Erin
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 Une clepsydre aux relents amers [Pv Deniel]

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Ambrosine Wilness
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Ambrosine Wilness


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MessageSujet: Une clepsydre aux relents amers [Pv Deniel]   Une clepsydre aux relents amers [Pv Deniel] EmptyDim 19 Avr - 21:11




La façade murale d'un édifice projetait son ombre à l'entrée. Du lierre grimpait autour de la porte, sortant des fissures à la manière de bras extensibles, plus qu'envieux de s'emparer de le roche pour la dompter.
Sur le perron, figées dans le grès, étaient gravées trois lettres en une langue inconnue ; seul message de bienvenue et unique preuve de la présence passée d'être vivant. Et la longue oraison d'un compte goute régulier, signe certain d'une clepsydre qui continuerait de comptabiliser les nombreux grains dans la coupole d'un gigantesque sablier infini , soulignait le passage du temps, omniprésent...

Ambrosine, dans ce paysage irréaliste, presque illusion sortie de la tête d'un fervent admirateur d'anciens contes prolifiques, était adossée à un des murs de la demeure ; prenant racine contre la pierre et devenant soit-même statut que le moindre murmure, plus discret soit-il , risquait de faire voler en éclat.
Son souffle régulier soulevait sa poitrine, son visage pâle impavide, ses paupières closes ..lui conféraient l'étrange impression d'être devenue protagoniste d'une histoire féérique, bien trop douce pour qui connaissait le monde et ses péripéties.

Pourtant, à y voir de plus près, sa jolie frimousse encore juvénile semblait bien trop crayeuse pour convenir au tableau ; et ses traits crispés, sa bouche entrouverte en une râle inaudible, ses sourcils légèrement froncés comme si se profilait de son vivant des images difficiles, tant insoutenables qu'elles la tuaient à petit feu...faisaient chavirer de beaucoup le début de sa fin.
Après plusieurs minutes sans oser bouger ou ne serait-ce que faire des efforts pour essayer de se situer, Ambrosine porta sa main à son front devenu moite, touchant du bout de ses doigts glacés les quelques mèches de ses cheveux venues s'y éparpiller.

Elle inspira, s'arrachant de ce fait un horrible frisson. Après avoir baissé sa main blanche comme un linge, elle en tâta le sol ; ayant trop peur d'entrouvrir ses yeux sur un lieu qui lui était totalement inconnu.
Dans sa tête raisonnaient des mots, bribes de conversations, chansons, rires, cris qu'elle ne se souvenait pas avoir jamais entendu.
Un sourire osa fleurir sur ses lèvres pâles, un sourire des plus cyniques, d'avantage détestable..
S'il avait fallu, elle s'en serait encore remis à son stupide rire de bas étage qui la caractérisait tant ; mais son corps ne lui permettait guère d'ouvrir suffisamment sa bouche pour en dégorger le moindre son.

Seules les divinités pouvaient savoir à quel point l'alcool était mauvais pour les Tasmants, êtres dépourvus du moindre estomac qui permettait de récupérer une forme olympique sans tout régurgiter.. et Ambrosine -bien que fantôme peu commun- ne faisait pas exception à la règle.
Avec un effort plus que surhumain, incapable de retenir un grognement de douleur, elle tenta de se redresser ; son postérieur quittant pendant un instant de précarité la terre meuble du jardin. La tête lui tourna au moment même où ses mains s'agrippèrent au mur de briques de l'habitation ; faisant apparaître devant son regard halluciné des étincelles, voltiges du monde duquel Ambrosine tentait de s'extraire.

A moitié avachie, les jambes flageolantes, elle toussa, éructa de façon démente ...avant de vomir de tout son plein ; jointures de ses mains imprimées dans sa peau, coeur au bord des lèvres..
Sa silhouette agitée de haut-le-coeur, elle finit par s'en remettre -non pas de corps- mais d'âme à son mauvais état ; avançant en titubant, tanguant sur une mer agitée, aux vagues qui déferlaient dans son cerveau pour lui donner l'envie de se taper le crâne contre les briques de la façade.
Pour peu qu'elle fusse vivante, elle en aurait sûrement pleuré...

Mais elle ne put que grommeler à la manière d'une vieille acariâtre dans ses mauvais jours, ses prunelles se posant sur des choses tant invisibles qu'elle semblait les croire réelles. Finalement, trop éprouvée pour décider à décuver plus loin, elle tomba à même le sol, ses genoux touchant terre, ses mains cadavériques posées de part et d'autre de son corps pour ne pas s'affaler..son visage émacié grimaçant.

Tâchant de reprendre convenablement sa respiration, elle crut entendre des pas avancer dans sa direction ; bruit de semelles contre la mousse du merveilleux jardin d'Eden.
Le dos arqué, incapable de se relever ; ses yeux aperçurent alors le bas d'une cape frôlant les herbes , à quelques mètres de sa frêle silhouette indolente... Ambrosine eut l'impression d'avaler un glaçon qui se mettait dès lors à glisser le long de son oesophage pour l'ankyloser d'avantage.
Elle hoqueta, regard papillonnant vers le nouveau venu ; et finit par peindre sur sa bouche gercée un affreux rictus ..aussi pragmatique qu'amusé...




Dernière édition par Ambrosine Wilness le Mar 21 Avr - 14:39, édité 1 fois (Raison : et parce que cette commune française n'existe pas sur Erin ...)
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Deniel Jaïss
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MessageSujet: Re: Une clepsydre aux relents amers [Pv Deniel]   Une clepsydre aux relents amers [Pv Deniel] EmptyLun 20 Avr - 17:30

Esgal. Mais quel village paumé.
C’était avec un profond dégoût que Deniel se promenait en ces lieux. Mais si un des hauts dignitaires de la guilde n’appréciait pas l’endroit où il était, pourquoi alors dans ce cas y était-il ? La réponse était toute simple, il était là pour prouver son alibi. Cela faisait une semaine qu’il était revenu d’Ys après avoir engagé Declan et fait tuer l’un de ces plus grands ennemis. Un des Erewents qui aurait pu lui mettre des bâtons dans les roues en ce qui concernait son plan de prendre la place de son Dieu auquel il était soit disant totalement soumis et pour lequel il aurait tout fait. Mais quelle blague, heureusement qu’il n’y avait pas marqué Mikaël sur son front. Un des derniers bastions qu’il lui faudrait détruire, mais depuis sa réussite inespérée, il commençait à reprendre confiance dans ses plans. Mais il ne fallait pas qu’il précipite tout, c’était du véritable suicide sinon. Et il était hors de question que Deniel meurt avant d’avoir passé tant de temps à tout échafauder. Depuis des années c’était presque cet unique but qui ne lui faisait pas perdre la raison ou toute envie de vivre. Il voulait vivre pour accomplir quelque chose, pour qu’on reconnaisse enfin ses talents. Quelle prétention et attitude puérile que de ne vivre que pour soulager des colères datant de son enfance. Il fallait pourtant rappeler que Deniel n’avait pas pleuré la mort de ses parents. Il les avait prévenus de l’arrivée d’un danger. C’était leur faute s’ils n’avaient pas voulu écouter. Ils avaient été punis et le petit brun était devenu orphelin. Quelle importance ? Il savait qu’il pouvait très bien se débrouiller tout seul. Après tout, ne pouvait-il pas sentir et anticiper le danger quand il arrivait ? Il avait apprit également qu’il ne pouvait pas faire confiance en règle générale, tout le monde finissait par le trahir. Les promesses n’étaient que poudre aux yeux. Pourquoi faire confiance si c’était pour se faire planter un poignard dans le dos ? Même à ses espions et ses agents, il ne pouvait leur faire confiance. Malgré leur dévouement, malgré leur information, il n’arrivait pas à faire l’impasse d’une quelconque trahison. Et une trahison dans sa position instable serait ce qui le ferait tomber.

La haute guilde était en émoi et les soupçons commençaient à pleuvoir. Déjà forts présents avant, ils ne faisaient que se renforcer. Evidemment la mort de cet Erewent n’avait pas pu se faire dans la discrétion et l’intimité. Evidemment on cherchait les coupables et évidemment le silencieux Deniel était soupçonné. Il était d’ailleurs entré dans une colère noire le soir dans sa chambre en ayant apprit que sa sortie, qu’il croyait incognito, avait était remarqué. En effet, lui qui devait partir un soir et revenir le soir d’après, pour éviter qu’on ne puisse lui faire retomber des reproches dessus, avait été vu quittant la tour. Il ne savait pas par qui, il ne savait pas pourquoi cela été arrivé aux oreilles de ses collègues en haut de la tour, mais ce qui était sur, c’était qu’il était dans les premiers à être accusé de meurtre. Et le meurtre d’un Erewent haut dirigeant ne signifiait pas dix choses au sein de la guilde. Il se rappelait parfaitement les sueurs froides qui l’avaient prit une fois qu’il était totalement seul. Il avait accusé sans broncher toutes les preuves contre lui. Il s’était contenté de garder son regard blasé et de bailler devant les accusations dévastatrices. Il les avait cinglé de ridicule et qu’une telle collaboration au sein des dirigeants était une grande perte pour la guilde. Finalement il avait rompu les discussions en disant qu’il fournirait sans problème un alibi pour cette fameuse soirée. La seule personne qui savait la vérité était Declan, et si jamais il touchait un mot à ce sujet, ils étaient tout les deux morts. Il lui avait mainte fois répété qu’il ne devait en aucun cas prononcer son nom devant n’importe qui. Sinon la mort aurait des gouts de délivrance en ce qui le concernait. Il avait déjà prévu de le faire éliminer, mais pas pour le moment. Il pourrait toujours avoir besoin de lui.

Et donc à cause d’il ne savait qu’elle imbécile, il était obligé d’utiliser un de ses contacts perdu au fin fond Meath. Il avait réussi par miracle à le contacter pour le prévenir des raisons de sa venue. Il savait également qu’il attendait rémunération, mais si ce n’était que ça, il n’aurait aucune raison de se faire du souci. En partant, Deniel n’avait une fois de plus pas prévenu les membres de la guilde, mais il se savait surveillé. Il savait qu’on le suivrait jusqu’ici, il suffisait que son contact lui demande s’il allait bien depuis une semaine et c’était dans la poche, il aurait un alibi en béton. Il n’avait juste pas prévu quelque chose. Esgal avait beau être un village perdu et ne possédant que quelque rue, il ne savait pas où trouver la maison de celle qu’il cherchait. Et regarder attentivement chaque nom et numéro ne l’aiderait pas à être moins suspect. Il sentait la menace dans son dos. Même si elle n’était pas immédiate, quelqu'un était là pour noter le moindre faux pas. Alors il n’en ferait pas c’était simple. Il pourrait toujours feindre de se balader jusqu’à tomber sur la bonne maison, même si un autre stratagème serait d’autant plus profitable.

Soupirant, il laissa ses pas le mener au seul carré d’herbe du village, mis à part les immenses pâtures tout au tour. La seule auberge, il en fallait bien une dans chaque coin paumé. Il n’y avait pas à dire, Deniel préférait les grandes villes. Au moins, on pouvait se cacher dans chacune de l’une d’elle. Ici, ce n’était même pas la peine de rêver. Sur la vingtaine de maison… N’étant pas ici en mission, ou pas vraiment, Deniel avait gardé son kimono large rouge et violet. Il ne connaissait personne ici et se fichait bien de l’avis des autres. La nuit était déjà tombé sur ce village qui possédait trois lampadaire à tout casser, décidemment, rien n’était de son côté pour trouver la maison de son contact. Heureusement que le temps s’adoucissait déjà au sud car un kimono même épais ne tenait pas très chaud.
Non loin de là il entendit des bruits peu ragoutants. Non pas que Deniel soit un curieux prêt à tout pour voir quelqu'un avoir des problèmes, mais le bruit venait justement de l’endroit où il voulait aller. Alors autant aller voir, il ne devait tellement rien à voir qui se passait dans ce trou perdu qu’un peu de vie… Non finalement, un peu de vie ne changerait rien. Surtout que la vie n’était pas la motivation principale de Deniel.
Il s’avança lentement, ses pas étouffés par l’herbe. Au fur et à mesure qu’il approchait de l’endroit des bruits, le paysage se transformait peu à peu, pour quiconque aurait apprécié les contes de fée, en un paysage de rêve qui semblait hors du temps. A une exception près. Une silhouette féminine non loin d’un muret qui venait de rendre ses tripes et qui semblait vraiment mal en point. Restant à quelque pas d’elle, Deniel prit le temps de la regarder avec un regard des plus méprisants. Et si en plus ça l’amusait… A en juger par son sourire.
N’en voyant pas l’utilité, le jeune dirigeant de la guilde et aspirant maitre du monde lâcha quand même ces quelques mots.


- Tiens, maintenant ils font mêmes des filles alcooliques.
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Ambrosine Wilness
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MessageSujet: Re: Une clepsydre aux relents amers [Pv Deniel]   Une clepsydre aux relents amers [Pv Deniel] EmptyMer 22 Avr - 14:40



Ambrosine resta ainsi prostrée, immobile mais tremblante, ses bras aux veines apparentes pour seul appui face au sol humide que composait ce terrain clos, lieu de délice pour amoureux de la nature, propice à accueillir toute fatigue.
De façon presque machinale, elle déglutit avec difficulté ; les yeux rivés sur cette étrange gabardine dont elle n'arrivait à en voir que le bas..semblant appartenir à ce qu'elle aurait voulu ne jamais voir, encore moins dans cet état physique qui moulait son apparence piteuse.
Etait-ce bel et bien sa propre fin ? Etait-ce à son tour de se faire chantourner ?
Elle ne s'était pas imaginée que son moment viendrait d'une manière telle, à l'approche de son état amoindri, qu'elle soit offerte de la sorte sur un plateau d'argent sans réussir à lever le bout de son nez vers sa sentence.. Elle se sentait bien plus prisonnière qu'un criminel dans une cellule noire et froide ...ce fut pour elle l'impression que des barreaux rouillés se refermaient sur son âme, coupant la projection de son corps disparu en deux, implacable faucheuse venue ravir le peu de souffle qui lui restait.
Incapable de se départir de son sourire qui s'étirait au fil du temps, fiévreuse et étrangement ailleurs, elle attendait...attendait que cela se fasse. Qu'il avance, que tout se passe, et qu'enfin finisse ce jeu de cache-cache incessant.. Que tout prenne fin et qu'elle s'ouvre entière à l'enfer béant qui l'attendait, envieux de l'écorcher vive pour se nourrir de ses entrailles...et de sa peur.

Elle baissa ses paupières, tendit l'oreille et se tint prête à recevoir ce coup fatal...le verdict de l'accusé.


- Tiens, maintenant ils font mêmes des filles alcooliques.


A cette phrase, Ambrosine cessa de respirer; la bouche entrouverte sous le joug de sa surprise. Le silence qui l'avait opprimée battit de ses ailes pour rentrer sa clé dans une serrure inespérée, la libérant, la laissant voguer sur cette mer d'huile qu'était sa stupéfaction..et le déclic se fit.
Le coeur léger, une émotion profonde creusant son état, l'allégresse s'emparant d'une cape désoriente pour s'en draper, elle éclata soudain en un gloussement hystérique.
Un quelconque visiteur, venu jouer l'arrogant devant sa silhouette cadavérique..ce n'était qu'un quelconque visiteur ! Elle qui avait cru..qui avait pensé, l'espace d'un instant, qu'il s'agissait...de l'Ankou !
Jamais elle n'aurait cru être si heureuse d'entendre quelqu'un l'abaisser. Les larmes aux yeux, le souffle hoquetant, éperdue dans cette euphorie enhardie de se voir encore présente sur cette planète ; elle redressa son échine du mieux possible, soutenant son ventre de ses bras croisés et ; recroquevillée, totalement démente, elle n'essaya pas même de faire des efforts pour voir le nouveau venu.
Menton contre sa poitrine, yeux fermés, elle se laissait happer par ce soulagement à l'évocation de sa peur venue se transformer en jolie controverse, se balançant au rythme de ses rires à la manière d'une cinglée tenue par une camisole invisible.


" Et ils font même des personnes assez sottes pour les..les regarder !" s'exclama-t-elle finalement en un raillement ravie. Enfin, elle essuya les quelques goutes salées dans ses yeux embués en un revers de manche, la mine ravie, respirant de bien être malgré son état de déboire et encore trop éméché pour être tout à fait lucide.
Elle ouvrit ses yeux vers la voûte que composait le ciel, semblant remercier quelques anges de leur bénédiction, avant de baisser lentement, avec précaution, son visage et de regarder l'homme. Et l'ébauche d'une grimace amusée prit alors possession de ses traits.


"Oh ohoh! Oui ! Vous êtes la représentation..même de ..de ce genre d'idiots" dit-elle de sa voix huileuse. Les jambes toujours flageolantes, elle mit pieds à terre et se redressa d'une difficile entreprise ; son dos courbé une fois debout.
Elle se sentait nauséeuse, mais surtout affaiblie...bien plus affaiblie qu'en n'importe quelle autre circonstance depuis bientôt plus de cinquante ans ; à croire qu'elle avait terminé chaque bouteille de chaque bar avant de venir s'écrouler ici même...et cela n'était pas improbable vu à quel point , son corps agité de haut-le-coeur incontrôlables, elle faisait des efforts pour ne pas dégobiller les litres et litres de boissons qui brûlaient ses organes, organes ayant cessé dès lors de remplir leurs fonctions.
Elle le savait pertinemment, un moment ou l'autre viendrait où elle devrait se vider de ce condensé de tord-boyaux.. Mais pour l'instant, Ambrosine était bien trop heureuse et son esprit flottait tant avec une légèreté envieuse, qu'elle retenait le flot immonde présageant de franchir la barrière que formaient ses lèvres pâles.
Tanguant, tel un pantin raccroché par des fils qui menaçaient de céder, elle s'approcha du jeune homme, énergumène aux cheveux noirs, au visage dur, anguleux et dans l'ensemble assez sauvage -mais une belle sauvagerie, qui n'entravait en rien ses traits fins.
Elle plissa ses yeux hâves pour mieux le contempler, ayant du mal à le discerner dans son entier ...cause d'une clarté amenuisée. Et soudain, une constatation percutant dans son crâne douloureux, Ambrosine laissa échapper une exclamation.


"Ooohh ! Il fait...nuit ! Je ne..ne l'avais pas..pas remarqué.. -minauda-t-elle, surprise que son état soit aussi dépravé qu'il le laissait paraître- "..en tant..que Tasmant, on a du mal..à reconnaître les cycles de la journée." s'excusa-t-elle, blague plus que pathétique.

Fermant les yeux un instant, elle avança encore d'un pas pour finalement se poster devant lui, le dernier mètre les séparant n'étant pas assez pour masquer l'odeur d'alcool qui flottait dans le sillage d'Ambrosine.
D'un geste las de sa main frêle, elle le désigna.



"Dans ma longue existence..j'ai vu pas mal ..de chose. Et mon petit doigt..me dit que..vous n'êtes du ..genre à vous promener..n'est-ce pas ?
De nos jours..les gens comme vous ..ne semblent plus avoir..une minute à perdre. Ils sont dédaigneux, toujours dignes..et..plus grand bien leur fasse !

Alors.." - et elle pencha sa tête vers lui- "Pourquoi..pourquoi quelqu'un..qui se croit si parfait..s'est abaissé à parler à une..ivrogne ?"

Elle décocha un sourire forcé, son corps tant penché qu'il semblait craquer l'arrête de sa colonne vertébrale.

"Pas que je m'en..plaigne ! Vous avez..le droit d'avoir vos loisirs... Mais je doute..d'en faire partie.." murmura-t-elle, son sens de l'élocution plus difficile à chaque seconde qui s'écoulait. Elle revigora ses poumons en un souffle sifflant, la joie sur son visage devenant progressivement une expression plus douloureuse, moins soutenue.
Et alors, incapable de rester maître de son état, elle porta une main à sa bouche d'un geste calme mais tremblant..


"..il serait bon que.." tenta-t-elle de prévenir.


Mais elle vacilla soudain et, d'un geste plus salvateur qu'instinctif, elle se raccrocha au bras du jeune humain. Crispée, trop prise au dépourvu pour penser à bouger d'un seul centimètre, elle resta tout aussi immobile que ce dernier, son regard se posant alternativement sur le bras qu'elle agrippait ..et sur le visage de l'homme. Pour subitement lever ses deux mains en l'air, comme pour lui prouver qu'elle n'avait commis aucun crime. Ses lèvres formèrent une phrase d'excuse inaudible.
Elle hocha sa tête de gauche à droite de manière aliénée, les quelques couleurs factices sur ses joues disparaissant définitivement ; ne laissant qu'une figure cireuse et aussi pâle que la mort elle-même.


"Allez..allez-vous en .. " ne put-elle que prononcer, sentant qu'elle ne tarderait pas à tomber dans une sorte de coma qui durerait des millions d'années.
Ses prunelles hallucinées se posèrent au loin, regardant quelque chose à l'arrière du corps du jeune homme. Pour finalement pousser sa bouche sans couleur à s'agiter..


"Oh" brailla-t-il, yeux rivés mais quelques peu incertains. Elle plia légèrement ses jambes trop douloureuses pour la soutenir complètement. Avant de viser de son doigt agité par les tremblements, une cible qui se trouvait à l'arrière de l'homme.

"Je voudrais pas dire...mais" prévint-elle. Et sa face blafarde se riva à nouveau sur celle de l'humain.

"..Il..il semblerait..que la personne que vous..vous cherchiez..vous ait finalement trouvé"
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Deniel Jaïss
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MessageSujet: Re: Une clepsydre aux relents amers [Pv Deniel]   Une clepsydre aux relents amers [Pv Deniel] EmptyMer 27 Mai - 16:17

[Déjà excuse moi pour l'attente, je suis impardonnable, et ensuite, il faudrait que tu me donnes la couleur avec laquelle tu écris, je ne la trouve pas désolée T.T]


Pathétique. C’était vraiment pathétique. Mais comment une personne pouvait à ce point boire pour finir dans cet état ? Comment ? Cet état qui faisait que le monde entier nous semblait flou, fou, que l’on avait l’impression que chaque partie de notre corps nous semblait aussi douloureux qu’il était possible de l’être. Cet état où l’on était bon qu’à vomir ses tripes et boyaux jusqu’à ce que le corps tombe d’épuisement. Qu’est-ce qui pouvait bien pousser les gens à se maltraiter ainsi ? Qui ne savait pas de nos l’effet que l’alcool avait à forte dose ? Quoique dans le cas de cette fille, même si elle ne tenait pas l’alcool, ce n’était pas une forte dose, mais une overdose. D’ailleurs Deniel s’étonnait qu’elle ne soit pas encore tombé dans un coma dont elle le pourrait pas se réveiller. A trop fort taux d’alcool dans le sang, l’homme meurt. Ou la femme. Qui était-elle pour être aussi mal tout en restant consciente ? Elle allait sûrement s’évanouir dans quelque instant. Finalement, cette rencontre n’aura été qu’éphémère. Non pas bien sur que Deniel aurait voulu la prolonger, il avait bien mieux à faire en effet. Mais contempler la misère humaine de la sorte le contentait tout en renforçant son idée de tout changer. Voila au moins un point sur lequel il était d’accord avec Fall, même s’il répugnait à le penser. Le monde devait être changé. Il fallait remodeler entièrement Erin, que les créatures qui la peuplent soient d’accord ou non. Deniel s’y emploierait, une fois au sommet. Il supprimerait tout les déchets de la société comme cette femme. D’ailleurs, rien ne le retenait sur le champ de la tuer…
Elle gloussa. Un gloussement qui se transforma bientôt en un rire totalement hystérique. Elle était folle. Une douce et heureuse folle. Elle respirait le soulagement. Pourquoi ? L’avait-elle prit pour une connaissance qu’elle ne souhaitait pas voir ? Après tout quel intérêt ?


" Et ils font même des personnes assez sottes pour les..les regarder ! Oh ohoh! Oui ! Vous êtes la représentation..même de ..de ce genre d'idiots"

Deniel la regarda avec un regard froid. Ce regard qu’il plongea rapidement dans celui de son interlocutrice. Comment pouvait-elle lui parler de la sorte avec cette attitude qui la rabaissait plus que tout ? Elle littéralement à genoux devant lui, comme toute personne sensée devrait être. Elle qui croyait finalement qu’elle pouvait le surpasser. Elle était vraiment en plein délire. Elle était le genre de personne que Deniel pouvait détester cordialement, mais aussi le genre qu’il pouvait mettre dans sa poche, il suffisait de suffisamment savoir s’y prendre. Mais il n’était pas là pour ça. Et il ne se voyait pas en plus déployer des talents de persuasion à cette heure tardive, surtout face à une personne aux portes de l’inconscience. Mais celle qui était à ces portes justement, ne semblait pas prête à les franchir. Car alors que Deniel croyait il y avait quelque minutes à peine qu’elle allait tomber pour ne plus se réveiller, celle-ci se hissa pour se redresser. Plus qu’avec difficulté, il fallait l’avouer. Une simple brise l’aurait fait retomber. Ou une simple pichenette. Oh non, que ça serait mesquin de la part d’un futur maitre du monde. De bonté, Deniel ne releva pas l’insulte. Après tout, que pouvait-il bien avoir à faire des divagations tordues d’une alcoolique ? Les cafards de cette terre seraient bientôt éradiqués et elle ne serait pas épargnée. Ce n’était pas son joli minois, déformé par la douleur et la folie, ou ses longs cheveux qui allaient la sauver.
Qui était l’idiot d’entre nous deux ? Moi qui tenait debout et était parfaitement sobre, ou toi qui titubait, le corps plein de haut le cœur et qui ne parvenait pas à bafouiller une phrase normale ? Il n’aurait pas du s’arrêter, son si gentil cœur n’aurait pas du avoir soif de présence vivante ce soir. Surtout ce type de présence qui était bien plus que pathétique. Il fallait à tout prix qu’elle disparaisse. Pourtant elle ne semblait pas en avoir l’intention et se dirigea vers lui, titubante.


"Ooohh ! Il fait...nuit ! Je ne..ne l'avais pas..pas remarqué… ..en tant..que Tasmant, on a du mal..à reconnaître les cycles de la journée."

Deniel se figea l’espace d’un instant et marmonna.

- Mais oui, un tasmant. Tous plus débauchés les uns que les autres.

Pourquoi ne l’avait-il pas remarqué plus tôt ? En même temps, tasmant ou humain, chacun pouvait se saouler à mort. A la différence que l’un d’entre eux l’était déjà. Il faisait nuit – Et oui, chose tellement étonnante aux yeux de son interlocutrice – il aurait été mal aisé de remarquer qu’elle n’était plus vivante, plus qu’une âme errante. Même le fait d’avoir bu une telle quantité d’alcool sans tomber dans le coma ne lui avait pas mit la puce à l’oreille. Il était vrai que sur ce coup, il n’avait pas été très futé. Mais c’était chose faite. Que faisait donc l’Ankou quand on avait besoin de lui ? Les tasmants étaient des pourritures, des gens qui avaient cru pouvoir échapper à leur destin en se donnant la mort. Résignés ensuite à parcourir les terres d’Erin pour toujours. Pour toujours jusqu’à ce que ce fantôme à la faux daigne faire correctement son travail. Pour Deniel, les tasmants n’étaient que des lâches. Et dépravés par-dessus le marché. Ils ne valaient rien de bon. Ils ne valaient rien du tout. L’odeur d’alcool frappa de plein fouet Deniel qui regarda avec mépris cette tasmante face à lui.

"Dans ma longue existence..j'ai vu pas mal ..de chose. Et mon petit doigt..me dit que..vous n'êtes du ..genre à vous promener..n'est-ce pas ?
De nos jours..les gens comme vous ..ne semblent plus avoir..une minute à perdre. Ils sont dédaigneux, toujours dignes..et..plus grand bien leur fasse !
Alors.. Pourquoi..pourquoi quelqu'un..qui se croit si parfait..s'est abaissé à parler à une..ivrogne ? Pas que je m'en..plaigne ! Vous avez..le droit d'avoir vos loisirs... Mais je doute..d'en faire partie.."


Que cela semblait lui couter de lui parler ainsi. Mais Deniel n’allait certainement pas la plaindre. Et puis quoi encore ? Si elle était dans cet état, c’était de sa faute. Et si le jeune brun était à l’écouter, c’était de sa propre faute aussi. Il n’aurait décidemment pas du s’arrêter.

- Je me pose la même question. Pourquoi est-ce que je me suis arrêté ? Mais les gens de nos jours ont des problèmes qu’ils ne noient pas dans l’alcool eux. Eux essaient de s’en sortir sans avoir recours à la solution de facilité. Quel dommage que ta substance ne te permette pas d’évacuer sainement cet afflux d’alcool.
Il est vrai que j’ai beaucoup mieux à faire que de rester ici à voir se ridiculiser une tasmante alcoolique.
Deniel se retint de lui attraper le menton. Mais tu joues très bien ton rôle de divertissement en montrant à quel point il serait bon que vous disparaissiez.

Sa voix était restée tout ce qu’il y avait de plus calme alors qu’il avait débité sa tirade. Il n’avait pas envie de ménager cette jeune femme qui se trouvait dans cet état uniquement par sa propre faute. Il fallait bien qu’on lui dise ce qu’elle était réellement. De plus à part souiller le futur maitre du monde, Deniel ne voyait pas ce qu’elle pourrait lui faire. Mais si d’aventure cela arrivait, même s’il ne pourrait pas la tuer, il s’occuperait pourtant personnellement de lui faire passer l’envie de recommencer. Le jeune homme ne comprit pas les quelques mots qu’elle avait prononcé et ne comprit pas plus pourquoi soudainement elle trébucha en se rattrapant à son bras. Etrangement, Deniel n’eut pas le réflexe immédiat de la repousser très loin de lui. La seule chose qu’il pensa sur le coup, ce fut qu’elle était plutôt légère. Les bruits qu’elle émit firent peur au jeune brun, croyant qu’elle allait rendre tout son saoul sur lui. Ce qu’elle ne fit pas, heureusement pour les deux. Deniel la fixa. Elle alterna son regard entre le bras et son visage avant de le lâcher vivement, se sachant prise en faute. Ce n’était pas ça qui allait la pardonner, mais c’était déjà une très bonne réaction. Même si un peu tardive. Mais Deniel n’avait pas non plus réagit. Chose plus qu’étrange dans son cas. Mais n’ayant pas ressentit la menace, il n’avait pas reculé rapidement. Cette fille n’avait pas l’intention de le tuer. Et d’ailleurs, comment l’aurait-elle pu ? Il frotta sa manche.

- Je crois qu’il va me falloir nettoyer rapidement ce kimono. C’est un de mes préférés.

Deniel la regarda. Elle était plus blanche qu’un linge. Et là effectivement, on pouvait facilement remarquer qu’elle ne pouvait être humaine. Elle déblatéra encore des mots sans sens. Ou avec des sens que ne voulait pas entendre le jeune homme. Jusqu’à ce qu’elle regarde avec étonnement derrière lui. Il se retourna.

"..Il..il semblerait..que la personne que vous..vous cherchiez..vous ait finalement trouvé"

- Il semblerait en effet, fit Deniel pour lui-même.

Mais il était soulagé. Bientôt les soupçons qui pesaient sur lui seraient lavés. Au moins en grande partie, car il ne doutait pas que maintenant, il serait sur liste noire de la guilde. Très mauvais ça. Il partit échanger les quelque mots que l’espion caché il ne savait exactement où derrière lui attendait tant. Oui tout allait bien depuis la semaine dernière. Oui il était ravi de son kimono, les travaux avançaient, c’était parfait. De toutes ces choses anodines, seul le fait qu’il était là une semaine auparavant comptait. Une fois les banalités terminées, il accepta l’hospitalité, comme il était convenu. Dans cette auberge contre laquelle était affalée il n’y avait pas si longtemps la tasmante. Deniel jeta un regard vers elle. Après tout, ne lui avait-elle pas dit de partir ?
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