « Pourquoi es-tu parti ? »

    La main se leva et frappa avec force l’arbre, comme s’il était responsable de sa peine. Lostris laissa sa tête reposer contre le bois humide. L’instant dura longtemps, quelques secondes seulement, mais il y avait dans ce laps quelque chose d’invisible, mais qui dérangeait par sa puissance, qui frappait et blessait. Il y avait de la détresse, une détresse qui emprisonne, qui détruit. Et Lostris la ressentait toute entière, dans son âme, qui la brisait. Mais, elle ne pouvait se laisser abattre. Presque à contre cœur, elle redressa son corps, sans que ses mains pour autant ne quittassent l’écorce froide. Puis, finalement, d’un brusque mouvement, elle s’éloigna et essuya les larmes traîtresses.

    Cela fait, Lostris retourna à la jument qui restait silencieuse, comme pour partager avec elle le deuil. Les membres parcourus de nombreux tremblements, elle empoigna une pelle et, les yeux fiévreux, elle entreprit de creuser. Elle se sentait fatiguée, mais, elle continuait afin d’atteindre son but. Au loin, elle commençait à percevoir l’eau au loin Le ciel continuait de pleurer. Mais, elle se fixait uniquement sur son père. Elle revoyait le visage de celui-ci, et pouvait presque entendre son rire retentir, au rythme des vagues se fracassant sur les falaises de roches. Elle revoyait son sourire, ses yeux brillants, sa douceur, cette manière qu’il avait de la border lorsqu’elle était toute jeune.

    Lentement, elle se dirigea vers le paquet qu’elle avait transporté depuis son départ, puis le fit glisser du dos de la jument. Elle s’affaissa un instant sous le poids de celui-ci, puis usant ses forces, se redressa et le hissa tant bien que mal sur son épaule. Elle se tira jusqu’au lit de terre qu’elle avait préparé. Elle allongea ensuite le paquet. Agenouillée à côté du corps sans vie puisque c’en était un, elle resta quelques instants sans mouvements, puis, avec une hésitation certaine, releva le drap qui recouvrait le cadavre juste assez pour laisser à la vue de la jeune fille le visage de son père.

    Mais, il ne souriait plus. Il n’y avait plus aucun rire sur les lèvres bleuies. Parce qu’il n’était plus là. C’était juste une enveloppe vide. Vide. Parce qu’il était parti. Jamais plus, elle entendrait ce son de joie qu’il émettait lorsqu’il se retrouvait amusé. Plus jamais, il ne laisserait sa bouche s’étirer en un sourire fier devant les exploits de sa fille. Parce qu’il n’était plus là.

    Le visage était terne. Les paupières à demi-closes permettaient à Lostris d’entrevoir les yeux sans éclats. Il était mort. Juste mort. Il était tel un souffle du vent, éteint. Lostris laissa deux larmes échapper de ses yeux et venir s’écraser contre la peau glacée de son parent. Les larmes glissèrent le long d’une des paupières de l’homme puis de la joue, comme si de son coma éternel, il pleurait sa propre perte. La jeune fille, qui jusque là avait été agenouillée, s’allongea contre l’adulte, frotta sa peau brûlante contre la glace et ferma à son tour les yeux. La pluie parut claquer un peu plus fort contre les deux corps.


    « Vous voyez, père. Je vous ai amené là où vous avez rencontré mère. Là où commença votre bonheur. Juste sous le hêtre où tu l’as rencontrée. »

    La voix était faible, et peinait à être entendue au milieu du vacarme assourdissant de l’eau qui frappait la forêt de ses propres larmes.

    « Vous vous rappelez ? Vous m’emmeniez souvent ici. Vous me disiez que c’était exactement ici que commença votre bonheur. Je viens juste de comprendre ce que cela impliquait. »

    La jeune fille laissa un silence plein d’énigmes s’étendre le temps d’un instant, et puis finalement, reprit la parole d’une voix qui, si plus forte qu’auparavant, laissait percevoir la vulnérabilité de l’enfant par son grain brisé :

    « Vous serez heureux ici. J’en suis sûre. »


    L’enfant s’accrocha un peu plus encore à l’homme, et la joue contre la terre, elle écouta l’eau claquer sur leur peau. Elle perdit son ouïe sur une brise du vent, qui passait là, tel un doux murmure passionné et plein d’espoir. Un doux sourire à l’aspect un peu mélancolique vint s’accrocher aux lèvres pâles et gercées de l’enfant.

    « Tel un murmure, oui. »

    Les yeux devinrent brillants de larmes, mais Lostris, cette fois-ci réussit à les garder en elle, et malgré la douleur en sa gorge qui lui coupait la respiration, elle reprit la parole, en un monologue que seuls le vent et la pluie paraissaient vouloir écouter.

    « Vous étiez sans doute deux amants, et comme le Prince Ryan et Salabiella, vous vous êtes de nombreuses fois murmurés votre passion sous ce hêtre qui assistait tel un sage à ce spectacle. La forêt de Ryan… »

    L’enfant se mura alors dans un silence d’une intensité puissante. Les éléments de la nature se déchainaient, et tout près de la jeune fille, la jument d’ébène frappa le sol de ses sabots. Pourtant, Lostris se sentait envahie d’une étrange torpeur. Son esprit se sentait irrémédiablement attiré vers les ténèbres. La fatigue, le choc et sans aucun doute le désir d’oublier la poussait vers un repos qui ne serait pas paisible. Son corps lui semblait de plomb, et elle ne pouvait se résoudre à quitter celui qu’elle avait chéri pendant plus de quatorze ans.

    D’un geste lent que la subite fatigue lui rendait difficile, elle attrapa la besace qu’elle avait posée précipitamment lors de son arrivée. Puis, tout en restant collée contre son père, elle sortit un petit coffre acajou aux gravures d’argent. Presque timidement, Lostris souleva le couvercle de la boîte et lorsqu’elle posa son regard sur ce que celle-ci contenait, elle ne put s’empêcher d’émettre un petit cri surpris. Là, devant elle, sur un léger tissu de velours reposait un petit tableau, dans un cadre de verre. Un homme, une femme, et un enfant en bas-âge. Trois personnes qu’elle ne pouvait que reconnaître. Son père, sa mère qu’elle reconnaissait par leur ressemblance commune, et puis finalement, il y avait elle, dans les bras de sa mère. Et devant cette peinture, Lostris ne put faire autrement que d’approuver son père : sa mère les avait aimés. Elle ne pouvait le nier.

    L’enfant ferma un instant les yeux, quelques mèches d’un brun auburn recouvrèrent ses paupières sombres d’épuisement. Un dernier moment, elle contempla ces personnes à l’air si joyeux qu’elle ne reconnaissait pas, qu’elle avait oublié. Puis, au terme de ces quelques secondes, d’un doux geste, elle referma le coffret et le posa entre le corps de son père et le sien.


    « Ce bonheur ne m’appartient pas. »

    Suite à ces paroles, l’esprit de Lostris s’affaissa, se replia. Elle sentit ses membres pris de frissons incontrôlables, elle l’ignora. Une pudeur intime envahissait l’air, recouvrait l’intimité de la scène, et telle une cérémonie officielle, le viol d’une conscience perdue la souillait. Le vent continuait son chant silencieux, berçait l’enfant du désespoir de ses murmures. Et plusieurs heures après, Lostris parviendrait à quitter le froid de celui qui l’avait tant protégée, s’abandonnant alors à la solitude, et faisant preuve d’un courage brisé, elle ensevelirait l’homme.
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MessageSujet: Re: Mon doc word se nommait Erin. ; ] ( Pas finiii )   Mon doc word se nommait Erin. ; ] ( Pas finiii ) EmptyMer 16 Juil - 22:23

    J'interdis à tous les membres de poster après. xD

    Histoire encore en cours

    Dachna : Ok Chef , Alleeeeez je veux voiiiir l'histoiiiire *-*
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