Erin
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 Rencontre d'un drôle de type [Libre!]

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Wili Gasty
~> Guide Spirituel du Peuple Gastéropodien d'Erin <~
Wili Gasty


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MessageSujet: Rencontre d'un drôle de type [Libre!]   Rencontre d'un drôle de type [Libre!] EmptyVen 6 Mar - 20:27

Cela faisait tout au plus un an qu'Evah l'avait quitté. Et cela faisait aussi un an qu'il avait quittée l'île de Sûl et sa famille à tout jamais. Ainsi, il était obligé de trouver un nouveau maître. Mais comment réussir à créer les mêmes liens que lui et sa famille adoptive avaient noués auparavant? S'il n'avait pas ce physique de gastéropode, cela aurait été beaucoup plus simple. Et puis... une queue de raton laveur restait toujours quelque chose de bien plus drôle et attrayant pour lui que cette grosse et lourde coquille géante. Mais à présent, il devait faire avec. Ainsi donc, il avait décidé d'abandonner définitivement son ancienne. Il tenterait d'oublier son ancienne famille, celui qu'il était avant. Mais plus dur, il tenterait d'oublier celle qu'il aimait. Bien que cet amour ait paru aussi contre nature que celui d'un homme pour un animal, eux seuls se comprenaient. Mais c'était une union maudite qui n'avait fait que le rendre laid. Pire encore, elle avait détruit le corps d'Evah. Et même si leur amour était encore existant, il n'avait plus de pilier pour être soutenu.
Se souvenir de tous ces horribles péchés qui leur paraissaient pourtant d'une pureté inégalable ne pouvait que le détruire lui même. Son corps l'était, à lui aussi. Il ne fallait pas qu'il y perde aussi son âme. Alors, le chemin le plus accessible pour lui qui puisse l'amener à changer de vie et se forger de nouveaux souvenirs, c'était de trouver un nouveau maître. Chose qui se serait beaucoup plus difficile cette fois-ci. Après tout, il avait vécu dans un orphelinat pour que son destin soit un peu plus orienté. Mais dès maintenant, il ne pouvait plus compter que sur lui même... Et il ne connaissait qu'un seul endroit où il était à peu près certain de trouver quelqu'un qu'il pourrait suivre et décider de s'il serait son serviteur ou non. Tara. Capitale des terres celtes d'Erin. Le seul lieu qu'il eut jamais visité en dehors de l'île de Sûl. Oh, bien sûr, il y avait cet orphelinat. Mais c'était un souvenir si lointain qu'il ne se rappelait même plus des quelques amis qu'il avait eus là bas. Dans tous les cas, il avait rejoint la capitale pour y trouver la personne qui deviendrait son maître. Mais où et comment, précisément? C'est ainsi qu'il s'était retrouvé à errer dans les rues de Tara, plus particulièrement dans le quartier commerçant.

Depuis un an, il travaillait contre le gîte et couvert dans une petite et modeste auberge, lavant les sols, la vaisselle et faisant parfois office de serveur. Au début, les premiers jours lui furent difficiles. En effet, qui pouvait vraiment croire en son appartenance à la race des Brownies? Ainsi, il avait éveillé plus de méfiance que ce qu'il avait cherché, et bien que le propriétaire de l'auberge aie décidé de l'engager, ce fut dans un premier temps parce qu'il avait besoin d'aide seulement. Mais finalement, plus qu'un simple employé, Wili était devenu un véritable ami pour le sexagénaire. Bien sûr, il aurait pu devenir son disciple. Mais le jeune gastéropode cherchait beaucoup plus que d'être une simple aide ménagère. Ce qu'il recherchait, c'était l'aventure, le voyage, même s'il n'en avait pas vraiment la meilleure capacité avec cet handicap que lui imposait sa coquille. Xavir, l'aubergiste, comprenait. Il l'aidait d'ailleurs même à trouver son maître, engageant la conversation avec les clients qui auraient l'air de voyageurs et autres. Mais rares étaient les clients de ce type. Alors plutôt que de rester des journées entières aider le vieil homme, Wili avait le droit de sortir. Bien sûr, il restait un enfant. Et bien qu'autonome, il avait des limites telles que celle de rentrer avant la nuit. Mais il avait, bien entendu, la permission de parler aux inconnus. Avec méfiance, bien sûr. Mais il n'était que trop exposé aux dangers. Et le fait de sortir aussi souvent, ajouté à sa naturelle maladresse que lui procurait sa morphologie, lui avait attiré certaines foudres.



C'était aux quartiers commerçants, l'endroit qu'il visitait le plus souvent, un matin. Un matin très ensoleillé, d'ailleurs. Si ensoleillé que malgré la fraîcheur du début de journée, les marchands, ouvrant leurs stands, n'affichaient pas de grises mines. Et même les enfants avaient décidé de se lever plus tôt pour profiter de la chaleur et pouvoir jouer avec un peu plus de liberté, et légèrement plus longtemps. Aussi, plutôt que de se remettre à une recherche qui s'avérait infructueuse depuis un an, il avait décidé de s'amuser un peu, pour une fois. Il n'avait encore jamais eu d'ami de son âge. Seul Xavir était son ami, et ce n'était vraiment pas drôle pour lui d'être en sa compagnie, même s'il l'appréciait. Alors pour la première fois, depuis un an, il décida d'aller vers eux. Les enfants qu'il croisait depuis son arrivée à Tara. Souvent, très souvent, il les voyait ensemble, toujours joyeux, à faire des jeux chaque fois différents mais qui leur donnait en permanence le sourire. Ils étaient là, au bout de la rue principale du quartier du commerçant.


Salut les gars! J'm'appelle Wili!

Un regard méfiant de la part du plus grand. Les deux autres imitaient le même air, tandis que celui qui paraissait se donner des airs de "leader" s'avançait vers le petit gastéropode. Il se pencha, l'air amusé, puis leva le doigt, le faisant tournoyer devant les yeux du petit Gasty. Immédiatement, il se mit à suivre le doigt du regard... mais aussi des antennes!

T'es un Brownie? demanda le grand adolescent.

Ouais!

Menteur! Les Brownies, ils ont des queues d'animaux des bois!

Tu la caches où la tienne? Sous ta coquille? reprit un des deux autres enfants, plus loin derrière, d'un air légèrement moqueur.


D'un coup, Wili prit son teint tout transparent. Des petites bulles éclataient à l'intérieur de lui, sous l'œil à la fois médusé, amusé et moqueur des trois autres humains en face de lui. Et progressivement, ses antennes se rétractaient un peu plus. Encore une fois? Encore une fois il allait être persécuté parce qu'il n'était pas pareil? Pourtant, ces trois là avaient l'air tellement sympathiques! Mais ils étaient pareils au fond. Ils le critiqueraient parce qu'il n'avait pas du tout l'air d'un vrai petit Brownie. Les Brownies, normalement, tout le monde les trouve amusants et même mignons. Mais lui, depuis qu'il était devenu le Brownie escargot, il ne cessait de se faire persécuter par les enfants. Parce que les enfants, ils sont bien plus cruels que les adultes au fond! Alors, les yeux brillants de larmes, Wili cessa de prendre son teint transparent. A présent, il était aussi pâle que les autres fois. Et ses antennes reprirent leurs longueurs normales. Et c'est dans un ton provocateur et colérique qu'il rétorqua:

ZUT A LA FIN! JE SUIS UN BROWNIE!

Puis, d'un coup, il fonça sur l'adolescent, utilisant toute sa force pour le faire chuter en arrière. C'est après qu'il se mit à courir du plus vite qu'il put dans le sens opposé, traversant les stands à présent ouverts et la foule naissante qui venait consulter les objets. Bien entendu, les trois autres enfants étaient devenus ses poursuivants. Et ce n'était plus le trio joyeux qu'il avait remarqué depuis un an. Il était devenu le trio infernal qui allait tenter de lui arracher sa coquille pour la vêtir à sa place et se moquer encore de lui. Non! Ce n'était pas ce qu'il voulait! Mais sa lourde coquille était en train d'avoir raison de lui. Et c'est très vite qu'il fut rattrapé par les enfants démoniaques. Mais il était un Brownie après tout! Et il avait certaines choses que eux n'avaient pas. En particulier la téléportation. Alors, tandis que sa coquille commençait à être étreinte par le plus grand du trio, elle se retrouva immédiatement sur le toit en bois d'un des stands. Un stand où l'on cuisinait des brochettes... d'écureuil... C'est sur un constatation peu banale qu'il relança encore une fois des paroles provocatrices aux trois enfants, deux mètres plus bas, en train de tenter de l'atteindre en lui jetant des pierres.

Vous m'aurez jamais! Vous voyez bien que je suis un Brownie!

T'es qu'une limace qui se téléporte!

Je suis sûr que c'est un sorcier qui t'a créé! T'es pas normal!


C'est sur ces dernières paroles que le pauvre escargot reçut un caillou en plein front. Ce coup le fit basculer d'avant en arrière, pour que finalement, il se casse la figure en tombant du toit du stand. Heureusement... ou non... il atterrit sur le stand où se trouvaient les brochettes, le faisant ainsi s'effondrer sous l'œil à la fois interrogé et en colère du pseudo cuisinier qui s'y trouvait. Bien entendu, les trois enfants étaient encore là, tandis que le pauvre Brownie tentait de sortir du tas de de viande répugnante où il s'était trouvé. Mais, en se relevant, il se rendit compte de l'ampleur des dégâts qu'il avait causés. En effet, juste un regard autour de lui avait commencé à lui dénoncer tout ce que Xavir serait obligé de payer mais aussi, tout ce qu'il endurer pour avoir fait cela: une table de stand détruite à reconstruire, de la viande gâchée, un pseudo cuisinier en colère, des enfants qui attendaient avec impatience le moment où ils pourraient à jouer avec la coquille d'escargot géante... Ce fut une situation tellement désespérée pour Wili qu'il ne trouva qu'une seule chose possible à faire... Il rentra dans sa coquille! Et en un éclair, il n'y avait plus qu'elle, avec le manteau jaune, les moufles et les bottes sur le sol.

Nan! J'sortirais pas!
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Enora Ahearne

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MessageSujet: Re: Rencontre d'un drôle de type [Libre!]   Rencontre d'un drôle de type [Libre!] EmptyDim 15 Mar - 11:03

Enora était à Tara depuis déjà plus d'un mois. Elle avait volé à tire d'aile jusqu'à la capitale pour voir comment les choses évoluaient. L'ambiance générale de la ville avait beaucoup changé en peu de temps. Les temples étaient particulièrement animés, théâtres réguliers de scènes de vie quotidienne parfois drôles, de disputes animées et la nuit de bagarres dangereuses. Des hommes quittaient leur travail pour rejoindre des groupuscules en quête de la clé de Roeg qui partaient sans savoir où aller, et les plus malins se rendaient régulièrement sur la grande place pour attendre le retour du héros et de son amante. Enora était de ceux là, elle voulait voir comment se passerait le départ, les gens qui iraient dans ce groupe d'aventurier, et ses deux amis aussi... Mais depuis quelques temps, elle avait repéré un personnage très étrange qui vivait dans une petite auberge. Elle était allé parler à son propriétaire pour savoir qui était ce jeune garçon très particulier. Le tenancier lui avait beaucoup venté les mérites de ce Brownie à l'apparence d'escargot. Plusieurs fois, elle avait suivit ce prénommé "Wili" dans ses escapades, prenant la forme d'un faucon.

Du coup, Enora s'était installée dans cette auberge, qui avait en plus l'avantage d'être très peu couteuse. Elle n'avait pas besoin de grand confort mais seulement d'un toit sous lequel dormir et du nécessaire pour se laver. Jamais cependant elle n'avait vraiment parlé au garçon, tout simplement parce qu'elle ne sortait que rarement sous sa forme humaine. Tous devaient penser qu'elle avait un chat au pelage blanc-gris, la même couleur que ses cheveux, que les plumes de sa forme de faucon aussi. C'était en effet sous forme de félin qu'elle sortait par sa fenêtre pour errer sur les toits avant de prendre son envol.
Elle ne savait pas ce qui la poussait à s'intéresser tant à ce personnage. Elle se souvenait des quelques années passées à étudier les différentes formes de vie existantes, son intérêt pour les animaux était aussi naturel qu'indispensable à sa capacité de métamorphose. Mais avouer que son intérêt pour Wili était apparenté à cet amour de la nature aurait été terrible. Peut-être était-ce simplement la tristesse et la solitude qui émanaient de lui qui avaient aiguisé son intérêt.


Ce jour là, elle l'avait vu par hasard en survolant le quartier commerçant. Il parlait avait des enfants qui s'étaient arrêté de jouer et le regardaient dédaigneux. Le faucon se posa et le chat approcha du bord du toit en observa la scène. Le ton monta, Wili bouscula un enfant et s'enfuit en courant. Réprimant tout d'abord son envie de l'aider, Enora le suivit en avançant sur les toits. Le gastéropode se téléporta à quelques mètres à peine d'elle, sur un stand, et reçu un caillou qui le fit basculer. En un instant, était passé dans la tête d'Enora le souvenir qui avait fait changer sa vision du monde : des enfants de son âge qui détruisaient en riant un nid de fourmis...
C'est à ce moment là que la Gallisenae se dit qu'elle n'avait plus le choix. Elle se précipita vers une ruelle proche, y reprit sa forme naturelle et reprit la direction du lieu de la scène. L'escargot était rentré dans sa coquille, le cuisinier avait le teint rougit par la colère et les trois enfants restaient en retrait, mi amusés, mi inquiété par la possibilité que la colère retombe sur eux. La jeune femme s'approcha calmement et posa la main sur la carapace en fixant le vendeur dans les yeux comme si elle le défiait d'essayer de lui faire du mal. Elle avait l'autre main sur la poignée de son arme au cas où il aurait osé l'attaquer.


Il est avec moi. J'espère que vous avez une bonne raison de lui vouloir du mal.

Ne le laissant pas répondre elle ajouta avec un sourire moqueur :

Je parle bien sûr d'une raison autre que le fait que ces trois enfants qui sont là bas l'ont poussé dans ses derniers retranchement et fait tombé sur l'étal. en lui jetant des pierres.

Elle regarda les trois enfant durement. Ils tenaient encore des caillou et soutinrent un instant le regard noir de la Galli. Mais lorsque l'un d'entre eux recula et partit en courant, les deux autres se regardèrent affolés avant de fuir à leur tour. On est toujours plus courageux en groupe...

La colère du marchant était moins vive mais son taint toujours rouge accompagna une plainte qui ressemblait plus à la recherche d'une excuse :


Mais c'est lui qui a tout détruit et ce ne sont pas ces gosses mal élevés qui vont me rembourser !

Enora tira quelques pièces de sa bourse et les jeta sur le sol d'un air hautain. Elles roulèrent sur le sol et tombèrent dans la poussière où se mêlait quelques morceaux de viande. De la viande d'écureuil... La Galli eut une courte pensée pour Bugy qui aurait probablement peu apprécié ce stand, puis se tourna à nouveau vers la marchand.

C'est à leurs parents de payer, pas à moi, mais Wili et moi on va vous aider à ranger. Pour l'argent, ça suffira à acheter une planche pour rafistoler la table et si vous voulez plus allez vous plaindre aux trois persécuteurs.

L'homme semblait dépité et la surprise avait remplacé la colère. Qui donc était ce petit bout de femme qui semblait ne pas avoir peur de lui alors qu'elle était bien moins grande et moins large que lui ? Pour l'instant elle pensait juste à l'empêcher de s'en prendre au brownie. Elle se tourna vers la coquille et lui dit simplement :

Wili, c'est moi, c'est Enora, tu n'as plus rien à craindre. Désolée j'aurais dû intervenir plus tôt.

Elle lui avait parlé comme s'ils se connaissaient pour que l'homme croit vraiment qu'elle était avec lui, et avait glissé son prénom pour que le garçon puisse plus aisément faire semblant. Le commerçant quant à lui regarda son étal dévasté et sa colère revint soudain.

Et mais... je vais pas me laisser embobiner par une petite p*te qui parle bien !

Un morceau de bois s'abattit sur elle et elle l'évita de justesse. Il rebondit avec fracas sur la carapace du garçon. Voyant soudain rouge, Enora saisit son arme et d'une vrille se trouva derrière lui. La lame se posa dans le dos de l'homme. Si la main qui tenait l'arme était sûre, l'autre tremblant sous le coup de l'adrénaline. La jeune femme était loin d'être habituée à combattre.

S'il y a quelque chose qui ne te plaît pas dans ce qui s'est passé on peut aussi partir et te laisser seul avec ton étal et pas d'argent. Ne crois pas que je suis incapable de te retenir pendant que Wili part avant de disparaître à mon tour, ce serait me sous estimer.

C'était probablement plus la lame que les paroles qui avaient décidé l'homme à se monter docile, mais les mots rassuraient la Galli. Sa voix avait été plus dure qu'elle ne s'imaginait pouvoir l'être et le marchant lâcha le morceau de bois en grommela un Ok à contre coeur. Il n'était probablement pas un combattant aguerri, juste un vendeur de brochette. Et vu la taille de l'animal vendu, il chassait au piège ou bien achetait les animaux morts. Ce n'était en tout cas pas ça qui lui apprendrait à se défendre.

Cette fois c'est bon Wili, sors donc donner un coup de main s'il te plaît.
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Merediana Dewey

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MessageSujet: Re: Rencontre d'un drôle de type [Libre!]   Rencontre d'un drôle de type [Libre!] EmptyDim 22 Mar - 19:51

Le temps s’était écoulé depuis la Samain. De longs jours. De lourds sentiments. Les remous qui avaient agités Tara étaient désormais assoupis, mais ils avaient empêchés Merediana de sortir librement comme d’habitude. Orlaith, sa tante, avait des idées très précises sur le sujet, et disait à qui voulait l’entendre son avis sur la situation. Merediana, elle, se taisait, mais elle aurait bien voulu savoir ce qui se passait et être un peu plus au courant. Elle ignorait complètement si des gens avaient répondus à l’appel de la Déesse, et s’ils avaient commencés leur quête. En ce qui la concernait, le discours de la magnifique créature avait bouleversé le cœur de la jeune Mery. Son éducation mitigée, faite de bonnes manières mais aussi de commentaires sur Fall de la part de ses parents, avait fait naître chez l’adolescente un point de vu mitigé, où elle ne se vouait réellement à aucun dieu. Comme toujours sans doute, elle avait attendu qu’on lui montre le bon chemin à emprunter. Son frère se moquait bien de ses présences divines qu’on ne voyait nulle part. Sa vie était à l’image de l’insouciance d’une adolescence heureuse. Il n’avait jamais montré un profond intérêt pour la théologie.

Mais lors de la Samain, elle avait ressentit énormément de pitié à l’égard de la déesse disparue, et pleine de solitude. Elle aurait souhaité la réconforter, adoucir sa peine. Après tout, Merediana était fondamentalement une personne bénéfique, puisqu’elle n’aurait jamais pu faire de mal à une mouche. C’était en partie pour cette raison qu’elle n’avait jamais totalement adhéré à l’idéologie de ses parents. D’un autre côté, elle songeait qu’elle serait toujours neutre. Elle ne choisirait un camp que par l’intermédiaire de quelqu’un. Si la personne la plus proche d’elle choisissait Fall, elle l’aurait accompagné sans pour autant avoir quelque chose contre les Dieux. Et sur un champ de bataille, après les combats, elle s’occuperait de son camp comme de l’autre. De ce fait, elle était irrémédiablement au milieu, sans doute sans espoir de trouver sa voie propre. Sa personnalité était trop gentille, mais qu’importe le dieu qu’elle servait. Etrange contradiction, résultat de l’alchimie de l’éducation et de la personnalité.

Pour l’heure, Tara s’était suffisamment apaisée pour que Merediana puisse de nouveau pointer son museau dehors. Pour les cours, essentiellement. Sa tante avait fait le ménage chez ses professeurs. Tous ceux qui semblaient un peu trop excités par les évènements avaient été mis à la porte sans autre forme de procès. Avait-elle peur de voir sa nièce se convertir à quelconque secte ? Amusant. Comme si c’était possible. Oh oui, Merediana rêvait secrètement de partir, de mener la même vie que celle d’un personnage secondaire dans un de ses romans. C’était sans doute le rêve de toutes les adolescentes un peu transies, mais Mery avait bien conscience justement qu’elle était très futile en se laissant aller à des mirages pareilles. Elle savait que sa place était celle d’une jeune fille normale avec une vie normale, qui ne possédait ni supers-pouvoirs ni talents particuliers. Aucun étrange jeune homme au charme troublant ne lui faisait une déconcertante cours, et elle n’avait aucun but dans son existence sinon celui de faire tranquillement sa vie. Pouvait-on réellement nourrir l’âme de ce genre de banalités ? Chaque autre individu le fait bien, lui, se disait la partie raisonnable de la jeune Fir-Bolg. Mais certains s’engagent et construisent l’Histoire, pensait, têtue et boudeuse, l’autre.

Effectivement, si on prenait en compte les groupuscules qui se mettaient en quête, on avait l’impression que tout le monde pouvait devenir très héroïque. Mais combien, sur ceux qui partaient, reviendraient les mains vides, effrayés par leur liberté ? Incapables de mener à bout leur tentative, parce que trop étrange ? Ou combien mourraient vainement sur le chemin d’une gloire imaginaire ? Combien se leurraient sur leurs facultés de survie ? Combien connaissaient-ils réellement ce que c’était de dormir à la belle étoile, dans la boue ? De traverser un désert ou de prendre la mer ? D’affronter des créatures mystiques et de véritables personnes ?

Peu, sans doute. Ils étaient probablement en grande majorité hallucinés par le zèle.

Et c’était ainsi que se raisonnait la sage Merediana.

Ce jour-là, elle était sortie sur le marché du Quartier Marchand qui, par cette douce matinée ensoleillée, souhaitait apparemment profiter des chalands. Elle ne venait pas faire de menues courses, non, sa tante ne l’aurait pas permis. En tant que famille bourgeoise de Tara, les Dewey profitaient des services de domestiques qui exécutaient les achats à leurs places, cuisinaient et nettoyaient. En ce sens, ils avaient engagé une cuisinière, un homme à tout faire, une bonne, et même un majordome. On trouvait aussi un ou deux apprentis, selon les années, qui assistaient leurs ainés dans les tâches ménagères. Donc se promener l’air de rien, oui, mais acheter des carottes pour en faire un consommé, non. Mery se sentait parfois totalement impotente. Et inutile. Elle savait à peine utiliser des instruments de cuisines. Réciter l’histoire d’Erin, apprendre le langage des oghams, les bonnes manières, danser, le protocole du Palais, tous cela étaient dans ses cordes mais… ce n’était pas très utile sur le terrain. Enfin, elle aimait bien l’ambiance des étalages, regarder les différents produits, et parfois s’autoriser un petit plaisir avec son argent de poche, comme acquérir un massepain ou deux, sa pâtisserie favorite. Elle venait justement, après une longue déambulation au milieu des fruits, légumes, charcuteries et autres produits, de s’arrêter devant un artisan boulanger qui proposait à ses clients quelques confiseries, épices, pains et viennoiseries. L’odeur des miches toutes fraîches du matin embaumait l’air. Certaines étaient déjà tranchées pour montrer aux clients la couleur gris clair de la mie, la texture veloutée et appétissante.

Ce qui intéressait surtout notre jeune Fir-Bolg, c’était le présentoir de macarons raffinés et des massepains aux amandes qui suppliaient de leur doux arôme qu’on les achète. Après avoir longuement hésité, Mery sélectionnait mentalement ceux qu’elle allait choisir. Bien sûr, elle ne les mangerait pas tout de suite, du moins pas tous. Mais elle comptait dépenser quelques pièces pour cinq à six pâtisseries, qu’elle dégusterait paisiblement tout au long de la journée. Oui, Merediana était particulièrement gourmande. Mais qui ne l’était pas ?

Elle avait à peine effleuré le sac que lui tendait la marchande qu’un vacarme se fit entendre derrière elle, la faisant violemment sursauter. Elle se retourna en saisissant machinalement le paquet, et vit un véritable champ de bataille. L’étalage de brochettes un peu plus loin était à moitié effondré, la viande dans la poussière. Sous les vociférations du maître des lieux, des enfants, et… étonnamment, une coquille d’escargot géante qui laissa Merediana perplexe. Elle s’approcha légèrement du stand, restant tout de même à distance du petit attroupement qui avait lieu. Fendant la foule, une jeune femme qui devait avoir le même âge qu’elle s’avança et posa une main sur la coquille. Mery était trop loin pour entendre sa voix calme, mais apparemment, elle prenait la responsabilité de ce qui venait de se passer. Elle se tourna ensuite vers l’étrange objet et sembla s’adresser à lui. Le marchand en profita pour tenter de frapper la demoiselle qui l’évita avec une souplesse étonnante. La situation devint critique mais le marchand dépité abandonna face à la menace, et s’éloigna. Tandis que les passants se dispersaient, Mery s’avança timidement vers l’étalage détruit. Elle était fascinée par le talent de la jeune fille. Apparemment, elles n’avaient que l’âge en point commun. Son regard tomba de nouveau sur la coquille et elle se souvint brusquement. Mais oui, bien sûr, le curieux Brownie-escargot ! Elle l’avait déjà vu quelques fois au même endroit. La première fois, elle avait été interloquée ; qui était cette étrange bestiole qui ressemblait à une bête de foire ? En l’observant par coup d’œil, en poursuivant ses promenades, elle avait compris qu’il s ‘agissait en fait d’une sorte de Brownie exceptionnel, peut-être victime de maladie innée. A son visage aperçu de loin, elle savait qu’il s’agissait d’un jeune génie bénéfique, sûrement encore enfant. Mais elle s’était habituée à la présence de cette petite créature et n’avait pas à chercher plus loin. Effectivement, une fois à quelques mètres, elle reconnut la coquille. Le Brownie devait sûrement… être à l’intérieur ? Saugrenu. Mais il n’y avait pas d’autres explications au comportement de sa protectrice. Elle ne comprenait pas pourquoi personne ne venait aider à remettre tout en place. Cela semblait être une politesse élémentaire, et puisque tout le monde semblait ignorer le duo, elle proposa timidement en s’approchant :


- Je peux vous aider ? J’ai vu que vous aviez eu quelques problèmes…
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Wili Gasty
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MessageSujet: Re: Rencontre d'un drôle de type [Libre!]   Rencontre d'un drôle de type [Libre!] EmptyDim 19 Avr - 13:20

[Bon, syndrome de la feuille blanche... Donc mes posts vont commencer à être un peu plus court. Je peine pas mal à écrire ces temps-ci.]

Le pauvre Wili tremblait depuis plusieurs minutes dans sa coquille. Il le sentait venir, le coup qui la ferait basculer. Il appréhendait déjà le moment où on le forcerait à sortir de sa protection saugrenue pour le passer à tabac... Il avait souvent vécu ça avec certains curieux. A chaque fois, tout ce qu'il trouvait à faire, c'était se cacher dans sa grosse coquille pour rester à l'abri des coups. Mais souvent, on réussissait finalement à l'en faire sortir... Et aujourd'hui, étant donnée la situation dans laquelle il s'était fourrée, il ne pouvait que se préparer à la suite des évènements, tout en essayant de retarder la venue de son martyre. C'est alors qu'une voix qui ne lui était pas inconnue résonna, traversant la coquille. Chose plutôt étonnante d'ailleurs, que ce soit une voix qu'il connaissait. Il ne parlait à personne d'autre que Xavir, quasiment. Il tenta de répertorier toutes les femmes qu'il connaissait et qui pouvait avoir ce type de voix... il ne se rappela de rien. Cependant, il entendait distinctement les dires de la demoiselle. Et il le comprenait: elle le protégeait. Ou du moins, elle tentait. Car il entendait aussi les mots du tenancier. Et il n'était ni ravi, ni d'accord. Puis il sentit un contact sur le dessus de sa coquille. C'est soulagé qu'il réussi à percevoir distinctement les mots de la femme.

Wili, c'est moi, c'est Enora, tu n'as plus rien à craindre. Désolée j'aurais dû intervenir plus tôt.

Enora... Il ne voyait toujours pas qui c'était, mais il était heureux de se savoir protégé. Tellement heureux que des grosses larmes étaient venues couler le long de ses joues. Mais c'est alors qu'une pensée lui traversa l'esprit. Elle le connaissait, c'était clair, puisqu'elle avait dit son nom. Mais si cela se trouvait, elle lui voulait du mal parce qu'il était différent! Et donc, en fait, elle l'aurait suivi depuis un moment pour le connaître, et là, elle tirait profit de la situation pour le pousser dans ses derniers retranchements! Bien sûr! Qu'est ce qu'une inconnue pouvait vouloir de bien pour un monstre comme lui? Il allait certainement se faire kidnapper et, ensuite, on l'exposerait dans un cirque, dans une cage, comme un monstre de foire! "Et je vous présente l'affreux... Wili!"
Non! Il ne voulait vivre ce genre de chose! Il se sentait déjà bien chez Xavir! Il n'avait aucune envie de changer de destin pour se retrouver dans un tel endroit! Et puis zut! Il était un Brownie! Ils n'avaient pas le droit de le forcer à devenir leur disciple!


Nan! J'sortirais pas!

Et voilà que le "pas" s'était transformé en "PAAAAAAAAAAAAAAAAAS"! Car il venait de sentir un choc contre sa carapace. Un coup. Sans doute était-ce le tenancier du bar puisqu'il avait juré avant que ce choc soit porté contre la coquille. Le toucher de la femme avait alors cessé. Quelques secondes après, il entendit cette voix, encore une fois, mais emplie d'une certaine colère. Il comprit alors qu'elle n'allait pas le kidnapper pour le vendre à un cirque. Et heureusement!

Cette fois c'est bon Wili, sors donc donner un coup de main s'il te plaît.

Donner un coup de main? Oui, il avait envie de sortir de sa coquille! Mais il n'avait aucune envie d'aider à remettre en place ce stand! C'était déjà inhumain de vendre des écureuils à manger! Mais en plus, ce n'était pas de sa faute s'il s'était retrouvé en train de fuir d'autres gamins! Et puis... en plus... il était tout nu dans sa carapace, le pauvre! Il n'allait pas sortir comme ça, d'un coup! C'était bien trop gênant! Il se prépara alors à énoncer son refus, mais il entendit une troisième voix. Un des gamins? Oh non, c'était une autre femme. Mais une femme qu'il ne connaissait pas. C'était clair. Elle proposait son aide... Intrigué, il voulut alors regarder un peu autour de lui. La carapace se souleva un instant, légèrement. On pouvait distinguer ses doigts palmés sur les bords. Puis vint sortir une antenne. Puis une deuxième, accompagnée de cheveux turquoise. Et, enfin, on pouvait voir dépasser juste ses yeux, traduisant toute sa crainte et sa constante timidité. Wili vit alors les deux femmes. Il reconnut finalement Enora, qui s'avérait être une cliente régulière de l'auberge de Xavir depuis un petit moment déjà. Quant à la deuxième femme, il ne la connaissait pas, mais il fut tout de même impressionné par la texture de ses cheveux. Mais... quoi qu'il en était, il ne voulait toujours pas sortir de sa coquille! Aider! Et puis quoi encore!

Aider! Et pis quoi encore! Ce type, il tue des écureuils pour les mangers! Et en plus, c'est pas de ma faute si je suis tombé sur le stand! C'est aux autres de payer et d'aider! Par à moi! Enora! Toi! Tu devrais le garder ton argent! Je sortirais pas! Je veux pas! Je veux pas! Je veux pas!

Puis, sa voix s'atténua un peu. Enora était proche de la coquille. Aussi, il chuchota de façon à ce qu'elle seule entende.

En plus... Je suis tout nu sous ma coquille! Je veux pas sortir!
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Enora Ahearne

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MessageSujet: Re: Rencontre d'un drôle de type [Libre!]   Rencontre d'un drôle de type [Libre!] EmptyLun 20 Avr - 21:37

La jeune femme n'avait pas entendu le premier refus de Wili. Seul le cri lors du choc était parvenu à elle. C'était d'ailleurs en partie ce cri qui l'avait énervée et l'avait poussée à menacer le cuisinier. Ce dernier se tenait tranquille et commençait à ranger lorsqu'une jeune femme arriva sur les lieux. Elle semblait avoir à peu près le même âge qu'elle et sa longue chevelure ondulée était superbe et soignée. Elle portait une robe et des ballerines qui, associés à sa silhouette menue, montrait bien qu'elle appartenait à un milieu de riches bourgeois. Enora fut donc étonnée de la voir proposer son aide, mais elle semblait d'une douceur qui expliquerait cet élan d'altruisme. De plus, elle n'était pas vraiment en situation de refus, et lui sourit donc d'un air avenant.

Alors qu'elle allait répondre, son regard fut attiré par un mouvement de la carapace. Wili, timide, passait sa tête à l'extérieur pour voir qui venait l'aider. Sa voit s'éleva, légèrement criarde à cause de la peur et de la timidité, de sorte qu'Enora ne savait plus vraiment comment réagir. Il refusait de sortir et elle n'avait jamais été vraiment douée avec les enfants. Elle lança donc un regard un peu désespéré à la nouvelle venue.


En plus... Je suis tout nu sous ma coquille

La voix du brownie n'était qu'un léger filet mais Enora l'entendit et elle ne put s'empêcher de sourire. Elle saisit l'anorak jaune et le lui tendit.

Tu ne vas tout de même pas attendre la nuit qu'il n'y ai plus personne ?

Elle regarda tout autour et ne vit rien pour le cacher puis se souvint qu'il était un brownie.

On alors tu te téléporte la bas derrière avec ton anorak et tes bottes et tu pourras sortir.

Le cuisinier s'était rapproché. Il avait comprit que le gastéropode ne comptait pas venir aider et avait trouvé une nouvelle raison de se plaindre. Lorsqu'un reproche s'échappa de ses lèvres, Enora soupira et cru un instant qu'elle allait le tuer pour résoudre toute cette affaire. C'était en effet la solution la plus simple et la plus rapide. Mais probablement pas le plus intelligente. Elle garda donc son calme, posa l'anorak près de la coquille pour que Wili puisse le saisir et se téléporter s'il se décidait. Se redressant, elle mesurait toujours une tête de moins que l'homme qui lui faisait face et contre toute attente, elle commençait sérieusement à perdre son calme légendaire. Alors pour ne pas s'énerver, elle prit une profonde inspiration et se tourna vers l'inconnue.

C'est vraiment gentil de nous aider, il faut croire que Wili a bien plus de succès qu'on ne pourrait le penser. Mon nom est Enora et vous ?

Le cuisinier resta un instant bouche bée puis répliqua qu'elle ne pouvait pas l'ignorer ainsi. La gallisenae siffla entre ses dents qu'il n'arrangeait pas les choses en s'énervant et qu'il serait mieux pour lui qu'elle ne suive pas son exemple... Il se calma mais regarda tout de même la scène avec désapprobation.

Wili, je t'en prie sort, on ne peut pas s'en tirer si tu ne nous aide pas...

Cette fois-ci, elle avait prit le ton de la supplique parce qu'elle pensait que l'escargot pourrait se laisser aller à l'idée qu'il leur était indispensable. Et en l'occurrence c'était vrai. A part si cette nouvelle venue était capable de parlementer avec plus de finesse qu'Enora, le cuisinier finirait par se lasser d'attendre, la galli s'énerverait et le blesserait, et son intervention se terminerait en véritable fiasco. C'était quelque chose de particulièrement désagréable de se rendre compte que tout reposait sur les épaules des autres. d'autant plus lorsqu'il s'agissait d'une jeune inconnue aux airs de bourgeoises et d'un escargot têtu et peureux. Elle était prise d'une soudaine envie de se transformer en faucon afin de disparaître comme elle était apparue. Ou bien, tout comme Fall, de disparaître dans un nuage de fumée. Mais elle ne pouvait pas se le permettre. En effet, l'attroupement qui s'était dispersé renaissait sous l'effet de cette atmosphère tendue et particulièrement désagréable, et elle ne pouvait montrer ses pouvoirs à une foule entière. Elle leva les yeux au ciel et ajouta simplement à l'adresse de la jeune femme.

Si vous avez une idée, je vous écoute sans hésiter.

alors qu'elle fixait le ciel, un nuage blanc, calme traversa le bleu immaculé de la matinée. Elle le suivit des yeux et s'imagina un instant laissant le vent porter son corps ailé en plus de ce vaporeux nuage. Le calme la submergea à nouveau et elle refit face à la scène. C'était pire que tout ce qu'elle avait pu imaginer en s'emmêlant au conflit. Le cuisinier était toujours en colère, la poussière au sol se mêlant sans vergogne à la viande gâchée en une boue immonde que les passants évitaient et Wili ne voulait pas sortir pour les aider à ranger...
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Merediana Dewey

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MessageSujet: Re: Rencontre d'un drôle de type [Libre!]   Rencontre d'un drôle de type [Libre!] EmptyDim 26 Avr - 19:52

Apparemment, l’adolescente semblait avoir un peu de mal à raisonner le Brownie qui n’avait toujours pas montré le bout de son curieux museau. Pourtant, la carapace se souleva légèrement et dans l’obscurité créée par l’ombre de l’imposante coquille, Merediana ne put apercevoir que quelques mèches de cheveux surplombant de grands yeux timides qui observaient vivement les alentours. Mere ne put retenir son regard de se fixer sur cette étrange apparition, toute comique qu’elle était malgré la situation problématique. Une petite voix flûtée et caverneuse s’écria nettement :

- Aider! Et pis quoi encore! Ce type, il tue des écureuils pour les mangers! Et en plus, c'est pas de ma faute si je suis tombé sur le stand! C'est aux autres de payer et d'aider! Par à moi! Enora! Toi! Tu devrais le garder ton argent! Je sortirais pas! Je veux pas! Je veux pas! Je veux pas!

La première phrase creusa des fossettes dans les joues de Merediana, tandis qu’elle portait la main à ses lèvres pour cacher un sourire amusé. Les raisons qu’il invoquait étaient tout à fait légitimes, du point de vue d’un enfant et elle partageait son indignation. Mais elle dénotait aussi dans ces paroles un léger manque d’éducation. Forcément, elle n’avait jamais vu des parents Brownies escargots s’agiter autour du petit génie bénéfique. Ce n’était donc guère étonnant. Face à ce discours, son interlocutrice se retourna vers elle, lui adressant un regard un peu gêné, comme si elle était responsable des paroles prononcées. Merediana s’approcha encore un peu, restant tout de même à une distance respectueuse du curieux couple, et les observa s’échanger encore quelques mots. La jeune femme attrapa un anorak jaune et le tendit vers la coquille.

Quant au cuisiner, celui-ci n’avait toujours pas digéré son échec et revint à la charge. Merediana n’aurait jamais osée lui répondre ou réagir de quelconque manière négative. La demoiselle, elle, l’ignora parfaitement et répondit à Mery :

- C'est vraiment gentil de nous aider, il faut croire que Wili a bien plus de succès qu'on ne pourrait le penser. Mon nom est Enora et vous ?

Merediana ouvrit la bouche pour répondre mais le cuisiner la devança. Passablement agacée, l’autre jeune fille lui rétorqua sèchement quelque chose, permettant ainsi une réponse :


- Je m’appelle Merediana Dewey, se présenta rapidement ladite demoiselle, succinctement.

Elle n’avait pas une foule de choses à dire sur elle. « Je m’appeler Merediana Dewey, et… ». Et quoi ? Elle voulait se construire une réputation de sainte-nitouche, et c’était pour ça qu’elle proposait son aide ? Et elle était victime d’un sérieux complexe d’infériorité qui l’empêchait de s’autoréaliser, la poussant à paraître serviable ? Et elle n’était qu’une bourgeoise de Tara qui appréciait les gâteaux du marché, parce qu’elle au moins, elle avait l’argent pour ? Non, décidemment, il n’y avait rien d’autre à rajouter sur elle. Sa vie s’arrêtait à ce nom, hérité de ses parents. Un nom qui ne permettait même pas de déceler ses origines fir-bolg.

Son interlocutrice tenta de nouveau de tirer le curieux Brownie de sa cachette, en perte. Celui-ci n’avait toujours pas bougé et le manteau beurre frais gisait devant a coquille, miséreux et abandonné.


- Si vous avez une idée, je vous écoute sans hésiter.

Merediana fut surprise de constater que cette phrase s’adressait à elle. Pourtant, Enora la regardait et personne ne se trouvait derrière elle. Ce n’était pas que la jeune fille était dépourvue d’intelligence, mais elle était tellement peu habituée à ce qu’on lui demande son avis qu’elle s’était persuadée qu’Enora ne sollicitait absolument pas son aide. Mais ce n’était pas le cas. Poliment, elle répondit :

- Je veux bien essayer quelque chose…

Elle s’avança vers la belle carapace lustrée, évitant les morceaux de viandes souillés qui jonchaient le sol et feraient le ravissement des chiens de Tara, et s’agenouilla malgré sa robe juste devant. Le rebord de la coquille touchait de nouveau le sol et il n’était plus possible de voir un bout du visage de Wili, comme il semblait se nommer.

Merediana avait bel et bien une idée, mais elle n’était pas sûr qu’elle réussisse. Enfin, le Brownie avait essentiellement manifesté sa réprobation contre les brochettes d’écureuils, pas contre les massepains d’origine absolument pas barbare. Elle ouvrit son sac de papier, piocha une des pâtisseries sucrées –un macaron aux noisettes, semblait-il- et l’agita légèrement devant la carapace, juste assez pour que l’arôme se propage à l’intérieur.

- Wili ? appela t-elle d’une voix douce. J’ai des gâteaux. Pas à l’écureuil cuit. Aux noisettes. Tu en veux un ? C’est pour toi. C’est un petit macaron de mademoiselle Eanwen, tu sais, la pâtissière qui fait des croissants et laisse une corbeille gratuite avec les petits morceaux de gâteaux cassés ?

C’était pire que de l’amadouement, mais bon. Et elle n’était pas du tout certaine de la réussite de l’entreprise. Tentons encore, se dit-elle en s’armant de courage et en espérant ne pas se couvrir de ridicule.

- J’en ai d’autres, des petits massepains aux amandes aussi. Tu aimes ça ? Si tu aides Enora à ranger, tu pourras goûter. Enfin je ne doute pas que tu goûteras, parce que tu es un gentil Brownie et les gentils Brownies valent bien plus que des gamins mal élevés qui s’enfuient comme des lâches. Tu n’es pas lâche toi, n’est ce pas ? J’en suis certaine.

Elle modulait le timbre de sa voix de façon à ce qu’elle soit la plus rassurante et amicale possible. Elle n’avait aucune hostilité pour le pauvre garçon apparemment maltraité. Elle détestait l’injustice et comptait bien la réparer en intervenant auprès de Wili et d’Enora. Elle garda sa main au niveau de la carapace, pour voir quelle serait la réaction du petit génie. Sinon, et bien tant pis, elle laisserait Enora se débrouiller… tout en étant parfaitement ridicule.
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MessageSujet: Re: Rencontre d'un drôle de type [Libre!]   Rencontre d'un drôle de type [Libre!] EmptyDim 3 Mai - 10:01

Attendre la nuit pour qu'il n'y ait plus personne, Wili y avait déjà pensé. Et à vrai dire, avec les nombreuses fois où l'on avait martyrisé le pauvre petit bonhomme, il avait souvent dû employer ce moyen lorsque d'autres enfants s'en prenaient à lui. Ce ne serait donc pas la première fois qu'il attendrait la nuit pour partir. Après, il aurait tout de même un gros retard à justifier à Xavir, mais ce dernier était si bon que le brownie était toujours pardonné. Vraiment... aider cet homme qui venait de lui envoyer un bout de bois, ce n'était pas du tout ce qu'il voulait. D'autant plus que juste avant de rejoindre l'intérieur de sa coquille, il avait croisé le regard de l'homme... Et il était complètement effrayant!
Puis Enora lui proposa de se changer plus loin, en se téléportant. Ce n'était pas une si mauvaise idée après tout, on ne le verrait pas tout nu et... il pourrait fuir sans aucun problème! Il avait suffisamment parcouru les coins de Tara pour savoir par où passer quand il avait une longueur d'avance sur ses poursuivants! Oui, parce que sans longueur, il n'avait plus vraiment besoin de courir, hein... Et puis "aider"? Non, il n'allait pas aider cet homme! Il avait voulu le frapper lui et surtout, il avait frappé Enora! Il ne la connaissait pas, mais dans les valeurs qu'on lui avait apprises, il ne fallait pas frapper les dames! C'était mal!
Mais la dame en question ne semblait pas bien perturbée par cet évènement. Il était seulement agacée. Wili aurait bien aimé lui faire plaisir, mais au nom de cet homme, il n'en avait pas du tout envie! Et la femme fut tellement agacée qu'elle se tourna vers l'autre dame aux beaux cheveux demander de "l'aide". Un instant, le petit gastéropode se sentit empli d'une grande fierté pourtant. Ce n'était pas vraiment honorable de se cacher au fond d'une carapace pour éviter de se faire martyriser, mais il avait réussi à porter toute l'attention sur lui! Cette fois-ci, c'était lui qui avait l'emprise sur les autres! Du moins... presque, hein... Mais son sentiment de supériorité s'atténua lorsque l'étrangère, Merediana Dewey comme elle s'était présentée, s'avança vers lui. Désormais, Enora était presque suppliante. Mais l'étrangère, elle, avait été bien plus convaincante!

Lui proposer des gâteaux... Un instant, Wili fut tenté, mais il était suffisamment grand et mature pour savoir que c'était de la véritable manipulation! Depuis quand on le manipulait par de la nourriture maintenant? Oui, c'était vrai, les gâteaux de Madamamzelle Eanwen étaient bons. Complètement bons. Délicieux même. A croquer. A dévorer! Mais ce ne seraient pas des gâteaux qui changeraient tout son jugement, même s'il était encore jeune! On appâte pas des Brownies avec des gâteaux enfin! Mais il y avait autre chose qui eut tout changé dans l'entreprise de Wili qui était de s'enfuir.


- J’en ai d’autres, des petits massepains aux amandes aussi. Tu aimes ça ? Si tu aides Enora à ranger, tu pourras goûter. Enfin je ne doute pas que tu goûteras, parce que tu es un gentil Brownie et les gentils Brownies valent bien plus que des gamins mal élevés qui s’enfuient comme des lâches. Tu n’es pas lâche toi, n’est ce pas ? J’en suis certaine.

- Mmmh... des massepains aux amandes...

Oui, les massepains changeaient tout, bien sûr. Mais le reste de la phrase de celle qui s'apparentait à être une bourgeoise n'avait pas été sans effet. C'était vrai que Wili ne voulait pas du tout avoir l'air d'un lâche. Et surtout, il ne voulait pas qu'on le rabaisse à ces autres garçons qui l'avaient poursuivi, qui s'étaient moqués de lui et qui lui avaient jeté des cailloux!
Non, Wili n'était pas lâche du tout. Du moins, il ne voulait pas l'être. Et puis... il fallait le reconnaître... les gâteaux de Madamamzelle Eanwen étaient vraiment délicieux! Aussi, porté par l'envie de mieux paraître parmi les deux femmes qui venaient l'aider, mais aussi par l'arôme qui venait se dégager dans sa carapace, il attrapa son anorak, ses moufles et ses bottes pour se téléporter dans une ruelle vide, juste à côté.
Désormais caché par de grands cageots de denrées, il se rhabilla le plus vite possible. Il ne voulait pas qu'elles pensent qu'il s'était enfui! Sinon, plus de gâteau! Et en plus, il devrait aider le monsieur aux écureuils tout seul! C'est en seulement trente secondes qu'il enfila le tout. Mais ce n'est pas tout, il avait trouvé deux grosses planches de bois abandonnées juste à côté du cageot. Il aurait l'air encore mieux s'il revenait avec des choses comme ça! Aussi, maladroitement, il les prit dans ses bras, tanguant avec le poids des longues planches et se téléporta une nouvelle fois devant le stand.


J'suis pas un lâche!

Désormais, il était animé d'une motivation qui l'avait totalement changé face aux spectateurs de l'attroupement qui s'était créé autour du stand. D'un coup, il se mit à courir vers le stand en ruine, trébuchant comme à son habitude. Mais cela ne le stoppa pas vraiment. De suite, il attrapa un bout de la corde qui servait à faire tenir le toit du stand. Puis il la noua fortement (quoi que le mot "fortement" lui correspondait à lui mais ne signifiait pas grand chose pour un humain normal) sur le bout d'une des longues planches qu'il avait prises. Il la mit ensuite à la verticale pour soutenir le toit. Après avoir usé de toute sa force, qui était véritablement une démonstration de faiblesse, il réussit tout de même à le faire tenir. Le toit pouvait s'écrouler en un instant tellement il était mal réparé, tellement la corde était mal nouée, tellement il avait fait cela rapidement, sans vraiment vérifier si ce qu'il faisait était bon. Mais en faisant cela, il avait montré toute sa bonne volonté. Et c'était ça le plus important.
Suite à cette démonstration de rafistolage vraiment rapide, il se tourna vers Enora et Merediana, l'air fier, les poings sur les hanches. Puis, dans un élan de témérité, il leur lança:


Vous faites quoi? Je vous attends!
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MessageSujet: Re: Rencontre d'un drôle de type [Libre!]   Rencontre d'un drôle de type [Libre!] EmptyMar 7 Juil - 14:13

Merediana se pencha vers le brownie et lui proposa des gâteaux. Des gâteaux ! bien sûr comment n'y avait-elle pas pensé !? Raisonner avec un enfant sans utiliser le principe de la récompense est souvent vain, Cette jeune fille l'avait bien vite comprit. L'escargot semblait réfléchir. Il devait bien se rendre compte qu'accepter serait se laisser manipuler mais prendre un enfant par sa gourmandise c'est souvent mettre toutes les chances de notre côté. Il laissa échapper quelques mots qui montraient bien qu'il était gourmand...

Enora se reprocha son manque de discernement. Elle connaissait un petit peu mieux les enfants et d'autant plus les brownies depuis qu'elle connaissait bugy. Même si elle n'avait passé que peu de temps avec lui ça lui avait suffit pour cerner certains pans de leur personnalité. Mais elle n'avait pas du tout pensé à utiliser ce genre de faiblesse pour l'appâter.

Lorsque Wili disparu elle ne doutait pas qu'il était allé s'habiller plus loin, ne pas le voir revenir l'aurait réellement étonnée. En effet il apparu quelques secondes plus tard, muni de plus de deux morceaux de bois. L'une des deux longues planches avait dû être laissée pour morte étant donné qu'elle était dans un état peu amène. Elle portait des traces de mousse en plusieurs endroit et ne serait pas des plus solides. Mais si elle ne soutenait pas seule un trop gros poids elle devrait tenir. Sinon elle resterait quelques jours. Elle même s'étonna lorsqu'elle pensa qu'après tout le stand ne devrait pas tenir bien longtemps, juste le temps de partir... Mais si le commerçant se suffisait d'un rafistolage peu solide, ce serait décidément un idiot. La seconde planche cependant pourrait faire l'affaire en tant que table sur laquelle il poserait sa marchandise. Elle était large et lisse, en bon état, quelqu'un la chercherait probablement. Ou bien son propriétaire l'avait oubliée et perdue.

Wili en prit une, la moins belle, pour rafistoler le toit. Et le résultat était catastrophique. Mais lorsqu'il se tourna vers le deux femmes, les mains sur les hanches, en disant "Vous faites quoi? Je vous attends!" Enora ne put retenir un sourire attendrit. Sa bonne volonté faisait plaisir à voir, et même pour un gâteau il n'en aurait pas eu autant. Il avait un bon fond, elle en était persuadée. Et c'était assez rare de la part d'Enora d'être si optimiste à propos de quelqu'un.

Elle le rejoignit donc, saisit la corde qui attachait la planche au toit et tira dessus. La structure trembla violemment, si bien qu'on pouvait penser qu'elle n'était déjà pas très solide à la base, mais se stabilisa rapidement. Enora noua alors solidement la corde et se tourna vers Wili


L'autre planche peut servir de table de présentoir. Les pieds du précédent ne sont pas brisés.


Elle indiquait ainsi à Wili ce qu'il pouvait faire et alors qu'elle avait vérifié les différents noeuds qui maintenaient la structure elle se joignit à lui pour mettre tout en place.

Dans son coin, le commerçant commença par bougonner mais lorsqu'il vit que les passants semblaient soutenir les trois qui lui tenaient tête, il préféra faire bonne figure. Il rassembla la viande qui n'était pas gâchée et les aida à son tour. En quelques minutes, tout serait remis sur pieds et les trois inconnus pourraient le laisser tranquille reprendre le commerce.



[c'est très court mais c'est histoire de se remettre dans l'ambiance après un long temps de pause.]
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MessageSujet: Re: Rencontre d'un drôle de type [Libre!]   Rencontre d'un drôle de type [Libre!] EmptyMar 1 Sep - 20:38

[Idem, pardonnez pour le retard.]

Fort heureusement pour l’honneur et la soirée de Merediana –Soirée car, si jamais tante Orlaith aurait eut vent de ce qui s’était passé, la jeune fille aurait été bonne pour un sermon de deux heures au moins- le Brownie sembla écouter la voix de la… gourmandise. Il finit par entendre raison, et tandis qu’il disparaissait à la grande surprise de son interlocutrice qui n’en avait pas l’habitude, il lâcha une petite phrase trahissant son désir pour les pâtisseries présentes dans le panier. Rassurée, Merediana se releva. A peine eut-elle le temps d’effectuer ce geste que l’escargot, habillé de pied en cape, était de nouveau présent. Il tenait avec difficulté sous ses petits bras de grosses blanches faisant plusieurs fois sa taille. Leur été différait, mais Merediana apprécia l’intention, surtout lorsque avec ostentation, il s’écria :

J'suis pas un lâche!

Il se mit alors en tête de refaire l’étalage. Le résultat, malgré ses efforts, était assez… particulier. Le toit penchait, la planche branlait, le nœud pendouillait… Elle voulut s’approcher mais l’autre jeune femme la devança : Avec des mouvements précis et vifs, elle répara au mieux l’œuvre du Brownie. L’ensemble était toujours miteux, mais un peu plus sûr.

L'autre planche peut servir de table de présentoir. Les pieds du précédent ne sont pas brisés.

Merediana apprécia le tact d’Enora. Aussi jeune qu’elle, ou peut-être moins, elle faisait preuve d’une délicatesse et d’une tournure de pensée qui sans insulter le Brownie, lui permettait de se mettre au travail le plus content du monde. Mere se pencha à son tour pour accompagner le marchand dans son ramassage de viandes. Elle se demanda vaguement comment il comptait les vendre, maintenant qu’il avait acquit une réputation de mauvais caractère –voir de méchanceté- et que de surcroit, ce qu’il vendait avait traîné par terre. Mais bon, elle pouvait comprendre son humeur. Tout ce remue-ménage signifiait une journée de gâchée, de l’argent perdue, un matériel abîmé… Et pas d’assurance pour le remplacer.

Cela dit, les réparations furent vite faites, et après avoir murmuré des excuses à l’intention du commerçant, elle s’éloigna en gardant une main légère sur la coquille de Wili. Elle n’avait pas oubliée ce qu’elle lui devait, non… Adieu massepains, pensa-t-elle dans un soupir inaudible. Une fois à l’écart, le trio s’arrêta. Quelques passants leur jetaient encore des regards curieux, le commentaire badin aux lèvres, mais se désintéressèrent vite. Gentiment, Mere se mit à la hauteur du petit Brownie et ouvrit son panier.


- Tiens, voilà ta récompense Wili.

Elle tendit un biscuit aux noisettes et deux des massepains promis. Elle attarda un peu son regard dans les gravures de la coque, sur l’attirail dont était fagoté l’objet de son attention, de ses petites bottes à son anorak jaune vif.

- Tu as un joli manteau, le jaune est une couleur peu courante, sourit-elle en se relevant et en se tournant vers Enora. Mademoiselle…

Elle ne savait pas trop quoi lui dire. Elle avait envie de la remercier, mais de quoi ? C’était elle qui avait eut le bon sens d’intervenir la première. Et Mere n’était pas responsable du Brownie. Seulement… L’adolescente avait beaucoup de mérite pour ses réparations et la façon dont elle avait sauvé Wili des foudres de l’homme. Hésitante, elle reprit :

- Souhaitez-vous aussi une pâtisserie ?

Elle tendit son panier en baissant les yeux vers le bout de sa robe. Pouvait-elle l’inviter chez elle, en signe de sa déférence ? Sa tante était sûrement absente. Malgré les origines visiblement différentes de Merediana, elle passerait toujours mieux que le petit Brownie exceptionnel. Elle était pourtant certaine qu’il n’existait que des Brownies mêlant leur apparence à celle des animaux des bois. Celui-ci était une véritable exception… Bon, le gastéropode pouvait être un animal forestier, mais ce n’était clairement pas un mammifère. Bizarrerie de la nature, malédiction ? Elle fut de nouveau possédée par la curiosité. Et puis, le petit être avait de grands yeux à faire fondre le plus sec des cœurs. Sauf tante Orlaith, évidemment. On n’apprivoisait pas un dragon avec un air de bic… d’escargot.

Bref, curieuse de les connaître un peu plus, dans la partie la plus humble de cette demande, elle balbutia de nouveau :

- S… souhaitez-vous vous arrêtez quelques instants chez moi ? Ce n’est pas loin d’ici. Mais je ne voudrais pas vous retenir, l’un comme l’autre.

Elle voulait intégrer le Brownie à la conversation, ne pas le laisser à l’écart. Malgré leurs différences de taille et de comportement, ils avaient sans doute un âge assez proche. Les Brownies avaient un métabolisme plus rapide que ceux des grandes races, et leurs enfants mûrissaient plus vite. Etrangement, cela semblait paradoxal avec leurs manières taquines et joueuses. Mais cela dépendant sûrement de leur caractère. Merediana en avait déjà vu des angoissés, des agressifs, des adorables, des… gastéropodiens… C’était quand même curieux ces petites antennes et cette face lunaire. Elle n’en voyait pas tellement, en fait, excepté dans les rues où certains trottinaient à la recherche d’une âme à qui se lier, ou suivant leurs compagnons d’un air absorbé. Chez les courtisans, c’était très rare ; peu d’entre en eux en possédait, puisqu’ils avaient rarement l’occasion de se lier d’amitié avec de hauts faits. Bien sûr, il était possible d’embaucher un Brownie solitaire lorsque ce dernier, dépourvu des revenus ou ayant une petite famille à nourrir, mettait ses services en vente. Mais cela n’équivalait pas au lien exceptionnel que pouvait nouer les petits êtres.
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