Erin
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  Galerie  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -40%
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 ...
Voir le deal
59.99 €

 

 Seul ou accompagné?

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité




Seul ou accompagné? Empty
MessageSujet: Seul ou accompagné?   Seul ou accompagné? EmptyVen 27 Fév - 12:20


    Le soleil traversait avec difficulté les feuillages très abondants qui se trouvaient dans cette forêt. Depuis maintenant un moment cette forêt avait perdue de son étendue en raison de la déforestation qui s’était faite ressentir ici. Mais désormais tout était redevenu calme dans ce lieu, ou du moins à peu près calme. En cette après midi la chaleur ne parvenait pas à atteindre le corps du jeune Elouarn qui marchait sur le sol tapis de feuilles mortes. En effet la fraîcheur de la brise présente, et les feuilles des hauts chênes permettaient de gardait ce lieu dans des conditions appréciables. Notre jeune homme n’aimait pas la chaleur, il ne supporter pas de rayonnait sous une température bien trop élevée à son goût. C’était sûrement la raison de son isolement constant dans cette végétation. Ici la musique du vent, les bruits des animaux et la respiration qu’ils émettaient semblaient pour lui l’une des plus belles chose en ce monde. Il aimait écouter ce concerto qui raisonnait sans cesse dans ses oreilles. Depuis qu’il était devenu un bisclarevet et qu’il avait fuit son ancien village, ses sens s’étaient décuplés. Il pouvait voir à une distance impressionnante, étudier et entendre des sons qu’un humain ne pourrait percevoir, c’était devenu son quotidien désormais. Son monde avait changé, du moins il prenait enfin conscience du monde qui l’entourait. Sa démarche était souple, il semblait si on le regardait que le sol le poussait, formant sous ses pieds des sortes de coussins. C’était une harmonisation éblouissante qui émanait de lui à présent. L’union totale avec la nature pour ainsi dire. Mais tout ce temps passé à vagabondait en quoi l’aurait-il utilisé dans son ancienne vie ? C’était l’une des questions qui lui revenait en tête le plus souvent. Que serait-il devenu ? Le maître de son village, prenant le rôle que son père et autre fois son grand père lui-même avait occupé ? Voulait-il vraiment une vie comme celle-ci ? Tant de questions sans réponses. Mais c’était devenu obligatoire pour lui, il s’en contentait puisque cela faisait partit de ses occupation lors des longues journées d’été. Il attendait donc en se torturant l’esprit pour qu’enfin, lorsque la nuit détrône le soleil, et lorsqu’il se transforme, il puisse laisser cette partie humaine au fond de lui laissant ressortir son côté animal.

    La nuit dernière avait été fructueuse, en effet il avait rôdé aux alentours de Tara la capitale de Meath. Juste avant que la nuit ne prenne place, il avait fait la connaissance de deux ravissantes jeune filles qui semblaient totalement touchée par le charme fou qu’il dégageait. Cela avait été un jeu d’enfant pour lui, leur faisant croire qu’il existait dans la forêt une clairière où l’on peut voir le plus d’étoiles inimaginables, il les avait entraîné dans la gueule du loup. Et la chasse avait commencé lorsque la dernière lueur de soleil eut rendu son dernier rayon. Les deux jeunes filles furent terrifiées par l’aspect animal que Elouarn prit, et bien entendu elles tentèrent de s’enfuir. Peine perdue, puisqu’en tenue de soirée, dans une forêt tellement loin de la ville, et traquées par un Bisclavaret, elles n’avaient aucune chance de s’en sortir. Leur cris égayèrent la soirée du jeune homme, il s’amusait tellement, les faisant aller où il le souhaitait. Sa course était si rapide, qu’il arrivait à faire reculer de plus en plus profondément ses victimes dans la forêt, jusqu’au moment où il se lassa. Rapidement il termina le travail, et ne laissa derrière lui que quelques restes qui servirait peut être à d’autres animaux. C’était donc ainsi que c’était déroulé la nuit dernière. Une nuit qui l’avait amusé durant une petite heure seulement. Mais il voulait plus, plus de sensation, ne plus se sentir trop supérieur aux autres. Cela semblait normal ses victimes n’étaient que des humaines, mais pour dire vrai le sang des autres espèces qu’il avait rencontré, avait très mauvais goût. Seul celui de jeune humaine restait doux, même après avoir été effrayée par la chasse qu’il engagé. L’après midi était déjà bien entamé désormais, et la température extérieur allait bientôt s’associée à celle qui se trouvait sous les arbres.

    Mais quelque chose tracassait notre jeune homme, quelque chose de bien plus profond. Cela faisait bientôt un an qu’il errait dans ses contrées, chassant les humains, se délectant de leur sang, et restant le reste du temps dans cette forêt. Il n’avait encore jamais rencontré de personne semblable à lui, personne qui aurait eux aussi un compte à rendre à la nuit. Pourquoi se sentait-il si seul ? Il était tout de même persuadé que cela ne lui apporterait rien de tenter de devenir sociable, mais il voulait rencontrer des gens de son espèce, des gens qui partagent les mêmes centres vitaux, c'est-à-dire la chasse. Il pensait donc bien que se n’était pas en restant dans cette petite forêt qu’il trouverait des gens comme lui, cet endroit n’était peut être pas approprié à sa personne. Que pouvait-il bien y faire, où pouvait-il bien aller ? Sa torture mentale reprenait de plus belle, en effet sous sa forme humaine il ne pouvait se permettre que cela. Même le sommeil l’avait abandonné. Il ne dormait jamais, c’était donc la raison de sa peau noircit autour de ses yeux, le jour il marchait sans but, et la nuit il chassait c’était devenu ça vie. Quelle condition pitoyable tout de même. Son père avait échappé par on ne sait quel coup du sort à cette malédiction, et lui il devait s’y faire, nul choix, il n’avait rien demandé, et désormais il devait s’y plier. Une sorte de rage surgissait en lui à chaque fois qu’il repensait à ça. Soudain un grognement provenant du fond de son torse se fit entendre, et les oiseaux qui se trouvaient juste à côté de lui s’envolèrent apeurés par ce bruit terrifiant qui révélait sa vraie nature. Il était devenu une bête, qui pour vivre devait tuer, qui pour seul compagnon avait la solitude. Comment accepter cela ? Un peu dépassé par ses questions, Elouarn voulu se changer les idées, le temps passait trop lentement à son goût, il voulait voir où en était le soleil dans sa course vers sa mort prochaine. Dès lors il grippa à un arbre, l’un des plus grands qui se trouvaient à ses côtés. Les larges branches, lui permettaient aisément de se hisser ver la cime de celui-ci. Soudain lorsqu’il y parvient, il pu admirer le soleil qui se trouvait seulement à une ou deux heures de sa fin. Il pouvait soufflé, il allait enfin oublié sa condition humaine, il allait perdre cette conscience insoutenable qui le trahissait le jour.

    Le temps allait enfin changer, et pour s’y préparer au mieux il descendit, cette fois beaucoup plus rapidement de son perchoir. Ses mouvements étaient souples et gracieux ; une sorte de facilité déconcertante se dégageait dès qu’il se mouvait de cette manière. Mais cela semblait si facile pour lui. Son corps avait changé, il avait prit plus de muscle, et le plus important était que ses sens surdéveloppés lui permettaient de voir les choses d’une manière plus lente, ce qui lui permettait d’exécuter ses mouvements très rapides sans pour autant échouer dans leur exécution. Il arriva enfin au sol, ses pieds amortissèrent avec brio la situation, et donc aucun bruit ne se fit entendre lors du choc. C’était ainsi, il vivait en totale harmonie avec la nature. Il commença à retirer ses vêtements, notamment sa veste et son col roulé. Sa peau était d’une blancheur attirante, elle était déposée d’une manière délicate sur ses muscles. Son torse était parfaitement dessiné, sans être trop musclé, mais qui montrait tout de même sa puissance. A le regardait on pouvait facilement voir qu’il aurait pu arracher une branche de son ancien perchoir facilement. Il déposa ses vêtements dans un sac qu’il portait. En effet, lorsqu’il se transformait, il déchirerait ceux-ci s’il les gardait sur lui. L’erreur ayant été faite une fois, il en avait désormais tiré une leçon. Il retire délicatement ses chaussures, ses pieds touchèrent les feuilles mortes humides qui s’étaient déposées. La mousse présente formait un tapis idéal pour ses pieds qui semblaient en retirer des caresses. Mais soudain avant qu’il ne retire le reste de ses vêtements, il entendit un son. Cela n’était pas normal ; ce n’était un animal de cette forêt, non quelque chose de différent. Il resta donc dressé, au garde à vous tentant de découvrir la source de cet étrange son. Un ennemi ? Non, une humaine ? Possible, un Bisclarevet ? Il voulait savoir, il voulait croire en cette dernière théorie…



Revenir en haut Aller en bas
Aylyä Doa

Aylyä Doa


Féminin
Nombre de messages : 44

Pièces d'Or : 100


Votre Parchemin
• Camp: Neutre, pour le moment
• Race: Humaine
• Pouvoirs:

Seul ou accompagné? Empty
MessageSujet: Re: Seul ou accompagné?   Seul ou accompagné? EmptyMar 3 Mar - 17:04

Doucement tombait sur la Forêt de Taur un léger voile d’obscurité, que l’épais feuillage des arbres ne faisait que renforcer… Les quelques chants d’oiseaux qui agrémentaient l’interminable marche de la jeune fille un peu plus tôt dans l’après-midi s’étaient petit à petit faits de moins en moins nombreux et de plus en plus discrets, pour ne devenir qu’un pesant silence désormais. Ce calme presque inquiétant n’était troublé de temps à autres que par le craquement léger d’une branche surlaquelle son pied s’était posé ou par le bruissement léger des feuilles parmi lesquelles un vent frais soufflait…

Aylyä était habillée d’une longue et légère robe de lin de couleur fushia, et portait aux pieds de jolies petites sandales, à la fois élégantes et pratiques. Elle avait renoncé à attacher ses longs cheveux d’ébène qui tombaient en cascade sur ses frêles épaules… Elle ignorait depuis combien de temps elle pouvait bien marcher dans cette sombre forêt désormais, et elle ne retint pas un discret soupir d’exaspération alors qu’elle se laissait tomber avec élégance sur un petit espace de terre sèche que les feuilles mortes n’avait pas recouvert.


La journée avait pourtant bien commencé, songea-t-elle en laissant son regard de brumer balayer les feuilles colorées autour d’elle, un sourire à peine marqué étirant ses lèvres pulpeuses. Elle s’était rendue en fin de matinée au marché avec Saouty et y avait fait quelques emplettes… Elle avait notamment trouvé une jolie robe blanche, courte et légère ainsi que des sandales élégantes qu’elle s’était offertes. Après un rapide encas, la jeune fille avait profité du temps clément et ensoleillé pour aller se promener dans les environs de Meath, toujours accompagnée de son jeune tigre apprivoisé.

Elle avait toujours eu un goût prononcé pour les longues escapades loin des murs de la ville, dans les champs et les vastes plaines vertes qui avaient le don de l’appaiser… Peut-être était-ce le paysage naturel qui éveillait en son esprit d’agréables et précieux souvenirs de son enfance ; ou peut-être était-ce la douce caresse des rayons du soleil sur son joli minois et sur sa peau nue qui la calmait tant.

Seulement la ballade avait été plus longue que prévue… L’attention du petit félin, gambadant allègrement parmi les hautes herbes, avait été attirée par un papillon coloré, qu’il avait suivi en direction de la forêt, malgré les cris et les rappels à l’ordre d’Aylyä… Dans sa vaine poursuite de son compagnon à quatre pattes, la jolie jeune fille n’avait pas tardé à s’enfoncer dans les bois, tant et si bien qu’elle avait fini par s’y perdre. Cela devait faire une heure, peut-être deux même, qu’elle avait cette agaçante impression de tourner en rond malgré ses nombreux efforts de concentration et de réflexion pour retrouver son chemin. Enfin, rien de bien neuf à l’horizon, il faut avouer que jamais elle n’avait été admirée pour la fiabilité de son sens de l’orientation…


Soudain alarmée par un bruit sourd, la jeune humaine se redressa souplement. Elle fit quelques pas vers l’avant, ses grands yeux balayant les alentours de leur regard brouillard où brillait comme une note de frayeur… Mine de rien, le Soleil disparaissait doucement à l’horizon et la nuit couvrait petit à petit tout de son voile noir et inquiétant. Comme bien des enfants, Aylyä avait peur du noir lorsqu’elle était petite… Seulement bien qu’elle ne se l’avouait pas vraiment, cette phobie ne l’avait pas totalement quittée encore, et venait de temps à autres la tourmenter à la tombée de la nuit.

Renonçant finalement à identifier l’origine de ce bruit inquiétant - qui en réalité n’était probablement du qu’à un petit animal de la forêt - la jeune fille se remit en marche, entretenant le vague espoir de parvenir à sortir de cette forêt et regagner le village avant qu’il ne fasse tout à fait noir…

Elle marchait depuis quelques minutes déjà, sa robe échancrée jusqu’à la cuisse sur un côté laissant à chacun de ses pas sa jambe droite, fine et bronzée, s’échapper de son étoffe fushia ; lorsqu’elle croisa l’étrange regard d’or d’un jeune homme à la peau blanche comme neige. Il se tenait droit et fixe, son torse nu et agréablement sculpté par une fine musculature offert au regard à peine troublé de la jeune fille dont le rose montait déjà aux joues, ce qui cependant ne faisait qu’ajouter à son charme élégant et délicat… Tentant de faire abstraction de la mi-nudité du jeune homme, elle laissa un sourire timide et charmeur étirer ses lèvres roses. Le jeune homme eut alors sans doute tout le loisir de se perdre dans les grands yeux de brume de la belle, comparables presque à deux pierres précieuses qui brillaient dans le crépuscule.


- Bonsoir… Je… Pourquoi diable avait-elle pris la parole, se reprocha-t-elle en se mordant la lèvre. Enfin, puisqu’elle s’était lancée, elle ne pouvait s’interrompre déjà. Après une infime hésitation, elle ajouta en retrouvant un semblant de confiance en elle… Je me suis égarée dans les bois. Peut-être pourrez-vous m’indiquer le chemin à suivre pour me diriger vers la ville de Meath ? … Je suis Aylyä, au fait.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Seul ou accompagné? Empty
MessageSujet: Re: Seul ou accompagné?   Seul ou accompagné? EmptyMar 3 Mar - 19:11


    Elouarn fut totalement absorbé par l’idée d’obtenir une réponse quant à la provenance de ce son qui avait prit soin de se nicher dans le creux de son oreille. Il avait donc laissé totalement de côté son occupation première pour scruter l’horizon et ainsi obtenir des informations. En aucun cas il ne se sentait menacé, en effet sa forme physique et bien entendu sa race lui procurait une sorte de confiance en lui, qui auparavant n’aurait jamais pu être si prononcée. Bien entendu son instinct animal ne cessait de le rappeler à l’ordre, comme si des pulsions émanant de son torse rugissaient. En effet sa préoccupation première avant que ce son ne le déboussole, était de se préparer à sa future transformation. L’heure n’était plus à l’amusant quotidien, mais plutôt à la perte de sa conscience humaine en dépit de sa condition de Bisclaveret. Soudain le bruit se fit plus présent que jamais, et grâce à son ouie développée, il pu rapidement évaluer la distance qui le séparer de la source de ce son. Dès lors il comprit que seulement quelques mètres s’interposaient, et que dans quelques secondes il pourrait observer la source de son attention. Mais des questions fusèrent dans son esprit, en effet il rêvait qu’un autre de sa race surgisse, et à partir duquel il pourrait obtenir de plus amples informations sur sa condition. Mais la déception fut au rendez-vous, en effet une jeune fille déboucha devant lui. Dans un premier temps, un goût amer s’empara de sa bouche, laissant ainsi deviner sa déception, mais rapidement il reprit son regard impassible. En effet l’heure du dîner était proche, et il semblait que son plat favori s’était présenté sans aucun effort de sa part. Une aubaine pour lui que ne se sentait pas se soir de retourner en ville pour obtenir une proie, il pourrait profiter pleinement de son jeu cette fois.

    Pourtant quelque chose le dérangea, en effet quelques instants plus tôt il avait ressentit l’empressement de sa malédiction, mais en vue de cette jeune fille, aucune pulsion ne s’empara encore plus de lui. Il ne comprenait pas vraiment pourquoi ses instincts indomptables ne firent pas plus surface en vu de la fin de la journée, et bien entendu du plat qu’il l’attendait. Cette humaine gardait pourtant une odeur bien alléchante à son goût. Celle-ci s’empara rapidement des narines du jeune homme qui lorsqu’il s’en délecta ferma les yeux pour en profiter pleinement. La légère brise qui persistait en cette fin de journée faisait vaciller les cheveux de cette jeune fille, ramenant cette fois par rafale l’odeur de celle-ci vers Elouarn. Soudain des pulsions sanguines se firent énormément ressentir au niveau des tempes du jeune homme, le processus était en marche, et un repas servit sur un plateau d’argent l’attendait. Mais au fond de lui, il voulait mettre quelques temps en arrêt cette sensation, il voulait avoir le temps d‘échanger quelques paroles avec la ravissante jeune femme qui se tenait là toute seule dans les bois devant lui totalement perdue. Le jeu était même un peu trop simple, du fait qu’elle était si proche de lui. Il aurait aimé la débusquer dans les bois lui-même, mais cette faim le tenailler, et il était persuadé des conséquences qui allaient se produire dans quelques minutes. Le soleil n’allait pas s’attardé longtemps sur cette partielle de terre, il allait fuir la nuit, laissant place à l’horreur d’un festin de loup pour ainsi dire, et c’était ainsi tous les soirs, cette routine infernale pour la vie. Mais soudain la jeune fille stoppa les pensées qui fusillaient l’esprit du jeune homme en lui adressant la parole :

    « Bonsoir… Je…… Je me suis égarée dans les bois. Peut-être pourrez-vous m’indiquer le chemin à suivre pour me diriger vers la ville de Meath ? … Je suis Aylyä, au fait. »

    La voix de celle-ci raisonnait dans la boîte crânienne d’Elouarn. Il n’avait encore jamais ressentit une telle pureté dans une voix. La plus part du temps, c’étaient celles de filles totalement dévergondées qui l’accompagnaient et ensuite leur cris stridents, mais cette fois, la musicalité de ce son le laissa perplexe. Il la fixait sans dire un mot, se répétant ce moment, cette musique. Il en fit une réelle fixation. Une sorte d’envie débordante se fit ressentir dans son torse, l’heure allait arrivée et cette jeune fille n’allait jamais pouvoir réutiliser cette voix si douce qui avait enchantée le jeune homme. Etait-ce là le destin d’une telle pureté, d’une personne qui à l’aide de sa avait réussit à toucher cet homme. En effet depuis que cette malédiction s’était abattue sur lui, il n’avait plus jamais ressentit une seule émincée de sentiments joyeux, ou du moins agréable. Il n’y avait qu’une seule chose qui dès lors avait réussit à le comblé, c’était le goût du sang et de la chair humaine dans sa bouche. Mais cette fois, il avait ressentit ce sentiment sans avoir besoin de déchirait à l’aide de ses crocs le corps frêle de la jeune fille. Comment était-ce possible ? Il ne comprenait pas se qui se dérouler sur le moment. Même le fait qu’il soit torse nu devant elle, ne semblait pas du tout le déranger, il n’y pensait même pas totalement absorbé par cette mélodie qui ne cessait de résonner dans son esprit. Mais le temps n’attendrait pas qu’il s’en remette, car de nouveau cette sensation désagréable de pré-tranformation l’entraîna dans sa vérité propre, celle d’un monstre qui allait dévorer cette innocente. La loi du plus fort pour ainsi dire.

    Il sentait au fond de lui que tout était en train de changer, c’était comme s’il pouvait percevoir la transformation s’opérer au niveau de ses cellules même. C’était quelque chose qu’il détestait ressentir, se savoir impuissant face à ça, se savoir totalement prisonnier du corps dans lequel on est. Ses yeux aussi dorés qu’ils furent, prirent encore plus de couleur soudainement, c’était bientôt l’heure et il le savait, le moment fatidique où cette charmante fille allait perdre la vie. Pourtant à cette idée il en semblait éprouver un certain dégoût de lui-même, il ne voulait pas retirer la vie à celle-ci aussi bizarre que cela pouvait paraître. Quelque chose de mystérieux émanait de sa future proie, et donc il voulait en découvrir davantage.C’était une première et il le savait, mais il voulait faire confiance à sa bonne volonté à sa découverte. Il s’approcha un peu plus de la jeune fille, ne voulant pas la déstabiliser en vu du long silence qui lui avait offert comme réponse. Lorsque soudain, une vague plus puissance de son odeur s’empara de son nez, sur son visage se lisait des traits qui ne cachaient en rien la véritable nature du jeune garçon et il le savait. Allait-elle être horrifier par se visage si dur, aux traits prouvant le côté dangereux qui se cachait au fond du corps d’Elouarn ? Il sentait dans ses veines la puissance monter en lui, cette puissance animale qui se nourrissait de son corps chaque soir laissant exploser sa fureur pour assouvir des fins tragiques du point de vue humain. Ses mains étaient en poing, dessinant une nouvelle fois la nature qui tenter de prendre le dessus sur le jeune homme. Mais pour lui cela en était trop, il ne voulait pas que celle-ci soit son repas il devait faire quelque chose.

    « Vous ne devriez pas rester ici, … Aylyä. Ce n’est vraiment pas un endroit pour une jeune fille, je vous conseille donc de courir le plus vite possible dans cette direction, pointant du doigt un endroit de la forêt. La nuit, seule la mort règne dans ce lieu, et si vous ne voulez pas y assister ou pire en être la preuve, suivez mon conseil fuyez... »


Revenir en haut Aller en bas
Aylyä Doa

Aylyä Doa


Féminin
Nombre de messages : 44

Pièces d'Or : 100


Votre Parchemin
• Camp: Neutre, pour le moment
• Race: Humaine
• Pouvoirs:

Seul ou accompagné? Empty
MessageSujet: Re: Seul ou accompagné?   Seul ou accompagné? EmptyVen 6 Mar - 19:57

Les arbres se paraient dans cette zone reculée de la forêt d’épais feuillages d’un vert rendu presque noir par l’obscurité de cette fin de journée… Le crépuscule doucement tombait sur les bois, leur conférant une atmosphère d’ombres et de mystères, à peine inquiétante pour la jeune fille aux yeux de brume. La présence de ce jeune homme face à elle avait pourtant quelque chose de rassurant, songea-t-elle en observant à la dérobée ses yeux d’or. Mais en même temps, ce regard doré si énigmatique semblait se teinter par instants d’une rage sourde mêlée de désir retenu ; à laquelle répondaient les yeux de la jeune fille par une ombre d’effroi… Ce soupçon d’angoisse s’était fait plus marqué lorsqu’un coup de vent avait agité les longs cheveux d’ébène de la jolie créature, et avait par là même porté aux narines du jeune homme leur parfum sucré. Il avait fermé les yeux et les avait rouvert avec un tel regard de prédateur qu’un frisson avait parcouru le dos de la jeune humaine. Et pourtant, la simple idée même de s’enfuir ne lui effleura point l’esprit…

Plus qu’une rage sourde, les yeux d’or du jeune homme évoquaient à la belle un combat silencieux mais pénible, qu’il semblait livrer… contre lui-même. Contre une nature plus forte que lui, qu’il admirait et méprisait à la fois. Rapidement, les grandes prunelles de brume, éclairées par un éclat de curiosité, ne fixèrent plus que l’or de plus en plus prononcé des grands yeux du garçon, dont elle soupçonnait déjà la nature de bisclarvet. Le précieux métal brillait de mille feux dans la nuit tombante, et il en émanait un charme étrange et attrayant… Quant au blanc de sa peau d’albâtre sous laquelle se dessinaient des muscles fins et puissants, il ne faisait qu’ajouter à ce charme étourdissant.

Aylyä fut prise d’une soudaine envie de s’avancer de quelques pas vers le jeune homme, de tendre la main pour effleurer cette peau de porcelaine… A son grand étonnement, ce fut ce dernier qui le premier esquissa un pas vers elle. Puis un second, et encore un… La brise légère de ce début de soirée soudain laissa place à une forte et violente bourrasque qui agita le tissu léger de sa robe de lin et fit danser autour de son visage délicat ses mèches d’ébène. Fermant les yeux, elle laissa un sourire charmant illuminer son joli minois ; qui bien vite pourtant s’évanouit dans la nuit, lorsqu’elle rouvrit les yeux pour croiser ceux du jeune homme face à elle. Le visage de porcelaine semblait déformé, monstrueusement déformé par des efforts surhumains pour se maitriser… Une souffrance presque, qu’apparement il s’imposait. Une menace de danger qui n’échappa bien sûr pas à la jeune fille, dont à nouveau le regard de brume se teinta de frayeur. Plus aucun doute ne subsistait désormais dans l’esprit affolé d’Aylyä, comme si le vent les avait tous emportés avec ses bourrasques. L’homme face à elle n’était pas un simple humain…


« Vous ne devriez pas rester ici, … Aylyä. Ce n’est vraiment pas un endroit pour une jeune fille, je vous conseille donc de courir le plus vite possible dans cette direction. La nuit, seule la mort règne dans ce lieu, et si vous ne voulez pas y assister ou pire en être la preuve, suivez mon conseil fuyez... »

Il semblait parvenir à s’exprimer et surtout se maitriser au prix de bien des efforts, qui n’échappèrent pas au regard vif de la belle… Fuir ?! N’y avait-il vraiment aucune autre solution ? Parce que rien à faire, elle n’y parviendrait pas. Si son regard avait suivi la direction indiquée par la main du garçon et s’y était attardé, ses longues jambes fines refusaient de s’animer, ses pieds refusaient de bouger… Que lui prennait-il ? Il n'était pourtant pas dans ses habitudes d'être courageuse face au danger… En proie docile, elle s’était laissée piéger par le jeune homme qui pourtant tentait de l’éloigner de sa dangereuse présence.

« Je… Je ne pourrais fuir… » Avoua-t-elle dans un murmure, d’une voix qui n’exprimait que frayeur et incompréhension. Et pourtant, ses yeux, ses grands yeux de brume, eux, n’exprimaient que tendresse et désir… Désir de connaître davantage ce jeune homme si mystérieux, désir de l’aider à surmonter cette lutte intérieure qu’elle ne comprenait pas mais qui lui semblait être source de tant de souffrances.

Lentement, elle fit un pas, un petit pas, puis un second pour s’approcher du dangereux individu face à elle, ses grands yeux fixement plantés dans son regard d’or… Et avec une infinie douceur, elle leva la main, la tendit vers le visage de porcelaine. Peut-être serait-ce la dernière chose qu’elle ferait avant de mourir songea-t-elle, prise d’un soudain vertige. Et pourtant, la main fine et fraiche, gantée d’une peau de pèche à la douceur extrème, effleura timidement une joue blanche comme neige ; son regard de brume toujours plongé dans l’or infini des yeux du jeune homme s'excusant vaguement de ne pouvoir fuir comme il le lui avait demandé…


[Hrp: Ben oui, je n'allais tout de même pas partir… Mais je peux fuir au post suivant, si tu promets de me poursuivre pour que le Rp ne se finisse pas si vite =P]
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Seul ou accompagné? Empty
MessageSujet: Re: Seul ou accompagné?   Seul ou accompagné? Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Seul ou accompagné?
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» vraiment seul? (pv)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Erin :: Meath :: FORÊT DE TAUR-
Sauter vers: