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 Texte Vainqueur du IVème Concours [Légende Erinienne]

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Mikaël Eòghan
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Mikaël Eòghan


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Citations : Un démon ? C'est un ange qui a eu des malheurs ; un ange émigré.
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• Race: Hybride (Erewent/Humain)
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MessageSujet: Texte Vainqueur du IVème Concours [Légende Erinienne]   Texte Vainqueur du IVème Concours [Légende Erinienne] EmptyDim 30 Aoû - 17:39

Par GABRIEL JEEVAS.
©️ Copyright Gabriel Jeevas.
Toute copie partielle ou totale est strictement interdite.


Le texte ci-dessous s'est inscrit dans le cadre du IVème Concours d'Erin. L'histoire qu'elle relate, issue de l'inspiration et de l'imaginaire de son auteur, ne correspond pas forcément avec la version officielle.


__________

    Depuis quand est-ce que ça a changé ? Depuis quand mon regard sur le monde a autant changé ? Je ne me reconnais plus dans mes actes. Où suis-je passé ? Je ne comprends plus pourquoi j’agis de la sorte, pourquoi est-ce que je dois obéir sans réfléchir.

    Je me suis réveillé en plein champ de bataille cet après midi. Le soleil descendait, j’avais les mains et le corps plein de sang, mon épée me semblait si lourde que je du la lâcher. Mon regard hagard avait fait le tour de la boucherie qui s’était déroulée durant des heures avant mon réveil. Avais-je rêvé ? Je ne me rappelle plus. Ce bruit du fer qui déchire les chairs, les hurlements de souffrance, de guerre. Le choc des armés semblable à un bruit de tonnerre. De quel côté étais-je ? Qui aurait pu le deviner ? Un sentiment de nausée remonta le long de ma poitrine et brutalement je me courbais en deux pour rendre ce que je n’avais pas dans l’estomac. Une espèce de bile noirâtre coulait de ma bouche, je m’étouffais avant de perde connaissance.

    Longtemps après je me réveillais, une fois encore. Il faisait nuit. J’avais froid. Non j’étais véritablement congelé. Il n’y avait plus un souffle de vie sur le champ de bataille. Les morts étaient là, reposant parmi les étoiles. La lueur de la lune éclairant paisiblement leurs cadavres. Je me redressais. Mon corps entier me faisait mal. Mais il était hors de question que je meurs ici. Pas avant d’avoir compris. Depuis quand est-ce que ça a changé ?

    Mon instinct guidait mes pas. J’avançais dans le silence de la campagne. Je savais sans savoir où j’allais. Et puis je la vis. Cette tour devant moi. Cette tour menaçante qui nous écrasait d’une aura maléfique affreuse. Cette tour qui avait tout changé. J’avais si mal à la tête. J’entrais dans son enceinte froide, des ondes de pouvoir pulsaient à tout instant. On s’y habituait. Je m’y étais habitué. Comment ?

    A peine j’eus pénétré dans l’atrium qu’on vint à ma rencontre. Des phrases sans sens me parvinrent. J’hochais mécaniquement la tête. Je me sentis mieux rapidement, on était en train de me soigner. Pourquoi me soignait-on ? Parce que j’étais cassé de partout ? Mais pourquoi ? Mon mal de tête ne me quittait pas. Puis on me dit autre chose sans que j’enregistre plus. Un marmonnement. Je ressortis de la Tour avant de me laisser tomber dans l’herbe sèche, non loin de là. Je fermais les yeux et essayait de me rappeler.

    Me rappeler ce qu’il y avait avant le sang, les cris, la douleur, le fer, la noirceur. Il y avait cette odeur persistante de brioche. Partout ou j’allais. Il n’y avait que douceur et éclat de rire, il y avait encore le soleil et le ciel bleu. Avant il y avait cette petite main, il y avait ce sourire bienveillant. Il y avait les embruns, le bruit des insectes. Ô comme tout cela me paraissait lointain. Et puis il y avait… Enola…
    J’ouvris les yeux brutalement avant de sentir un grand vertige m’envahir. Et une fois de plus je tombais.

    Encore les cris de guerre. Je les entendais dans mon sommeil. L’épée qui déchirait la peau. Les hurlements de douleur puis le silence si bref. Encore une vie éteinte. Une nausée, le corps qui fatigue mais qui ne s’arrête pas. Des coups métalliques. Qu’est-ce qui m’arrive ? Je ne suis que spectateur et pourtant je ressens tout. Je voudrais sortir d’ici !

    Mes yeux s’ouvrirent. Je commençais à avoir l’habitude de cela. J’étais dans un lit que je ne connaissais pas, je ne connaissais plus rien. Rien ne m’appartenait plus. Un schéma se dessinait lentement dans ma tête, ma tête si douloureuse. Mais comment y croire ? Des flashs me revenaient de plus en plus souvent, me permettant de retrouver des morceaux. Des morceaux de mémoire, des morceaux pour savoir. Je me levais, fouillais un peu dans cette chambre que je connaissais, mais sans savoir pourquoi et trouvait des feuilles de parchemin. J’entrepris d’y coucher tout ce qui m’arrivait, peut être que ça m’aiderait à comprendre. M’aiderait à remonter le fil de mes pensées.

    Tant que j’étais conscient, je demandais un maximum de chose à ces gens que j’étais sensé connaître, mais qui me regardait avec une extrême méfiance quand je leur posais des questions qui semblaient si bêtes. On me répondait quand même. Comme si ils avaient peur de ce que je pouvais leur faire si jamais ils se moquaient. J’appris donc que j’étais dans la tour du dieu Fall. Que nous étions en guerre pour écraser les peuples libres et les asservir. Cette révélation me fit l’effet d’un coup de tonnerre. Comment moi, si pacifique et si gentil j’avais pu devenir fervent serviteur de ce dieu réputé pour sa folie et sa cruauté ? En plus, j’étais dans les hautes sphères d’après ce que j’appris. Mais comment, pourquoi ?

    J’avais des absences, beaucoup d’absences, je me réveillais, je ne dormais plus, des choses s’étaient passées sans mon accord. Je savais que j’étais l’un des meilleurs généraux de notre armée, moi qui ne savais pas me battre. Qui ne savait pas manier une épée. Dans le miroir la personne que je voyais, ce n’était pas moi. J’avais un nombre de cicatrices sur le corps que je ne connaissais pas. De nouvelles apparaissaient à chaque fois que je me réveillais. Moi qui n’aspirais qu’à retrouver Enola et mon village. En me forçant, je parvenais à me rappeler mon passé, ma fiancée et moi, les doux jours que nous passions ensemble au bord de la mer.

    Je décidais d’aller encore poser des questions. Et ce que j’appris ouvrit une blessure mortellement profonde en moi. Le village de mes souvenirs avait été rasé il y avait de cela huit mois. Il n’y avait aucun survivant. Je plongeais dans un abîme sans fond, où j’entendais continuellement quelqu'un se moquer de moi. J’avais tout perdu et voila que j’étais au sein même de l’organisation qui avait détruit tout ce qui comptait pour moi. Des poussées de fièvre me clouèrent au lit. Je ne voulais plus me battre, plus mener cette guerre absurde pour un dieu que je ne pouvais respecter.

    Tu rêves.

    Ces mots, ce n’est pas moi qui les ai écrits. Je n’en ai aucun souvenir. Pourtant, j’ai caché ces parchemins dans un endroit que nul ne peut trouver. Il me faut me rendre à l’évidence, je ne suis plus seul. Il y a un deuxième moi.

    Tu en as mis du temps à le deviner. Espèce d’imbécile, tu ne sers à rien, tu as laissé ton village brûler, ta femme se faire torturer, tu n’es qu’un bon à rien. Cette guerre, c’est moi qui la mène, toi tu n’as qu’à rester dans tes méandres et ne jamais ressortir, ne jamais tenter de refaire surface. Tu n’existes plus aux yeux du monde. Moi seul existe. Alors bon vent.

    Je me battrais contre toi. Je ne me laisserais pas annihiler de la sorte. Je me battrais et je mettrais fin à cette guerre. Le camp des forces du mal ne gagnera jamais.

    Bonne chance.

    La guerre ne fait que commencer…

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